Bulletin N°8 de Planete-Senegal.com (LE Bulletin d'après LA PANNE !!!)


SOMMAIRE DE CE BULLETIN :

1- Infos du jour (aujourd'hui avec le SUD et le Soleil )
2 - Nouvelles de senegalaisement et des cours de wolof
3 - Les messages des sénégaliens (vous êtes bien des sénégaliens non ?)
4- La météo du jour (aujourd'hui Dakar)
5- L'Association du Jour (Fondation Friedrich Ebert)
6- Le site du jour (Une Casamance en Paix)



1) Infos du Jour (les articles entiers sont disponibles sur la page Infos/médias de www.planete-senegal.com  )

PROLONGEMENT DE LA PERIODE DE TRANSITION
Les partis demandent le respect du calendrier initial (Sud Quotidien)
La durée du gouvernement de transition ne devrait pas excéder une année. C'est le souhait de sept formations politiques qui composent l'attelage gouvernemental. Une position partagée par le Parti démocratique sénégalais, malgré la prolongation de cette phase transitoire annoncée par le Chef de l'Etat lors de son adresse à la Nation le 3 Avril dernier.
Le président Abdoulaye Wade avait en effet, déclaré au cours de son adresse à la nation du 3 avril dernier, avoir des réformes à mener sur une période d'une à deux ans. En d'autres termes, le référendum sur les réformes constitutionnelles, ainsi que les élections locales et législatives anticipées prévues en 2001, risquent d'être reportés à l'an 2002.
Une situation que les partis représentés dans le gouvernement refusent d'admettre. Au pôle de gauche, on exige que le contenu du programme soumis à Me Abdoulaye Wade et qu'il avait lui même préfacé, soit respecté. Il s'agit, entre autres, de la tenue d'un référendum au mois de novembre et d'élections législatives au mois de février 2001. "Si cela n'est pas possible, nous allons discuter pour voir ce qu'il y a lieu de faire", avance Mbaye Diack, le secrétaire général adjoint de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt). Son secrétaire général, est plus tranchant sur la question :"un an peut-être suffisant pour faire tous les textes, organiser un référendum, avoir une nouvelle Constitution", a expliqué Abdoulaye Bathily lors d'une interview accordée à "Sud Quotidien" hier, mardi 11 avril 2000.
Du côté de l'Alliance des forces de progrès (Afp), le Bureau politique provisoire qui s'est réuni le lundi 10 avril dernier, sous la présidence de son secrétaire général, Moustapha Niasse, tient à rappeler que "les partis engagés dans la voie du changement ont l'obligation de veiller au respect des modules du calendrier républicain, tel qu'il avait été annoncé aux Sénégalais pendant la campagne électorale, en février et mars 2000". Il s'agit de "la dissolution de l'Assemblée nationale, de la suppression du Sénat, de la révision de la Constitution pour l'instauration d'un régime parlementaire et l'organisation d'élections législatives dans les délais prévus en conformité totale avec les engagements pris devant le peuple en adhésion avec les dispositions pertinentes de la Constitution de la République".
Pour le secrétaire  général  du Rassemblement national  des démocrates, le Pr Madior Diouf, "la période de transitiondevrait être brève puisque les élections  anticipées étaient fixées au mois de novembre-décembre" .Il considère  que s'il devrait y avoir une prolongation de la phase de  transition, il vaut mieux que cela ne soit pas sur une longue période.
Au niveau du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (And-Jëf/Pads), on préfère laisser le soin au secrétariat politique qui se réunit ce mercredi, de se pencher sur la question. Mais certaines positions librement exprimées, donnent raison au Président Wade de vouloir rallonger la phase transitoire du gouvernement. De l'avis de Bassirou Sarr, chargé de la communication de And-Jëf, "dans les pays comme le Niger ou la Côte d'Ivoire où la prise du pouvoir s'est faite par les armes, on peut fixer une période de 9 mois, seulement pour tenir des élections. Au Sénégal, la transition devrait prendre une à deux années. La période initialement prévue étant insuffisante pour permettre l'organisation d'élections". Il ajoute que "le référendum est seulement annoncé en tant que possibilité mais il n'existe pas de loi spécifique". Une autre équation que le gouvernement aura la charge de résoudre et éventuellement une commission électorale nationale indépendante (Ceni) à mettre en !
place pour l'organisation et le contrôle des élections. Autant de choses qui font que le responsable du Pads fait une dérogation de deux ans au gouvernement de transition.

