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 origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 18:48   >>> Répondre à ce message

pour les internautes désireux de connaître l'histoire des peuls, je mets à leur dispositions les recherches que j'ai effectuées sur ce sujet. J'espère qu'ils seront édifiés sur l'origine des Peuls ou Fulbe

Les Peuls, selon les langues, sont désignés sous divers noms : Peul en français et wolof, Ful en allemand, Fulani en anglais, arabe et mandingue, Fulakunda en djola, Fulanke en soninké, et Fula en soussou.

Différentes thèses sont avancées sur les Peuls ou Fulbe sans pour autant percer avec certitude le mystère de leur origine, question épineuse, qui suscite encore nombre de controverses. Plusieurs auteurs, se fondant sur des données historiques ou anthropologiques, ont tenté de les rattacher à diverses sources. Nous donnerons un aperçu synthétique de certaines hypothèses avancées à ce sujet.
Selon Delafosse (1912), les Peuls sont des migrants "Judéo-Syriens", connus sous le nom de "Foul" en Judée dès les VIIème et VIème siècles avant J. C. Ils seraient originaires de la Mésopotamie, de la Syrie ou de la Palestine. Ce serait vers l'an 80 de notre ère que, fuyant les persécutions romaines, ils auraient commencé à émigrer vers le sud en longeant la lisière du Sahara jusqu'à l'Aïr (actuel Niger). Vers le IIIème siècle après J.C., sans doute poussés par la désertification et les Berbères, ils descendirent jusqu'aux rives du fleuve Sénégal pour se mélanger aux populations négro-africaines, notamment les "Toucouleurs", auxquels ils empruntèrent "le pulaar".
En revanche, selon Gaden (1913), le pulaar, comme le mentionne le titre de son ouvrage, est bien un dialecte peul du Fouta sénégalais que les Halpular'en ont adopté. De surcroît, ces derniers "admettent que cette langue appartient en propre aux Fulbe". Dans la même optique, Tauxier (1937) affirme que les Toucouleurs représentent une "race métisse" issue des premiers contacts entre les Peuls et les peuples négro-africains, en particulier les Sérères.
Diop (1982), tout en admettant le caractère métisse des "Toucouleurs" ou Haalpular'en, situe non seulement l'origine des Peuls dans la vallée du Nil en Egypte où leur présence serait attestée à partir de la XVIIIème et XIXème dynastie, mais également celle des Wolofs et des Sérères. À propos des Peuls, il soutient que leurs toponymes Ba et Ka "correspondent [à des] notions ontologiques égyptiennes".
Selon Lam (1993) l'origine des Peuls et des Haalpular'en doit être recherchée dans le monde négro-africain, dont il situe le berceau dans la vallée du Nil. Sans en faire au départ deux groupes distincts, les Peuls et les Haalpular'en formeraient d'après lui un groupe originellement homogène. L'individualisation des deux ethnies, survenue plus tard, découlerait de contacts avec des "éléments leucodermes en situation de minorité ethnique" (p. 375). Ce métissage expliquerait le phénotype particulier du Peul et en ferait un être "transethnique".
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 18:50   >>> Répondre à ce message

Aire linguistique des peuls

Sur le plan linguistique, la thèse communément admise aujourd'hui mentionne l'origine négro-africaine du peul. Le dernier classement de Greenberg (1963) va dans ce sens et établit son appartenance à la famille Ouest-Atlantique où il forme avec le wolof et le sérère un groupe bien identifié au sein du groupe Niger-Congo.
La dispersion géographique actuelle des Peuls tient essentiellement à deux facteurs : le nomadisme et les conquêtes religieuses.
Ce peuple de pasteurs nomades, toujours attiré par de nouveaux pâturages, a opéré un lent processus de migration qui l'a conduit à travers toute l’Afrique, de la savane au sud du Sahara, depuis l’océan Atlantique jusqu’à l’océan Indien, et cela, pendant des millénaires, comme en témoigne les gravures rupestres bovidiennes des grottes du Tassili découvertes par Lhote (1958). Ce processus de migration, étalé sur plusieurs siècles, continue encore de nos jours.
Sur le plan religieux, les Peuls ont commencé à se convertir à l’Islam dès le XIème siécle avant d'en être les propagateurs dans la partie sub-saharienne de l'Afrique entre les XVIIIème et XIXème siècles. Cette période correspond à la constitution de grands empires peuls : l’empire Sokoto (au Nigeria) fondé par Ousmane dan Fodio (1754-1817), l’empire Massina (au Mali) par Cheikou Amadou (fin XVIIIème-1844) qui construisit une nouvelle capitale, Hamdalahi, imposa la vie sédentaire aux Peuls et organisa la transhumance dans le delta intérieur du Niger et l'empire Toucouleur fondé par El-Hadj Oumar Tall (1797-1864), s'étendant de Tombouctou jusqu'aux sources du Niger et du Sénégal.
Aujourd'hui, les Peuls sont dispersés sur une aire linguistique s'étendant de la Mauritanie au nord jusqu'au Cameroun et à la Centrafrique au sud, en passant par le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, le Mali, le Burkina Faso, la Sierra Leone, le Niger, le Tchad, le Soudan, le Togo, le Bénin, le Ghana, le Nigeria.
Bien que les chiffres dont nous disposons commandent une certaine réserve, car non seulement certains recensements datent mais sont le plus souvent réalisés dans des conditions approximatives, les locuteurs peuls peuvent être estimés entre 15 et 20 millions. Il existe cependant des disparités selon les pays : le Nigeria en compte 6 millions, la Guinée Conakry 2 millions.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 18:51   >>> Répondre à ce message

Variétés dialectales du peul


Présent sur une aire linguistique conséquente qui le met en contact avec des peuples de langues différentes, le peul se compose aujourd'hui de plusieurs variétés dialectales plus ou moins intercompréhensibles . Suivant l'utilisation des marqueurs infinitifs, il se scinde en deux grands groupes : le groupe pulaar qui emploie le marqueur de et le groupe fulfulde, le marqueur gol.
Le groupe pulaar, en usage au Sénégal, en Mauritanie, en Gambie, au Mali, en Guinée-Bissau et en Guinée Conakry, distingue les dialectes suivants : le haalpulaar (ou fuutankoore), le jeerinkoore, le fulakunda, le pulaar boowe, le pulaar keebu et le pulaar fuuta
Le groupe fulfulde, plus étendu avec 13 millions de locuteurs et moins homogène d'un point de vue linguistique, distingue les variétés suivantes :
- le fulfulde adamawa au Cameroun, avec les dialectes maroua, garoua, kambariire, bilkiri;
- le fulfulde bagirmi au Tchad, avec le dialecte bagirmi wodaande;
- le fulfulde borgu au Bénin et au Togo, avec les dialectes juguure, bakuure, korakuure, tchabankeere;
- le fulfulde du Soudan, avec la dialecte gombe ;
- le fulfulde lettugal du Niger, avec les dialectes dalloore, bittenkoore, gorgaare, damergou, boboye, dallol foga;
- le fulfulde gorgal du Burkina Faso, avec les dialectes moosiire, gurmaare, nommaare, yagaare, liptaakoore, foyankoore, gaawoore, boobalaare, etc.
- le fulfulde maasina (Mali), avec les dialectes maasinankoore (dans la partie occidentale) et haayrenkoore (dans la partie orientale);
- le fulfulde leydi nigeria qui regroupe le fufulde leydi sokoto, avec les dialectes sokoto, kebbi ; le fulfulde leydi hausa, avec les dialectes kano, katsina, kaduna ; et le fulfulde leydi bornu, avec les dialectes yobe, borno, bauchi..
Le dialecte sur lequel nous travaillons est celui du Fouta Tooro, le haalpulaar. Ses locuteurs se nomment Haalpular'en (ceux qui parlent pulaar) et identifient leur dialecte sous le nom de pulaar.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 18:51   >>> Répondre à ce message

