Auteur: keep_kool
Date: 19-09-06 19:55 >>> Répondre à ce message
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Le niveau de sécurité relevé en Italie
Le ministère de l'intérieur italien a demandé à tous les préfets de police de relever le niveau de sécurité national, après les menaces proférées par certains groupes islamistes en réaction aux propos du pape sur l'islam, a rapporté, dimanche, l'agence ANSA.
"Des déclarations particulièrement enflammées à l'encontre du Saint-Père ont été recensées sur des sites connus pour être utilisés par des organisations djihadistes. (...). Ne pouvant exclure sur le territoire national la manifestation de réactions analogues de protestation, voire des actions violentes, les préfets de police sont priés de lancer (...) des procédures d'investigation, en particulier dans les milieux du radicalisme islamiste", indique le ministère, dans des passages de la circulaire cités par l'agence italienne.
Après les déclarations du pape de dimanche, deux groupes armés irakiens ont menacé le Vatican de représailles dans deux communiqués mis en ligne sur des sites islamistes. (AFP)
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Religion . Benoît XVI décrit la foi musulmane comme une religion violente d’où « la raison » est absente. Réactions indignées dans le monde confessionnel.
Les réactions se sont multipliées hier à travers le monde musulman après les propos tenus sur l’islam par le pape Benoît XVI mardi lors d’une conférence sur les « maladies mortelles » de la religion et prononcée lors de son voyage dans son Allemagne natale. Rompant avec la stratégie de dialogue interreligieux de son prédécesseur Jean-Paul II, le souverain pontife a fait naître la polémique en jugeant que « pour la doctrine musulmane, Dieu est absolument transcendant. Sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, pas même celle de la raison. »
Il y a opposé la pensée chrétienne qu’il a estimée nourrie de la philosophie grecque et qui refuse selon lui de « ne pas agir selon la raison ». À propos du prophète de l’islam, Benoît XVI a été plus critique encore : « Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu ne trouveras que des choses méchantes et inhumaines, comme son ordre de diffuser par les moyens de l’épée la foi qu’il professait », a-t-il affirmé, reprenant en fait une citation attribuée à un empereur byzantin sur la violence supposée de la religion musulmane depuis sa naissance.
Dénonçant à plusieurs reprises le concept de « guerre sainte », le pape s’en est pris à ceux qui « détruisent » l’image de Dieu « par la haine et le fanatisme ». Il a parallèlement attaqué « l’athéisme moderne » et les Lumières à cause desquelles « Dieu devient superflu ». Son discours se voulait une incitation à diffuser une religion « de l’amour », une foi à « visage humain ».
Si l’entourage du pape assurait que ses propos visaient les seuls extrémistes islamistes, les réactions ont été nombreuses et négatives de la part d’organisations musulmanes à travers le monde. « Le fait d’établir une connexion explicite entre l’islam et une religion au cours de laquelle existe la violence est inexact », a affirmé l’Association des musulmans d’Amérique du Nord, pour qui le pape « prend avantage de l’actuel contexte politique pour tenter de marquer des points religieux ». Le Conseil central des musulmans d’Allemagne a estimé que ce type de propos était mal venu vu le passé de l’Église, de « la sanglante colonisation forcée de l’Amérique du Sud » aux croisades. Il a rappelé que le mot de « guerre sainte » avait été « employé pour la première fois par le pape Urbain II » au XIe siècle. « J’espère que ces propos ne seront pas utilisés par les fondamentalistes islamistes », se désolait pour sa part le représentant de la communauté pakistanaise en Italie. « Le pape a négligé dans son discours le fait que le berceau de la science a été l’islam et que les philosophes grecs ont d’abord été traduits par des musulmans avant d’entrer dans l’histoire européenne », a-t-il souligné.
Paul Falzon
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