CAFOUILLAGE  GOUVERNEMENTAL
Un ministre limogé avant d'avoir siégé (Sud Quotidien)
Sa présence dans le gouvernement n'aura duré que le temps d'une passation de service. Nommée ministre de l'éducation nationale le lundi 3 avril dernier, Mme Marie Lucienne Tisa Mbengue a été depuis hier, mardi 11 avril, "démissionnée" de ses fonctions. 48 heures seulement après sa passation de service avec André Sonko, intervenue le dimanche 9 avril dernier. Des membres du gouvernement interrogés confirment la nouvelle mais déclarent en ignorer les causes.
Les raisons de ce bref séjour dans le gouvernement de celle qui devait avoir en charge le département de l'Education nationale, restent encore floues, même si certaines sources assurent qu'elle a été limogée parce qu'elle est institutrice et que donc, elle n'aurait pas "le niveau requis". Mais, outre que  ceux qui l'avaient choisi à ce poste le savaient, il n'est écrit nulle part qu'il faut être bardé de diplômes pour être ministre.
Nos sources indiquent cependant que Mme Marie Lucienne Tissa Mbengue aurait été aperçue dans le salon d'acueil du Président de la République hier, mardi 11 avril aux environs de 10h 30, au même moment où d'autres personnalités attendaient d'être reçues par le Président Abdoulaye Wade , notamment Mamadou Ndoye, expert à la Banque mondiale et ayant en charge un projet sur les langues nationales en Afrique depuis qu'il a quitté en 1998, le gouvernement où il occupait le département chargé de l'alphabétisation et des langues nationales. On rappelle également que le Sénégal accueille dans quelques jours la plus grande conférence mondiale  sur l'Education.
Enseignante dans un établissement privé du département de Tivaouane, Mme Marie Lucienne Tissa Mbengue n'est en fait titulaire que d'un Brevet élémentaire (Be). Après 17 ans d'expérience dans l'enseignement, elle n'aurait pas pu obtenir le Certificat d'aptitude professionnelle. Ce qui a poussé à des interrogations sur sa capacité à diriger le ministère de l'éducation nationale.
Bécaye Diop, le tout nouveau ministre délégué chargé de l'alphabétisation, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle qui est pressenti, selon certaines sources,  pour lui succéder, est lui aussi un instituteur.
Il n'est pas exclu qu'un nouveau cas de démission soit enregistré, cette fois-ci au niveau de la présidence où Mme Ndiaye, secrétaire de direction, est nommée secrétaire générale adjointe du gouvernement et s'apprêterait à se démettre de ses nouvelles charges, selon nos sources. Un cafouillage de plus d'un gouvernement  qui apparait un véritable partage de gâteau dans lequel chacun cherche à placer "ses hommes". Me Wade n'a pa s été élu pour cela
Babacar DIONE


Casamance : Recrudescence des attaques sur la route de l'Est (Le Soleil)
 KOLDA - Depuis quelques semaines sur l'axe Ziguinchor-Kolda et tout au long de la bordure de la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, on assiste à une situation de ni guerre ni paix avec les braquages et accrochages en série perpétrés par des éléments armés supposés appartenir au MFDC. Si les attaques menées par des bandes armées aux alentours de Ziguinchor peuvent être considérées comme des actes de rebelles du MFDC, celles en revanche effectuées dans la zone de Kolda laissent croire à la participation de forces étrangères à la rébellion casamançaise. Tenez : presque dans toutes les attaques perpétrées contre les populations que l'on tente de piller les éléments armés toujours en terme de combat utilisent dans leur repli vers la Guinée-Bissau des voitures légères (4X4).
Avec l'avantage des attaques surprises et une puissance de feu sans commune mesure, ces bandes armées demeurent une sérieuse menace pour les populations du département de Kolda. Mardi  dernier, vers Sara Waly, ce sont presque une centaine d'individus armés jusqu'aux dents qui ont surpris une section de 17 éléments de nos vaillants soldats sans radio et avec peu de munitions. N'eût été le professionnalisme et le courage de nos soldats, le bilan aurait été très lourd. N'empêche, avec les trois morts du côté de l'armée et les nombreux blessés sur le théâtre des opérations, il urge  que les hauts autorités ce de pays utilisent des moyens assez décisifs pour mettre hors d'état de nuire ces éléments armés. La perte de l'officier Aïdara le 2 février dernier et celle d'autres soldats tombés sous les balles de ces " éléments étrangers " ont suscité mardi dernier  un mouvement d'humeur des soldats de retour du théâtre des opérations de Saré Waly (25 km de Kolda) au niveau du camp Alpha !
Molo Baldé de Kolda. Les soldats qui se considèrent sous-équipés face à ces éléments armés ont manifesté leur mécontentement en tirant des coups de feu en l'air.
Au même moment où ces événements se déroulaient au camp Alpha Molo Baldé c'est un braquage d'un mini-car qui est effectué vers 14 heures à une localité   voisine de Goudomp. Six hommes armés de kalachnikov ont fait irruption sur la route nationale. Ils ont intimé  au  chauffeur du mini-car  de se garer. Ainsi, ils ont invité les passagers à quitter le véhicule et à transporter les bagages en direction de la frontière guinéenne très proche. Lors de cette marche forcée, deux passagers ont tenté de fuir, mais mal leur en prit car ils allaient essuyer des tirs de balles  occasionnant des blessures  légères. Cependantles autres passagers ont été contraints de porter le butin de ces pillards vers la frontière. Une scène  que  les voyageurs de la route de l'Est connaissent bien. Et on en est encore là se demander à quand la fin d'une telle escalade.
Babacar B. Sané