Histoire du Fouta Tooro


Le Fouta Tooro correspond à la moyenne vallée du fleuve Sénégal. Ses premiers occupants furent les Dia-Ogo, des descendants de nomades peuls qui y arrivèrent entre le Ier et le IVème siècle après J. C. Ils créèrent la dynastie des Dia-Ogo dont l'apogée semble se situer entre 850 et 900 après J. C.
Du IXème au XIème siècles après J. C., le royaume Tekrour succède à la dynastie des Dia-Ogo avant de passer à son tour sous la domination de l'empire soninke du Ghana puis au XIIème siècle sous celle de l'empire mandingue du Mali.
Le XIème siècle est également marqué par les invasions Almoravides, les razzias et le début de l'islamisation. Le Tekrour, tout comme son puissant voisin le Ghana, est soumis. Invasions, sécheresse et pression démographique entraînent l'exode massif de populations animistes comme les Sérères.
Au XVIème siècle, les Peuls, sous la direction de Tenguella forment la dynastie du Fouta Tooro. Son fils, Koli Tenguella étend le royaume vers l'ouest et conquiert une partie du Djolof. L'ancien Tekrour devient alors Fouta Tooro. Cette dynastie païenne, nommée Denijanke, durera deux siècles et demi (1512-1776) avant d'être renversée par un soulèvement religieux mené par un chef musulman haalpulaar'en, Soulejmaan Baal.
En 1778, Abdul Kader Kan est intronisé Almami (Commandeur des Croyants) du Fouta Tooro, qui devient une Confédération Théocratique ou Emirat. Il met fin à la suzeraineté des Maures en refusant de s'acquitter du tribut annuel dit muudo horma, soit 5 kg d'or. Le Fouta Tooro regroupait alors les provinces du Dimar, Tooro, Laawo, Jirlaabe-Hebiyaabe, Boseja, Ngenaar et Damga. Il avait pour limite occidentale Dagana, capitale du royaume wolof du Waalo et pour frontière orientale la muraille Bacily (Bakel). Quant aux frontières septentrionale et méridionale, elles se trouvaient respectivement à plusieurs dizaines de kilomètres sur les deux rives du fleuve Sénégal, aux confins du Sahel et du Ferlo, jouxtant au Nord les Emirats maures du Trarza et Brakna et s'adossant au Sud au royaume wolof du Djolof .
Le régime Almamia aura totalisé un siècle d'existence avant d'être démembré par les Français en 1859. Le Fouta Tooro est alors réduit à la province de Laawo, où se limitait la juridiction des Almami. Le Dimar est rattaché à la colonie du Sénégal tandis que Damga, Boseja et Tooro gardent un semblant d'autonomie. En 1891, le Fouta Tooro, totalement annexé par les Français, est amputé d'une partie de ses territoires et réorganisé en Fouta sénégalais.
Depuis les indépendances (1960), le fleuve Sénégal fait figure de frontière naturelle et divise l'ancien Fouta Tooro en Fouta sénégalais (worgo "rive gauche") constitué des départements de Podor et Matam et en Fouta mauritanien (rewo "rive droite"), constitué des régions de Gorgol et Brakna.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   26-08-05 22:53   >>> Répondre à ce message

LES théses de Delafosse sur l' origine des Peuls s' appuient sur la fameuse(fumeuse ) thése des Hamites qui a perdu toute pertinence .

Lam dans " les chemins du Nil" revient sur ces différentes théses.

Thèse de A LASNET ( " une mission au Sénégal" 1900) : ''origine égyptienne des Peuls . Ils seraient des soldats de Psammétique partis chercher refuge en Ethiopie. Après l 'ètape éthiopienne , ils seraient allés s' installer dans le Sid marocain , devenant les énigmatiques Leuco-Aethiopes des source classiques avant de descendre dans la vallée du fleuve Sénégal où ils se métamorphosent en Peuls. C' est donc là de vrais Egyptiens qui , à l' issue d' un véritable périple , donnent naissance , en Afrique occidentale , aux Peuls . '' LAM dit " cette thèse est évidemment bien osée .


Pour A Arcin " Histoire de la GUinée française "1907 ''les Peuls sont une fraction de la population égyptienne .Rejetée à la suite d' une défaite face à un autre groupe , elle serait restée dans le nord-ouest du pays du pays jusqu' à l' arrivée des Perses.
Ces derniers multipliant les expéditions militaires contre elle , cette fraction prit le parti de suivre la lisière nord du Sahara jusque dans le sud du Maroc, région à partir de laquelle, sous la pression berbère , elle gagna la région de Tichitt, puis le Fuuta- Tooro, étant devenue entre temps des PEULS.En réalité cette fraction serait les fameux Phouth de la Bible


Thèse de Delafosse : « En résumé, des Judéo-Syriens ayant séjourné en égypte; à l'occasion de l'occupation hyksôs, et donc mélangés à des Egyptiens ont, à la suite d'une odyssée qui n'a rien à envier à celle du fameux héros d'Homère, atteint l'Afrique occidentale où ils sont devenus finalement les Peuls. Pour Delafosse aussi ces Judéo-Syriens ne seraient encore que les fameux Phouth de la Bible .Ces thèses , on le voit tournent autour des Peuls. Ce n'est pas un hasard: la thèse hamitique fait rage à l'époque, tout ce qui ressemblait à la civilisation était immédiatement rattaché à ces Blancs mythiques venus sortir l’ Afrique des ténèbres de la barbarie .L'Egypte étant le phare des hamitiques dans le continent, il était logique dès lors que l'illumination partît de là . Les états I peuls, le Ghana auraient été créés, dans cette optique, par des migrants venus d'Égypte. Ainsi il ne s'agissait plus de relations entre l’ Egypte et le reste de l'Afrique, mais d'excroissances égyptiennes en Afrique . A partir du moment où le problème n'est que d'expliquer l es origines de la civilisation chez les Nègres, les migrations venant de l'Egypte, rejetées (souvent bien plus tard ) par certains, sont parfaitement acceptables . .C‘est avec ladécouverte des limites de la thèse hamitique que l'engouement pour les grandes migrations retomba et eut comme conséquence le renforcement du camp des ‘ isolationnistes’. »

 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   26-08-05 22:56   >>> Répondre à ce message

SOURCE http://www.ankhonline.com/liv1abmlam.htm

De l'origine égyptienne des Peuls

Aboubacry Moussa Lam

Introduction

Il est des sujets qui, semble-t-il, ne sont plus d’actualité. C’est du moins l’opinion que défendent certains spécialistes de l’histoire africaine moderne et contemporaine : on n’a pas besoin de fouiller très loin dans notre passé ; contentons-nous d’étudier les choses récentes, c’est-à-dire les grandes découvertes, la colonisation, la décolonisation (africaine) et l’histoire immédiate. Ce sont ces sujets-là qui sont intéressants parce que permettant d’éclairer bien des problèmes avec lesquels se trouve confrontée l’Afrique.

Certes, mais au risque de passer aux yeux de ces collègues pour un "passéiste", nous avons décidé, malgré le peu de considération qu’ils attachent aux hautes époques de l’histoire africaine et le mépris que certains d’entre eux n’hésitent même pas à afficher à l’encontre de ceux qui s’y intéressent, de nous attaquer au problème des origines des Peuls et des Haal-pulaar-en (Toucouleurs). Peut-être par esprit de défi ? Sans doute, mais surtout pour leur montrer l’inanité d’une certaine attitude qui ignore, sans raison valable, la loi de la continuité historique : les problèmes d’aujourd’hui plongent profondément leurs racines dans le passé le plus lointain, et des erreurs d’appréciation ou d’interprétation des faits actuels s’expliquent par l’ignorance ou la négligence de cette vérité première.

L’historien, le vrai, applaudira donc à l’initiative que nous avons osé prendre. Il nous applaudira d’autant plus que la question que nous abordons, bien qu’étant l’une des plus discutées de l’histoire africaine, n’a pas encore trouvé une réponse satisfaisante.

Qu’il nous suffise de rappeler ici l’intérêt tout particulier que l’origine des Peuls, et dans une moindre mesure celle des Haal-pulaar-en, ont suscité parmi les explorateurs, les administrateurs coloniaux et les spécialistes des sciences humaines de l’ère précoloniale et coloniale. Cet intérêt a donné naissance à une abondante littérature de valeur inégale.

Avec les indépendances, les historiens africains peuvent enfin apporter leur point de vue sur une question que les passions et les préjugés raciaux, pour ne pas dire racistes, avaient rendue plus opaque que claire.

Une saine évaluation s’imposait donc pour y voir plus clair. Et nous avons pensé que, vu notre formation et notre appartenance à la communauté poularophone, nous pouvions valablement tenter cette évaluation. Celle de L. Tauxier qui ne concernait que les Peuls et qui date de 1937 avait besoin d’une mise à jour, d’autant plus que les titres se sont accumulés depuis.

