Partager sur: facebook whatsapp twitter

La pauvreté à Dakar

© Corinne Deriot, septembre 2000

Cet article a été rédigé lors d'un séjour à Dakar en octobre 1998. N'hésitez-pas à nous apporter des informations complémentaires le cas échéant ......

Le quotidien Sud du vendredi 16 octobre 1998, sous la signature d'Edmond Badgi, nous indique que 100.000 Dakarois vivent avec 27 F. (C.F.A.) par jour alors que le seuil de pauvreté, selon la banque mondiale est de 500 F. C.F.A. par jour. Dans la banlieue de Dakar, certains quartiers sont dépourvus du réseau d'eau potable. Plus de quatre vingt O.N.G. luttent ici contre la pauvreté.

Nids de poule ...

 

Que fait le ministère de l'Urbanisme et la mairie de Dakar ? A qui donc revient la responsabilité des infrastructures urbaines sinon aux pouvoirs publics ?

A Dakar – exception faite de la Corniche, quartier résidentiel par excellence où l'on ne voit que villas gardées jour et nuit, et de la route des Almadies – les rues sont toutes défoncées et couvertes de sable. On roule en moyenne à 20 Km/heure et si certains roulent en 4x4, ce n'est pas du luxe. La signalisation au sol n'a pas été repeinte depuis des années. Les feux de circulation fonctionnent mais on ne fait bien souvent plus la différence entre le rouge et le vert.

Les locaux du commissariat de police situé près de la place de l'Indépendance reflètent le manque d'entretien généralisé dans la cité : fils électriques qui courent tant bien que mal le long des murs sales ont la peinture s'écaille depuis des années. Tout paraît vieillot : chaises, bureau à l'entrée, etc.

... et tas de sable

Un jeune Dakarois d'une vingtaine d'années m'a dit : "C'est comme ça depuis 38 ans, depuis l'indépendance. Rien n'est entretenu. Il y a ici, dans la rue, des travaux actuellement et nous avons devant la maison un tas de sable. Tu reviens dans deux ans et tu verras, rien n'aura changé."

J'étais à Dakar en 1986 et en 1989. Ce qui m'avait frappé à l'époque, c'était le manque d'éclairage en ville. Dix ans plus tard, les rues de Dakar ne sont pas davantage éclairées. On cherche parfois les lampadaires dans la nuit. En regardant bien, on les distingue le long de la route ; ils sont munis d'ampoules mais le courant manifestement n'arrive pas jusque-là.

Dakar, le 16 octobre 1998

Quelques pages sur internet :

Pauvreté au Sénégal : www.un.org/esa/earthsummit/seneg-cp.htm

Voir aussi la page au sujet de la mendicité au Sénégal

Bibliographie