Banjul : Une après-midi de deuil (Le Soleil)
Les visages sont graves hier en début de soirée quand nous débarquons du dernier  "ferry" qui nous a transportés de Bara à Banjul. La vieille île, qui vient de passer 72 heures de cauchemar marquées par de violentes manifestations dont le bilan est de 12 morts et 26 blessés (chiffres officiels), revient petit à petit à la vie. La traversée de l'Atlantique a été longue pour l'étranger. Déjà, à Bara, qui a connu une journée chaude avant-hier, l'imposant dispositif de sécurité annonçe les couleurs. Banjul, la capitale, n'échappe guère à la règle, les forces de l'ordre, plus déterminées que jamais, quadrillent chaque coin de rue et veillent au grain.
Il n'y a pas l'animation habituelle au niveau du terminal. Les taximen, stationnés sur le large parking en face du Sénégambia Hôtel, s'arrachent les rares clients, méfiants et tendus. Quelques vendeuses d'oranges et de petites filles insouciantes vous proposent des sachets d'eau fraîche ou des jus de fruits. Car, à Banjul, c'est la canicule en cette période de l'année.
La ville semble s'être vidée de sa population. Sur les deux bords de l'avenue qui conduit au marché, les boutiques sont pourtant ouvertes. Toutefois, ce n'est pas la grande affluence. "Vous savez, les Sénégalaises constituent le gros de notre clientèle, et depuis trois jours marqués par les affrontements entre les élèves et les forces de l'ordre, on n'en voit pas une", se lamente un Libano-Syrien.
Une autre personne, interrogée sur le calme plat qui règne dans la cité, nous révèle que la plupart des gens sont allés aux cimetières de Latir Kounda pour accompagner à sa dernière demeure le journaliste de Sud FM Banjul et secouriste de la Croix rouge gambienne, Omar Barrow, tombé sous les balles des militaires au moment où il s'acquitte d'une noble mission. A leur manière, les Gambiens, retranchés dans un mutisme total, ont tenu à lui rendre hommage, en allant très massivement à l'enterrement de cet homme de presse, doublé d'un grand humaniste.
Du marché de Banjul à State House (Palais présidentiel), il n'y a qu'un seul pas à franchir. Le secteur regorge de militaires armés jusqu'aux dents, l'oil perçant et le visage grave. Les Gambiens, malgré la chaleur nocturne, sont contraints de rester chez eux.
De notre envoyé spécial Mamadou Cissé

2) Des Nouvelles de Planete-Senegal.com et des cours de wolof :
Salut à tous les sénégaliens. Bonjour à tous. Tout d'abord une petite explication au sujet de la panne du serveur planete-senegal.com. En effet durant près de 5 jours le serveur a buggé à cause d'un mauvais script CGI inséré dans le site. J'ai travaillé d'arrache-pied pour régler cela au plus vite. Mais l'envoi des bulletins et des cours de wolof en a été perturbé. Je remercie toutes les personnes qui m'ont envoyé récemment des messages d'encouragement, je ne peux toutes les citer car il y en a trop mais MERCI à elles.  Tout est aujourd'hui plus ou moins rentré dans l'ordre et les cours de wolof et bulletins vont reprendre INCh'Allah leur cours normal !
Pour les dernières leçons envoyées vous pourrez entendre un nouveau « narrateur ». LE masterwolof est cette fois ci Xavier BADIANE, étudiant,   à qui vous pourrez écrire pour l'encourager à xbadiane@metissacana.sn.
A bientôt sur planete-senegal.com et n'hésitez pas à participer à ce bulletin !
3) Les messages des senegaliens (disponible également sur le forum de planete-senegal.com à www.planete-senegal.com/forum/) :