Cela ne signifie pas que nous allons écrire une œuvre encyclopédique qui prétend à l’exhaustivité. Un tel travail peut être utile. Mais nous avons choisi de limiter nos ambitions à la question des origines du monde poularophone, et même dans ce domaine, nous avons cherché à éclairer un certain nombre de problèmes souvent mal posés et par conséquent mal résolus, plutôt que de faire le tour de toutes les questions : "qui trop embrasse, mal étreint" dit l’adage et la qualité d’une thèse ne repose pas sur le nombrede titres lus et de problèmes abordés, mais sur les réponses et les éclaircissements qu’elle apporte à la science.

Est-il besoin de présenter les composantes du monde poularophone après tout ce qui a été dit sur elles par l’érudition occidentale ? Les Peuls et les Toucouleurs sont bien connus : les premiers sont les fameux pasteurs à bovidés de la zone soudano-sahélienne et les seconds constituent la population majoritaire de la moyenne vallée du fleuve Sénégal. Le lecteur doit tout simplement s’habituer à retrouver ces deux ethnies sous les noms de Pullo/Ful?e (singulier et pluriel) et de Haal-pulaar/Haal-pulaar-en (singulier et pluriel) que nous utilisons à côté de ceux déjà habituels et par lesquels les populations concernées se désignent.

C’est le moment de préciser ici que pour nous Fulbe et Haal-pulaar-en ne sont que les deux composantes d’une même réalité humaine originelle que le temps et les hasards de l’histoire ont scindée en deux entités ; nous verrons comment, tout au long de cette thèse.

Pour mener à bien notre travail, nous avons adopté une démarche qui se veut logique. Nous avons estimé qu’il fallait d’abord justifier la réouverture du dossier. Ce que nous avons fait dans la première partie de notre mémoire par l’évaluation critique des principales thèses qui ont été défendues sur l’origine du monde poularophone. Cette évaluation a visé deux questions clé : celle du processus de peuplement de l’aire géographique actuelle des groupes étudiés et celle de leur ethnogenèse, deux choses qui sont en réalité inextricablement imbriquées et qui ont fait l’objet de théories les plus originales mais aussi les plus farfelues. Au terme de cette première partie, vu le nombre de problèmes mal posés et de réponses peu satisfaisantes, nous avons estimé qu’il fallait reprendre l’étude du sujet en suivant les orientations que nous avions dégagées et qui nous menaient vers la vallée du Nil.

Cela explique à la fois le titre de notre thèse (l’origine des Ful?e et des Haal-pulaar-en. Approche égyptologique)1 et l’importance qu’y prennent la vallée du Nil et l’égyptologie.

C’est donc tout naturellement que la deuxième partie est consacrée à l’approfondissement de la thèse nilotique qui, disons-le, a été celle de certains de nos prédécesseurs. Notre originalité dans ce domaine réside dans l’utilisation à fond des nombreuses et inestimables données de la civilisation égyptienne dans une comparaison fructueuse avec celle du groupe poularophone.

L’objectif est, bien évidemment, de régler de manière satisfaisante le problème de l’origine tant controversée des Peuls ainsi que celui de leur rapport avec le monde nègre en général et les Haal-pulaar-en en particulier. Ce faisant, nous réglons aussi le problème de l’origine de ces derniers, qui est, dans la plupart des cas, envisagée en rapport avec le groupe peul.

Dans cette démarche, notre méthodologie a été de rassembler un faisceau de faits et d’aboutir à des démonstrations "circulaires" c’est-à-dire à une similitude totale entre les éléments comparés, pour écarter irrémédiablement le parallélisme, l’évolutionnisme, et à plus forte raison le hasard, comme recours explicatifs.

On comprendra l’importance d’une telle méthodologie si l’on sait que de très nombreuses études - pour ne pas dire toutes les études - qui ont été faites dans le but d’asseoir l’origine nilotique de tel ou tel peuple négro-africain se sont heurtées à des critiques d’ordre méthodologique. Nous avons donc cherché à éviter cette faiblesse qui a motivé le rejet, sans même une étude de fond, de travaux dont la valeur était pourtant certaine. Y parviendrons-nous seulement ?

En tout cas, la diversité et la profondeur des similitudes constatées entre anciens Egyptiens et poularophones modernes ébranlent des certitudes et invitent à une révision des a priori et des idées reçues. C’est l’effort de dépassement auquel nous convions les historiens africains. Cet appel s’adresse aussi et surtout aux égyptologues et aux africanistes pour que le contentieux scientifique qui les a opposés à la première génération des historiens africains soit enfin vidé dans l’intérêt de la recherche scientifique.



Conclusion générale

Au terme de cette étude, il apparaît que le travail valait la peine d’être entrepris tant les résultats sont importants.

Sur l’origine des Ful?e et des Haal-pulaar-en, sujet qui nous préoccupait, un certain nombre d’acquis a été fait. Les thèses extra-africaines sur l’origine des Peuls semblent devoir être définitivement abandonnées, du moins telles qu’elles ont été formulées jusqu’ici. Notre travail a démontré que l’ethnogenèse peule a bien eu lieu en Afrique, même si elle a impliqué aussi des éléments venus de l’extérieur du continent.

De même, le caractère transethnique du Peul a trouvé un éclairage nouveau : le Pullo n’est pas un Blanc originel qui s’est nigrifié mais un Nègre - culturellement et biologiquement - qui s’est métissé avec des éléments leucodermes en situation de minorité ethnique.

Cette conclusion fondamentale de notre thèse que Cheikh Anta Diop avait déjà avancée sans cependant avoir eu la possibilité de l’asseoir sur une argumentation suffisante, éclaire d’un jour nouveau toutes les controverses qui ont opposé les différents savants qui se sont intéressés à la question peule.

En effet, elle permet, comme nous l’avons vu, de comprendre et d’expliquer de manière satisfaisante le paradoxe apparent du matriarcat peul. De même, l’énigme du pulaar qui a constitué un véritable casse-tête chinois pour bon nombre de spécialistes trouve une solution crédible. Le dilemme dans lequel s’était enfermé Maurice Delafosse s’explique clairement à partir du moment où on replace le Peul dans son cadre négro-égyptien et nilotique. Le Haal-pulaar n’a ni prêté ou emprunté le pulaar à son cousin Peul. Cette langue était celle d’un groupe originellement homogène que son développement historique a diversifié. Le phénotype assez particulier du Peul ne doit pas occulter ce fait. La parenté génétique qui existe entre le pulaar, le sereer et le wolof, pour ne citer que ces langues-là, ne laisse aucun doute à ce sujet.

S’il faut donc trouver qui du Pullo ou du Haal-pulaar est un être transethnique, c’est, contrairement à la conclusion d’Abdourahmane Ba, le premier cité qui répond mieux à cette définition. Encore une fois, c’est une erreur méthodologique que de vouloir régler le problème de l’ethnogenèse des populations ouest-africaines en recourant à une phase historique manifestement tardive et à un cadre géographique trop restreint. C’est donc à juste raison que nous rappelions dans notre introduction la nécessité de tenir compte de la continuité historique dans les études concernant les périodes récentes.

Et par la même occasion se trouve posée l'épineuse question de la méthodologie dans les recherches historiques. Notre thèse aura montré que pour certaines questions, le spécialiste d’une période ou d’une discipline se retrouvait très sérieusement handicapé pour apporter un éclairage satisfaisant. Dans de nombreux cas d’ailleurs, il aboutit à des conclusions partielles très préjudiciables à la compréhension des faits étudiés.

Si l’ethnogenèse du groupe poularophone a été si malmenée par les spécialistes, c’est, dans la plupart des cas, à cause des limites objectives qu’impose la spécialisation (nous excluons volontairement le subjectivisme manifeste de certains africanistes). En matière de longue durée donc, les collègues doivent sans doute être plus prudents dans leurs conclusions.

Enfin cette thèse a fait apparaître le rôle prépondérant que jouent la vallée du Nil et la civilisation égyptienne dans la compréhension des faits historiques de l’Afrique noire. Chaque fois que nous avons replacé un problème dans ses cadres nilotique et égyptien, tout est devenu clair comme l’eau de roche.

Il ne s’agit donc pas d’une quête d’un passé glorieux mais plus raisonnablement de la recherche de l’intelligibilité des faits historiques. L’historien africain n’a pas le choix. Comme le spécialiste occidental qui recourt à la civilisation gréco-romaine pour comprendre les faits de civilisation les plus saillants de sa société, il doit recourir lui aussi au berceau nilotique pour la compréhension des faits historiques qu’il étudie. Cheikh Anta Diop l’avait bien compris. Encore une fois, et au risque de nous répéter, la gloire n’a rien à voir avec cette démarche motivée uniquement par des raisons scientifiques.

Ainsi, sans remettre en cause le rôle que l’aire culturelle saharienne a joué dans l’émergence de l’unité culturelle de l’Afrique noire, le véritable creuset de celle-ci est la vallée du Nil. C’est aussi l’un des apports majeurs de notre thèse. En effet, de la région des Grands-Lacs au Delta du Nil, nous avons vu que des parallèles et des similitudes très importants existaient entre les poularophones et les différents groupes humains de cette partie de l’Afrique.

Se pose alors le problème de la dispersion des Noirs à travers le continent, avec comme corollaire, les fameuses migrations qui constituent l’une des questions qui ont fait l’objet de notre attention à la fin de cette thèse. Là aussi, en tenant compte des remarques pertinentes concernant les jalons sans lesquels les migrations risquent de n’être que de simples hypothèses de travail, nous avons fait un effort, appréciable certes, mais qui ne peut être que limité, dans l’état actuel des choses. C’est reconnaître que dans ce domaine notre thèse est perfectible. Nous espérons qu’elle sera complétée dans les meilleurs délais par des travaux de qualité, car le contentieux scientifique que nous évoquions dans notre introduction semble ne pouvoir trouver une solution définitive que le jour où de solides jalons, toponymiques et chronologiques, borneront les axes migratoires entre les vallées du Nil et du Sénégal.

 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 23:05   >>> Répondre à ce message


D'après la classification établit par Greenberg en 1963, le peul est :
- une langue négro-africaine (langue à classes
- de la famille : Ouest-Atlantique
- du groupe Niger-Congo.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   26-08-05 23:16   >>> Répondre à ce message

NOUS DEVRONS NOUS AFRICAINS APPRENDRE A ECOUTER NOS SAVANTS ET SURTOUT A LES ETUDIER .LAM est pour moi un savant .
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   26-08-05 23:32   >>> Répondre à ce message


SOURCE http://www.ankhonline.com/kwlam.htm

Aboubacry Moussa LAM

ANKH n°1, février 1992, pp. 27 - 39.

L'étude de l'appartenance de l'Égypte ancienne au monde négro-africain : instruments d'analyse et méthodologie

Résumé - L'auteur présente les outils d'investigation puissants pouvant être mis en œuvre pour étudier l'Antiquité africaine. Il est ainsi amené à insister sur l'approche pluridisciplinaire adoptée d'emblée par Cheikh Anta DIOP dans son interprétation du fait historique :

"Partant de l'idée que l'Égypte ancienne fait partie de l'univers nègre, il fallait la vérifier dans tous Ies domaines possibles, racial ou anthropologique, linguistique, sociologique, philosophique, historique, etc. Si l'idée de départ est exacte, l'étude de chacun de ces différents domaines doit conduire à la sphère correspondante de l'univers nègre africain. L'ensemble de ces conclusions formera un faisceau de faits concordants qui éliminent le cas fortuit. C'est en cela que réside la preuve de notre hypothèse de départ. Une méthode différente n'aurait conduit qu'à une vérification partielle qui ne prouverait rien. Il fallait être exhaustif" (Cheikh Anta DIOP, Antériorité des civilisations nègres – mythe ou vérité historique ?, Paris, Présence Africaine, 1967, p. 275).

Les relations entre l'Égypte ancienne et l'Afrique noire ont posé et posent encore d'énormes problèmes à la communauté scientifique. Il y a en effet une sorte de controverse opposant deux camps, le premier défendant le rattachement de la civilisation pharaonique à celles qui ont fait la gloire du Proche-Orient antique, et le second une appartenance sans équivoque de cette même civilisation pharaonique au monde négro-africain. Ce débat, scientifique en apparence, cache en réalité des arrière-pensées idéologiques que les deux camps se renvoient mutuellement, s'accusant réciproquement de manquer d'objectivité et de sérénité. Aujourd'hui, force est de constater que le débat est dans l'impasse, du fait que les tenants de l'appartenance de l'Égypte à la sphère proche-orientale campent sur un dogme qui n'est plus à la page, en raison de nombreux résultats de recherche présentés par le camp adverse. Malgré eux cependant, certains tenants d'une Égypte non négro-africaine se rendent compte qu'il n'est plus possible de s'en tenir aux arguments d'autorité qui ont fait leur temps et qu'il faut donc trouver une nouvelle stratégie. Cette dernière consiste à faire semblant d'accepter l'idée d'une Égypte négro-africaine dans un premier temps et à rejeter ensuite les arguments avancés, souvent, en invoquant le hasard, le parallélisme, I'universalisme. En un mot, on s'arrange toujours pour contester les résultats proposés, parce que, semble-t-il, leur preuve ne serait pas établie.

Cela pose donc un problème de méthodologie dans la démarche utilisée par ceux qui veulent prouver que l'Égypte ancienne appartient bien au monde négro-africain. C'est ce qui nous a amené à réfléchir sur la question et à exposer ici la démarche méthodologique qui doit être celle du chercheur africain qui veut, non pas éviter le rejet de ses thèses — parce qu'elles seront toujours rejetées par ceux qui ne peuvent pas se faire à l'idée d'une Égypte négro-africaine —, mais s'entourer de toutes les garanties nécessaires pour que son travail soit scientifiquement acceptable.



ANKH n°2, avril 1993, pp. 19 - 27.

mr : un outil agricole à travers le temps et l'espace

Résumé : En Égypte ancienne "mr ", désigne une houe qui existait en deux modèles respectivement grand et petit. En Afrique noire contemporaine on retrouve des outils agricoles analogues à la fois dans leurs formes et dans leurs modes d'utilisation. A cela s'ajoute une terminologie commune de l'espace agricole et du pouvoir terrien en Égypte ancienne et chez les Peuls de la région du fleuve Sénégal ainsi que chez les Mandingues de Casamance pris comme exemples. Des faits, qui avec tant d'autres (cf. Ankh n°1), traduisent l'unité culturelle profonde existant entre les anciens Égyptiens et les Négro-Africains d'aujourd'hui.

Abstract — mr : A FARMING INSTRUMENT THROUGH TIME AND SPACE —

In Ancient Egypt, "mr",, denoted a large or small hoe. In contemporary Black Africa, similarly shaped hoes are used for the same agricultural tasks as in Ancient Egypt. Also, the terminology used for designating agricultural space and land ownership by Fulaani of the Senegal river region and the Mandingo of Casamance is the same as in Ancient Egypt. These are only several of numerous examples (cf. Ankh n°1) which indicate the deep cultural unity connecting the ancient Egyptians with present day Negro Africans.



ANKH n°3, juin 1994, pp. 115 - 131.

Bâtons, massues et sceptres d'Égypte ancienne et d'Afrique noire

Résumé : L'auteur poursuit ses recherches sur la culture matérielle en Égypte ancienne et en Afrique noire traditionnelle. Après avoir étudié les instruments aratoires (cf. Ankh n° 2), il s'intéresse dans le présent article aux bâtons, aux massues et aux sceptres. La comparaison des faits porte sur les termes désignant ces objets, leur forme, leur mode d'utilisation, leur attribut symbolique, etc. La mise en évidence du caractère systématique des similitudes oblige à écarter l'hypothèse de convergences dues au hasard et conduit, au contraire, à admettre l'existence de contacts directs et suivis entre les populations concernées. Se trouve dès lors posée la question de l'époque et de l'aire géographique où eurent lieu ces contacts. La question de fond sous-jacente est l'identification du berceau qui a été le creuset de l'unité culturelle de l'Afrique noire.

Abstract : Sticks, clubs and scepters in Ancient Egypt and Black Africa — The author pursues his research into the material culture of Ancient Egypt and traditionnal Black Africa. In a previous paper he studied the hoe farming tool (cf. Ankh n°2). Here he investigates, sticks, clubs and scepters. Comparisons concern their respective vocabulary, shape, the way they are used, and their symbolic significance. The systematic nature of similarities revealed bars us from simply attributing these to chance and points to direct and sustained contacts between the populations. When and where did these contacts take place ? The main underlying question is to identify the cradle of the Black Africa's cultural unity.



Ankh n°4-5, 1995/1996, pp. 123 - 133.