Ecrit par Joel Bourgeoys le Avril 12, 2000 at 09:14:02:
Bonjour à tous,
Je suis un étudiant de l'Universite Laval a Quebec.
Je fais presentement une petite recherche au sujet du Wolof et j'ai
quelques questions pour vous.
Premierement, la langue Wolof est-elle enseignee à l'ecole (primaire,
jusqu'a l'universite) et a quel pourcentage avec le francais?
par exemple primaire: Wolof 60% Francais 40% (pourcentages fictifs.
Ensuite, cette langue est-elle bien enseignée dans les ecoles?
Selon mes lectures les educateurs ont de la difficulte a enseigner
la langue Wolof (manques de fonds, manques de connaissances de la
langue...)
Plus généralement, qui parle le Wolof (pourcentage de la population)?
ou est parle le Wolof (la campagne, en ville...)
Dans quelles instances le Wolof est-il utilise? (systeme de justice,
au parlement etc.)
Encore plus generalement et finalement
Selon vous, le Wolof, etant la langue la plus parlee au Senegal
(avec le francais) devrait-il devenir une langue co-officielle
(avec le francais)? pourquoi?
L'utilisation du Wolof comme langue coofficielle creerait-elle des
conflits entre les groupes au Senegal?
Finalement, le Wolof est-il en danger? pourquoi?
Je vous remercie enormement pour votre aide et j'espere bien en
apprendre plus sur le senegal et le Wolof.
Joel Bourgeoys
P.S. vous pouvez me repondre directement a l'adresse suivante
aaf977@agora.ulaval.ca


Ecrit par Stéphanie le Avril 07, 2000 at 07:08:03:
Bonjour je suis une jeune canadienne qui recherche des correspondant(e)s alors n'hésitez surtout pas à m'écrire sur mon e-mail. Broket@hotmail.com

Ecrit par Africa Guerrero
Koumera@yahoo.es le Mars 29, 2000 at 23:37:28:
Je suis senegalais, j'habite a Barcelonne, et chaque fois que je visite mon pays, beaocoup de persones me domande de porter de tissus africain, a Barcelonne n'0est pas possible d'acheter les tissus, je pense d'entrer en contacte avec quelque majoriste, pour oferir la representacion des tissus a Barcelonne, pouvez vous de m'indiquer avec qui je peux entrer en contact, peut être Sotiba?
je vous remercie
Koumera


4) La Météo : Aujourd'hui DAKAR
Mis à jour: 02:00 GMT le 13 avril 2000
Les températures 68° F / 20° C
Humidité 88%
Point de saturation 64° F / 18° C
Vent NNE à 17 mph / 27.4 km/h
Pression 29.77 pouce / 1008 hPa
Conditions météo Dégagé

Visitez également la météo en direct complète des plus grandes villes du Sénégal sur la page météo de www.planete-senegal.com


5) L'association du jour : La Fondation Friedrich Ebert
www.fes.sn
Le bureau de la Fondation Friedrich Ebert à Dakar existe depuis juin 1976. Il est le fruit d'une amitié profonde entre Willy Brandt et Leopold Senghor, et a  donné naissance à une collaboration fructueuse et durable. Les premiers programmes sont nées de la collaboration avec des instituts de recherche, des syndicats et de plusieurs groupes sociaux. Suivirent dans les années 80 d'abord des projets socio-économiques, dans le cadre desquels la promotion des coopératives occupait une place importante. D'autres volets furent introduits : la protection de l'environnement, la décentralisation et la régionalisation, la promotion des petites et moyennes entreprises et par la suite la promotion de l'artisanat, des médias ainsi que l'élimination des disparités de genre.
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Si vous-même dirigez une association culturelle ou humanitaire travaillant avec le Sénégal, n'hésitez pas à m'envoyer un petit mail !

6) Le site du jour : Une contribution d'Astou Diallo pour une Casamance en Paix.
J'ai récemment découvert ce site. Il est simple et ne fait qu'une seule page. Une page de liberté d'expression, touchante et émouvante. Voici la phrase de présentation de ce site se constitue en fait d'un grand poème à la gloire du peuple Casamançais, de ses artistes, de ses sportifs et grands hommes. Aline Sitoë Diatta n'est pas morte ! :
« Cette page entière est dédiée à la Femme Casamançaise: à nos braves mamans qui ont subi la torture, l'humiliation, le viol, la prison, la déportation mais qui continuent à l'image de Aliinesitowé Diatta , le bébé au dos de résister de toutes leurs forces.
Larmes....Larmes...Larmes »

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