Les coiffures : un autre exemple de parenté entre l'Égypte ancienne et l'Afrique noire

Résumé : Dans les précédents numéros da la revue ANKH (1993, 1994), l'auteur a présenté des études comparatives entre l'Égypte pharaonique et le reste de l'Afrique noire, portant sur les instruments aratoires et les sceptres. Fidèle à son approche méthodologique (ANKH, 1992), il aborde dans la présente étude les coiffures. Il ne s'agit pas d'une enquête exhaustive mais d'un simple survol circonscrit à l'Afrique occidentale, ayant essentiellement pour but de montrer que quel que soit le domaine choisi, le chercheur peut trouver des éléments de parenté saisissants entre l'Égypte ancienne et l'Afrique subsaharienne.

Abstract : THE HEAD-DRESS : ANOTHER EXAMPLE OF RELATIONSHIP BETWEEN ANCIENT EGYPT ANS BLACK AFRICA — In the previous issues of the review ANKH (1993, 1994), the author's comparative studies between Pharaonic Egypt and the rest of Black Africa, focused on farming instruments and sceptres. True to his methodologic approach (ANKH, 1992), he tackles in the present study with the head-dress. It is not strickly speaking an exhaustive investigation but a simple overview through limited to Western Africa, mainly aiming at showing how, whatever the field chosen, the researcher may find starling elements of relationship between Ancient Egypt and Sub Saharian Africa.



Ankh n°6-7, 1997/1998, pp. 55 - 73.

Égypte ancienne et Afrique Noire : autour de l'eau

Résumé : L'auteur étudie le thème de l'eau en Egypte ancienne et en Afrique Noire. Il en dégage les significations ontologique et théologique. La mise en évidence de la parenté profonde entre l'Egypte ancienne et le reste de l'Afrique Noire est renforcée par une comparaison lexicologique portant sur les termes relatifs à l'eau (hydronymie). L'un des exemples les plus frappants est celui de l'Etymologie du nom du Nil. L'auteur est conduit à reconsidérer le problème de l'inter-communicabilité des réseaux hydrographiques liés aux fleuves Nil, Niger et Sénégal.

Abstract : Ancient Egypt and Black Africa : On the Subject of Water. — The author studies the theme of water in Ancient Egypt and in Black Africa. He comes out the ontological and theological signification of water. The bringing up to light of the deep relationship between Ancient Egypt and the rest of Black Africa is reinforced by a lexicological comparison concerning the terms in relation with water (hydronimy). One of the most striking examples is that of the etymology of the names of Nile river. He is led to reconsider the problem of the inter communicability of the hydrographical networks concerning the Nile, Niger and Senegal rivers.



Ankh n°8-9, 1999/2000, pp. 44 - 57.

Toute l'histoire d'Ahmès-Nefertari est dans son nom

Résumé : La reine Ahmès-Nefertari, fille de Seqenenrê et Ahotep, était aussi l'épouse du pharaon Ahmosis, le vainqueur des envahisseurs Hyksos. Ce couple royal inaugure la XVIIIème dynastie (vers 1550 av. J.C.). Le nom de la reine Ahmès-Nefertari et ses différentes graphies sont le reflet du rôle capital qu'elle a joué dans le redressement de l'Egypte. Le texte ci-après, extrait de l'ouvrage de l'auteur L'affaire des momies royales - La vérité sur la reine Ahmès-Nefertari, fait une revue critique des interprétations proposées jusqu'ici par les égyptologues des variantes graphiques du nom Ahmès-Nefertari. Il restitue, en ayant recours à la langue peule (le pulaar), à la culture négro-africaine en général ainsi qu'au contexte historique, le sens symbolique profond du nom de la reine Ahmès-Nefertari intimement associé à la notion de bienfaisance.

Abstract : The whole story of Ahmes-Nefertari is within her name. Queen Ahmès-Nefertari, daughter of Seqenenrê and Ahotep, was also Pharaoh Ahmosis's spouse, who was victorious over the invaders Hyksos. It is this royal couple who starts the XVIIIth dynasty (around 1550 B.C). The name of the queen Ahmes-Nefertari and its different written forms reflect the capital role that was hers in Egypt renaissance. The text hereafter, taken from the author's work L'affaire des momies royales - La vérité sur la reine Ahmes-Nefertari (The affair of the royal mummies - The truth about Queen Ahmes-Nefertari), makes a critical review of the interpretations proposed up to now by Egyptologists with regards to the written variants of the name Ahmes-Nefertari. By using the Peul language (the Pulaar), referring to the Black African culture in general as well as to the historical context, he succeeds in giving back to Queen Ahmes-Nefertari's name its deep symbolical meaning which is intimately associated to the notion of beneficial action.



ANKH n°10-11, 2001-2002, pp. 132 - 143.

MOÃSE : essai étymologique

Résumé : En 1953, J. Gwin Griffiths publiait dans le Journal of Near Eastern Studies un article d'une grande importance intitulé : The Egyptian derivation of the name Moses. L'auteur y faisait la synthèse des différentes hypothèses sur l'étymologie et le sens du nom "Moïse". Au terme de ce texte, Griffiths avait conclu à l'origine égyptienne du nom tout en lui trouvant une étymologie qu'il voulait définitive. Cependant, l'égyptologue n'avait pas manqué auparavant de montrer que le point de vue qu'il défendait ne faisait pas l'unanimité parmi ses pairs. Dans le présent texte l'auteur revisite l'article de Griffiths pour montrer que la thèse qui a prévalu chez la majorité des égyptologues, anciens comme modernes, est loin d'être plus assise que celle qu'ils ont presque tous rejetée : celle qui associe le nom de Moïse à l'eau. Il fonde sa démarche sur les données de la tradition musulmane, de la Bible et de l'égyptologie.

Abstract : Moses : An etymologic essay. In 1953, J. Gwin Griffiths published in the Journal of Near Eastern Studies an article of a great importance entitled The Egyptian derivation of the name Moses. The author made in it synthesis of the different hypotheses on the etymology and the meaning of the name "Moses". At the end of this text, Griffiths had concluded to an Egyptian origin of the name finding to it although an etymology he wanted to be definitive. The Egyptologist hadn't omitted previously to show that his peers didn't agree unanimously on the point of view he has defending. In this text the author reconsiders Griffiths's article to show that, the thesis that prevailded among the majority of Egyptologists, whether ancient or modern, is far from being better established than the one that nearly all of them have rejected : The one which associates the name of Moses with water. He bases his approach on the data of the Muslim tradition, the Bible and Egyptology.



ANKH n°12-13, 2003-2004, pp.

L'origine des Peuls : les principales thèses confrontées aux traditions africaines et à l'égyptologie

Résumé : Après une brève revue critique de différents travaux consacrés à l'origine des Peuls ou Fulbe, utilisant essentiellement les données des traditions africaines et de l'égyptologie l'auteur démontre l'origine nilotique de ce peuple. Il éclaire également d'une lumière nouvelle les relations existantes entre les Fulbe et les Haal-pulaar-en. Le présent article résume, tout en l'actualisant, l'ouvrage de l'auteur intitulé ‘De l'origine égyptienne des Peuls’.

Abstract : The origin of the Peul: the principal thesis confronted to the African traditions and to Egyptology. After a brief critical review of different works consecrated to the origin of the Peul people or Fulbe, using the data of the African traditions and the Egyptology, the author demonstrates the origin of this people as being from the Nile region. He puts under a new light as well, the existing relations between the Fulbe and the Halaar-pulaar-en. The present article sums up, as well it actualises it, the work of the author entitled ‘De l'origine égyptienne des Peuls’.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   26-08-05 23:33   >>> Répondre à ce message

Les noms sociaux en fulfulde
Essai de description de la construction des noms sociaux chez les Peuls

Salamatou Sow

Résumé
Les constructions des identités sociales chez les Peuls reposent sur plusieurs paramètres dont l’activité économique primordiale basée sur la vache et le pastoralisme qui crée une identification sociale plus spécifique autour des clans et des lignages dans la brousse, et l’activité politico-religieuse à travers l’islam et les conquêtes territoriales qui créent une fraternité islamique dans les cités et les régions conquises, en inventant une identification plus large basée sur les territoires. Avec l’histoire coloniale et la création des États-nations, l’identité devient nationale, la citoyenneté prend le pas sur les identités particulières et les noms sociaux manifestent cette dynamique d’une construction identitaire multiple chez les Peuls.

Abstract
Social Names in Fula: An Attempt to Describe the Construction of Social Names among the Fulani. – Social identities among the Fulani are constructed on several grounds. On the one hand, the primary economic activity cattle-herding creates a social identification with clans and lineages in the bush country. On the other, political and religious activities involving Islam and conquest give shape to an Islamic fraternity in conquered areas and towns, by inventing a broader identification based on the territory. Following colonialism and the formation of nation-States, the sense of identity has become national. Citizenship takes precedence over particularistic identities, and social names provide evidence of the moving construction of multiple identities among the Fulani.

Texte intégral
Nous appelons noms sociaux ceux par lesquels les Ful’be se désignent pour se distinguer les uns des autres en tant que membres d’une même communauté. Nous savons que les identités peules ont évolué d’abord à travers une identité basée sur le pastoralisme et centrée sur la vache, ensuite à partir de l’islam et des conquêtes territoriales qui ont donné un autre type d’identité centrée sur les territoires ou autour d’une action qui a caractérisé historiquement le groupe, et enfin la colonisation qui a introduit une identité plus large à travers l’ensemble français et dans les États-nations actuels. Comme l’affirment les Ful’be dans leur sagesse : Nde ne’d’do maayaay fuu tagidaaka (Tant que l’homme n’est pas mort, il n’a pas fini d’être créé). L’être humain, tout comme la vie, est une entreprise dynamique.

La société peule n’ayant pas évolué au même rythme, nous trouvons aussi bien des Peuls dévoués encore à l’élevage et à la vache appelés « Peuls de la vache » (« Ful’be na’i »), que ceux attachés à l’islam et à l’instruction coranique désignés comme « Peuls du Livre » (« Ful’be diina »), ou ceux qui tiennent le pouvoir dans les grands territoires considérés comme « Peuls du tambour » (« Ful’be tube »). Parmi ces Peuls vivent ceux de la cité moderne qui sont fonctionnaires de l’État, commerçants, etc., dont les activités sont ancrées dans la vie moderne.

Nous essaierons de décrire dans cet article le profil du Peul actuel avec ses identités multiples et diverses ainsi qu’à travers les mots avec lesquels il construit ces identités.

Nous présenterons dans une première partie les identités claniques et lignagères, ensuite les identités spatiales ou territoriales, et enfin les nouvelles identités nationales pour dégager la nouvelle dynamique identitaire dans cette époque de démocratie et de globalisation.


Les Peuls de la vache

L’organisation clanique primordiale

À l’origine, les Ful’be se reconnaissent à travers quatre grands clans qui sont en harmonie d’une part avec les éléments de la nature, le feu, l’air, la terre et l’eau ; et d’autre part avec les robes des bovidés, jaune, rouge, blanc, noir (Ba & Dierterlen 1961 : 51). Les pasteurs, vivant au rythme des vaches et de leurs besoins, ont une connaissance aiguë de la nature et de son cycle : les mouvements du soleil, de la lune, des étoiles et le cycle des saisons. Du fait de cette vie dans la nature, les Peuls ont construit une identité qui les place sous le toit du ciel dans la « maison du monde » (« suudu duuniya »), dont les repères demeurent les points cardinaux et les astres.


Les clans : une identification originelle

Les quatre clans primordiaux sont : Jal, Jallo (Dial, Diallo), Ba, Bari, Soh (Sow). À chaque clan est associée une direction, un élément de la nature, une robe de bovidé auquel il est identifié. Ainsi :

– Jal ou Jallo est associé à l’est, au soleil levant, avec le feu comme symbole et la vache jaune oole comme alliée ;

– Ba est configuré à l’ouest, au soleil couchant, symbolisé par l’air et associé à la vache rouge woodeeye ;

– Bari est placé au nord, avec la terre comme symbole et la vache blanche raneeye comme alliée ;

– Soh a sa place au sud, avec l’eau comme symbole et la vache noire baleeye comme alliée.





Cette construction de l’identité première des Ful’be doit être comprise dans le contexte de son « invention » cosmique : l’homme en harmonie avec la nature à partir de laquelle il trouve son activité (élevage) et sa raison de vivre (la vache comme offrande divine). On parle de ce sentiment de peuple élu pour servir la vache sacrée, parce que l’offrande divine conditionnera fortement l’identité des Ful’be na’i.

Un des traits les plus pertinents de cette division clanique réside dans la nécessité de placer fortement l’identité de l’individu dans son clan en rapport avec le monde plutôt que dans sa famille restreinte : l’individu appartient à son clan avant d’appartenir à sa famille.

Ces noms claniques ont encore leur importance de nos jours. Ils sont très vivants dans l’ouest du monde peul (Guinée-Conakry, Guinée-Bissau, Gambie, Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso et l’ouest du Niger), mais ne sont plus utilisés à partir de l’est du Niger et dans toute la partie orientale du monde peul (est du Niger, nord du Nigeria, nord Cameroun, Tchad, République Centrafricaine Soudan, etc.). Ils sont appelés jettooje (pl.) yettoore ou yettoode (sg) qui vient de yetta « remercier, louer ». C’est un nom honorifique par lequel on rentre en contact avec un individu et dont le rappel permet de relier l’individu à son origine, à son clan, à travers des actes solennels comme la salutation, le remerciement ou à travers la parole du griot. Ces noms du temps de l’élevage exclusif appartenaient aux pasteurs libres.

La première chose que les gens de ces régions habitués au yettoode vous demande quand vous les rencontrez la première fois, c’est d’abord votre yettoode avant votre prénom, parce que ce dernier permet de vous situer dans un ensemble et de louer, à travers vous, l’ensemble auquel vous appartenez.

Nous pouvons remarquer que ces noms sont formés majoritairement d’une seule syllabe, ce qui n’est pas conforme à la structure des nominaux en fulfulde. Les noms propres peuls authentiques correspondant aux prénoms sont tous formés de deux syllabes : penndo (prénom de la 3e fille), yero (prénom du 3e garçon), etc.


La structure du constituant nominal en fulfulde est :

– CN = base nominale (bn), qui peut être issue d’une racine nominale, d’une racine verbale ou d’une racine adjectivale suivie facultativement d’un affixe + obligatoirement une modalité nominale (mn).

– CN = bn (Vn, Vv, Va) + (affix.) + modalité nominale.


Dans la classification des noms en catégorie + humain/- humain, le fulfulde laisse sans doute une place à une catégorie non classée qui serait peut-être celle des Dieux. Nous pouvons dans ce cas mentionner ce que notent Diop (1979, t. 2 : 61) et Matthieu (1988 : 38) qui postulent que ces noms seraient d’origine égyptienne et renverraient à des noms de divinités qui symboliseraient chacun un élément naturel (feu, air, terre, eau).

Notons qu’entre ces clans existe une parenté à plaisanterie dans les liens croisés, Jallo avec Ba, Bari avec Soh. Les alliances matrimoniales se liaient aussi dans cette parenté à plaisanterie. Ces noms ont des variantes à travers le monde peul :


– Jal, jallo
Ka, Kan ou Kane

– Ba
Mbaalo, Balde

– Bari
Sangare, ils sont aussi appelés Moodibaa’be (les lettrés)

– Soh
Sidibe, Dikko, Soonde.



En marge de cette classification cohérente dans sa représentation, existe d’autres jettooje, réservés aux Toro’b’be, une autre fraction des Peuls non identifiés comme pasteurs mais plus sédentaires. Ils ont comme noms claniques les plus répandus : Ly, Sy et Tal.

Morphologiquement, ce sont des monosyllabes comme les précédents. Les Toro’b’be entretiennent également une parenté à plaisanterie avec les Soh. Si l’origine égyptienne des Peuls est admise, les Toro’b’be seraient-ils une fraction, plus sédentaire donc plus urbaine, des Peuls qui aurait conservé des liens avec le clan qui détenait les secrets initiatiques ?

Deux Toro’b’be ont marqué l’histoire des Peuls : il s’agit de Ousmane Dan Fodio et de El Hadj Oumar Tall. Ce sont deux chefs religieux, organisateurs de vastes ensembles islamiques. Ils se sont distingués dans l’érudition et dans l’organisation politique. Les Toro’b’be, qui partagent la même langue et la même culture linguistique que les Peuls, sont plus marqués par la cité et ses pratiques : agriculture, instruction, commerce, etc.

D’autres populations africaines, comme les Mandingues, les Wolofs, les Serer, etc., ont aussi des noms claniques. On peut reconnaître les membres de ces communautés plus urbaines à partir de leurs noms claniques : nobles, griots, forgerons, bijoutiers, etc. Ceci marque une différence avec le système peul construit sur le pastoralisme et qui n’intègre pas les corporations qui appartiennent aux communautés plus spécifiquement sédentaires et urbaines.

Mais de nos jours tous les Peuls ne se reconnaissent pas dans ces grands clans primordiaux. Les migrations successives liées aux pâturages et les aléas climatiques ont dispersé les Peuls dans tout le Sahel et la savane de l’Afrique au sud du Sahara. Ils s’identifient aussi dans des lignages plus restreints à travers lesquels les groupes essayent de préserver leurs particularités.


Les lignages : le lien aux ancêtres

C’est une classification importante, surtout dans les groupes restés plus nomades où l’organisation est plus restreinte autour d’un ancêtre réel ou « présomptif ».

On trouve une multitude de fractions lignagères chez les Wo’daa’be, qui sont restés nomades. Ils sont moins influencés par l’islam et la colonisation. Elles se forment avec :


– ‘bii <biy- « enfant de », l’équivalent du Ibn de l’arabe + le nom de l’ancêtre auquel s’identifie le groupe + le morphème nominal marque du collectif « ‘en » :

‘Bii Hamma’en

// enfants/Hamma-collectif//

“ descendants de Hamma ? »

‘Bii Korony’en

« descendants de Korony »

‘Bii Gaa’en

« descendants de Gaa »


– l’activité qui caractérise le groupe :

Moodibaa’be « les marabouts » se donnent aux Peuls du clan Bari

Feroo’be « les migrants » se donnent aux Peuls du clan Soh


– le type de vaches élevées :

Jallinko’en, éleveurs de vaches appelées jalliiji

Bororo’be, éleveurs de vaches bororo


Les Peuls du Livre et des tambours : le territoire comme repère

Les repères spatiaux porteurs d’identité correspondent :

– aux régions géographiquement ou historiquement importantes ;

– aux terres d’exil, royaumes, gros villages (Fuuta, Maasina, Haayre, Liptaaku, Dallol, Adamaawa, etc.) ;

– aux repères géographiques : est (fuunaange), ouest (hiirnaange), nord (so’b’birre- woyla), sud (hoore-hu’do, hoor’doore, fommbina).


L’identité du Peul a évolué de la brousse vers la cité à travers l’Islam et les conquêtes qui ont fortifié des positions géographiques propices à l’élevage et abritant des grandes cités peules. Dans ce cas, les noms sont construits à partir de la racine du nom de la région auquel on ajoute le suffixe -anke au singulier et -ankoo’be au pluriel, ou la dernière syllabe du nom redoublée + -jo au singulier et + -’be au pluriel


Fuuta
Fuutanke
Futankoo’be

Maasina
Massinanke
Maasinankoo’be

Adamaawa
Adamaawanke
Adamaawankoo’be

Haayre
Haayranke
Haayrankoo’be

Dallol
Dalloojo
Dalloo’be

Liptaaku
Liptaakuujo
Liptaakuu’be



Ces noms renvoient, au sens large, à tous les habitants de ces régions, et, au sens restreint, aux clans fondateurs de la région.


Les Peuls des États : bi’b’be leydi (fils de la nation)


L’identité territoriale a créé la notion de ’biiwuraagu (enfant de la maison, du village ou du royaume). Cette appellation évoluera en ‘bii-leydi (enfant du pays, citoyen).

Nom du pays + -(v)nke au singulier et + -(v)nkoo’be au pluriel, quand le nom du pays finit par une voyelle.

Dans ce cas, deux constructions sont possibles :

– Nom du pays + -(v)nke, (v)nkoo’be ou -naajo, -naa’be quand le nom finit par une voyelle :



– Nom du pays + -n-aajo au singulier et + -n-aa’be au pluriel, quand le nom du pays finit par une consonne.




L’identité sociale : une épaisseur à plusieurs couches

Les identités sociales des Peuls sont multiples : elles sont issues de contacts sociaux multiples qui reflètent d’abord leurs identités d’éleveurs ayant une culture spécifique construite dans la nature « sous le toit du monde », ensuite de sédentaires et de musulmans, et enfin de citadins et de citoyens d’un territoire partageant les mêmes valeurs avec les autres. Les noms claniques sont spécifiques au clan et sont fermés : les individus naissent Jallo ou Bari, etc. Ces noms ne sont pas interchangeables, appartiennent à l’individu et permettent de le situer dans son clan tandis que l’identité liée à un territoire s’étend aux habitants peuls vivant traditionnellement sur l’aire de ce territoire : nous avons aussi bien des Jallo, des Ba, des Bari et des Soh au Massina, qui peuvent être identifiés comme des Masinankoo’be (habitants du Maasina, gens du Massina), ce qui est une appellation plus générale.

Entre les noms claniques et les noms liés à un territoire occupé, les noms des lignages restreints autour d’un ancêtre montrent une identité spécifique qui, comme les noms claniques, situent l’individu dans un lignage qu’il partage avec ses « co-descendants ». Les identités claniques, lignagères, territoriales sont les formes courantes d’identification chez les Ful’be. Elles peuvent s’emboîter et participer à l’identification d’un même individu.

Le principe morphosyntaxique de la formation du nom social a aussi évolué d’une formation « religieuse », liée peut-être aux divinités en une syllabe, vers une formation linguistique peule comme dans les noms de lignages et ceux construits à partir des territoires, puis vers une intégration des emprunts nominaux, comme ceux des pays, morphologiquement peulisés par l’adjonction des modalités nominales.

L’histoire humaine est un processus dynamique qui conserve et invente des formes sociales et linguistiques d’adaptation aux autres pour réviser les frontières hors desquelles on envisage l’autre à divers niveaux de différenciations claniques, lignagères ou territoriales dont le nom est porteur.



Université de Niamey.

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 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 23:54   >>> Répondre à ce message



Dans votre copier/coller, j'ai trouvé ceci :
"Dans la classification des noms en catégorie + humain/- humain, le fulfulde laisse sans doute une place à une catégorie non classée qui serait peut-être celle des Dieux. Nous pouvons dans ce cas mentionner ce que notent Diop (1979, t. 2 : 61) et Matthieu (1988 : 38) qui postulent que ces noms seraient d’origine égyptienne et renverraient à des noms de divinités qui symboliseraient chacun un élément naturel (feu, air, terre, eau)."

C'EST ABSOLUMENT FAUX; la classification nominale en peul (foulfoulde et pulaar)n'a rien avoir avec des noms de "divinité qui symboliseraient chacun un élément naturel (feu, air, terre, eau)." Je prépare actuellement une thèse sur le système de classification nominale et la fonction de catégorisation des marqueurs de classe en pulaar. L'idée selon laquelle les classes nominales regrouperaient des unités nominales selon la nature ou la forme des être et des choses qu'elles désignent est complètement aberrantes. d'ailleurs cette idée de classification était inventée par les anthropologues pour justifier le caractère "prélogique" de l'esprit des africains par rapport aux langues européennes plus abstraites, car leurs déterminants avaient perdu cette fonction de catégorisation primaires qu'ils espéraient retrouver dans les langues africaines. Sans le savoir vous perpétuez malgré vous des idées fausses et préconçues contre lesquelles vous prétendez vous combattre.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 05:37   >>> Répondre à ce message

Vous avez la naîveté de penser que vous serez cru sur parole .Apportez vos références . Quand vous aurez soutenu votre thèse on verra ce qu' elle vaut. Vos références à Delafosse sans aucune critique ne laisse présager rien de bon .Il y a des thèses juste bons pour la poubelle.
Quelqu' un qui affirme avoir lu "Nations Nègres et Cultures " et qui a raté le passage sur les écritures africaines me semble être un adepte de la lecture en diagonale des livres et des citations de seconde main .
Voici numérisé pour vous le passage sur l' origine des peuls .Rien n' y manque .Comme vous ne disposez pas de N N C vous vous en servirez . Lisez Lam et autres .
Cheikh anta diop

ORIGINE DES PEULS.
On pourrait croire, au premier abord, que les Peuls se sont formés dans la région de l'Afrique Occidentale où les Maures et Sémites et les Nègres sont restés longtemps en contact (Delafosse: Les Noirs d'Afrique).
Si l'hypothèse d'un tel mélange doit être retenue, le berceau où il s'est produit doit être cherché ailleurs, malgré les apparences.
Les Peuls, comme les autres populations de l'Afrique occidentale, seraient venus d'Egypte. On peut étayer cette hypothèse par un fait capital, le plus important peut-être qu'on puisse apporter jusqu'à présent. Il s'agit de l'identification des deux seuls noms propres totémiques typiques des Peuls, avec deux notions également typiques des croyances métaphysiques égyptiennes: le Ka et le Ba.
Quelle place occupent le Ka et le Ba dans les croyances égyptiennes?
« Le Ka qui vient s'unir au Zet est un être divin qui vit au « ciel et ne se manifeste qu'après la mort. C'est à tort qu'avec « Maspéro nous l'avions défini comme un double du corps «humain, vivant avec lui, se séparant du corps au moment de « la mort et rappelé à la momie par les rites osiriens. La formule «de la spiritualisation du roi fait constater: tandis qu'Horus «purifie le Zet, le dématérialise dans le Bassin du Chacal, il «purifie le Ka dans un autre Bassin, celui du Matin... Ka et «Zet étaient donc séparés... et n'avaient jamais vécu ensemble «sur terre... Dans les textes de l'Ancien Empire, pour dire «mourir, on emploie l'expression «passer à son Ka ». D'autres « textes précisent qu'il existe au ciel un Ka essentiel... ce Ka... « préside aux forces intellectuelles et morales; c'est lui qui, tout «à la fois, rend saine la chair, embellit le nom, et donne la « vie physique et spirituelle.
«Les deux éléments une fois réunis, Ka et Zet forment . l'être complet qui réalise la perfection. Cet être possède des a propriétés nouvelles qui font de lui un habitant du ciel, qu'on ' ap'pelle Ba (âme?) et Akh (esprit ?). L'âme Ba, figurée par l'oiseau Ba, muni d'une tête humaine, vit au ciel... Dès que le roi est réuni à son Ka, il est devenu Ba...» (Moret : Le Nil, p. 212.)

Peu importe que l'interprétation du Ka et du Ba égyptiens telle qu'elle est donnée par Moret, soit entièrement exacte, 1'essentiei est que ces deux notions jouent un rôle indéniable dans l'ul1tologie égyptienne. Or, Ka et Ba sont les seuls noms totémiques typiques des Peuls. D'après ce qui vient d'être dit des Laobés, nous croyons que c'est à eux que les Peuls ont empunté le nom Sow que nous hésitons à identifier avec le troisème terme égyptien: Zet. Bari, autre nom totémique peul, n’est que la synthèse de Ba + Ra.
Quant au quatrième terme du texte de Moret, Akh, il ne correspond pas à un nom totémique, que je sache, mais à une signification ontologique évidente, en valaf, jusqu'à nos jurs Akh signifie ;, en valaf, ce qu'on est obligé de rendre à autrui lors du jugement, après la mort, avant de gagner la béatitude éternelle. Il correspond à la fraction de la personnalité d'autrui qu'on a aliénée, directement ou indirectement par atteinte ses biens.
Zet, en égyptien = le cadavre purifié et raide.
Sed, en égyptien = mort symbolique du roi vieilli et son rajeunissement rituel.
Set, en valaf = propre.
Sed, en valaf = froid, état du cadavre; er
verbe, il signifie: cesser de vivre.
Ka, en égyptien: en résumé, l'essence de l'être qui vit au ciel d'où sa figuration par les deux bras levés vers le ciel d’ où dit les significations suivantes: haut, dessus, grand, étalon..hautteur. Nous avons déjà dit que Ka égyptien devait se lire Kao qui signifie, en valaf, haut, dessus, élevé, etc...
Ba, en égyptien, est figuré par un oiseau muni d'une tête humaine qui vit au ciel. Mais Ba désigne aussi, en égyptien., un oiseau terrestre à cou long. Or, en valaf, Ba = autruche.
On voit donc que ces notions de la métaphysique égyptien ont connu des sorts différents, suivant les peuples qui les ont transmises; tandis qu'en valaf le sens égyptien est conservé .en peul, quelques-unes d'entre elles, telles que Ka et Ba,sont devenues noms totémiques et, pour ainsi dire, ethniques.
Il faudrait donc supposer que les Peuls font partie de 'ces nombreuses tribus d'où sont sortis des pharaons, au cours de l'histoire, comme c'est le cas aussi pour les tribus sérères des Sar, des Sen, etc...
On sait que jusqu'à la Vième dynastie (époque de la révo'lution " prolétarienne") seul le pharaon avait droit à la mort osirienne et, par conséquent, jouissait pleinement de son Ka e de! son Ba; on sait aussi que plusieurs pharaons ont porté ce nom entre autres le roi Ka, de l'époque protodynastique, dont le tombeau a été découvert à Abydos, par Amélineau. Ceci serait conforme à l'existence d'une branche peule dénommée Kara.
Les autres noms que portent les Peuls, tels que Diallo, etc... sont des noms propres acquis postérieurement dans d'autres milieux; quant à la langue peule, elle forme une unité naturelle avec toutes les autres langues sénégalaises, en particulier, et nègres en général.
Le rapport qui a été établi (dans la partie linguistique) entre cette lanngue, le valaf et le sérère, ne laisse plus aucun doute sur leur profonde unité.
A l'origine, les Peuls étaient des Nègres qui se sont métissés par la suite avec un élément blanc étranger venu de l'extérieur.
Il faudrait drait situer la naissance du rameau peul dans la période de l'histoire égyptienne qui va de la XVIIIe dynastie à la BasseEgypte période de grand métissage avec l'étranger (voir la coiffure d'Hator sur la figure qui représente la déesse avec Séti 1er,au Musée du Louvre).

 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 05:57   >>> Répondre à ce message

LAM DANS LE TEXTE(précité)

"Sur l’origine des Ful?e et des Haal-pulaar-en, sujet qui nous préoccupait, un certain nombre d’acquis a été fait. Les thèses extra-africaines sur l’origine des Peuls semblent devoir être définitivement abandonnées, du moins telles qu’elles ont été formulées jusqu’ici. Notre travail a démontré que l’ethnogenèse peule a bien eu lieu en Afrique, même si elle a impliqué aussi des éléments venus de l’extérieur du continent.

De même, le caractère transethnique du Peul a trouvé un éclairage nouveau : le Pullo n’est pas un Blanc originel qui s’est nigrifié mais un Nègre - culturellement et biologiquement - qui s’est métissé avec des éléments leucodermes en situation de minorité ethnique.

Cette conclusion fondamentale de notre thèse que Cheikh Anta Diop avait déjà avancée sans cependant avoir eu la possibilité de l’asseoir sur une argumentation suffisante, éclaire d’un jour nouveau toutes les controverses qui ont opposé les différents savants qui se sont intéressés à la question peule."

_______________

"Si l’ethnogenèse du groupe poularophone a été si malmenée par les spécialistes, c’est, dans la plupart des cas, à cause des limites objectives qu’impose la spécialisation (nous excluons volontairement le subjectivisme manifeste de certains africanistes). En matière de longue durée donc, les collègues doivent sans doute être plus prudents dans leurs conclusions.

Enfin cette thèse a fait apparaître le rôle prépondérant que jouent la vallée du Nil et la civilisation égyptienne dans la compréhension des faits historiques de l’Afrique noire. Chaque fois que nous avons replacé un problème dans ses cadres nilotique et égyptien, tout est devenu clair comme l’eau de roche.

Il ne s’agit donc pas d’une quête d’un passé glorieux mais plus raisonnablement de la recherche de l’intelligibilité des faits historiques. L’historien africain n’a pas le choix. Comme le spécialiste occidental qui recourt à la civilisation gréco-romaine pour comprendre les faits de civilisation les plus saillants de sa société, il doit recourir lui aussi au berceau nilotique pour la compréhension des faits historiques qu’il étudie. Cheikh Anta Diop l’avait bien compris. Encore une fois, et au risque de nous répéter, la gloire n’a rien à voir avec cette démarche motivée uniquement par des raisons scientifiques "

 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 07:13   >>> Répondre à ce message

Auteur: niangbaalo
Date: 26-08-05 14:18


Lire le texte ci-dessous trouvé sur le site :
http://www.up.univ-mrs.fr/~wclio-af/d_fichiers11/chapitre2.html
..............................­..............................­...........
Outre ces différences, la langue peul elle même se rencontre sous de multiples dialectes différents. Difficile de dire qui est peul si, comme R. Caillié, on voit des Peul parmi les populations du Ouassoulou, adorateurs de fétiches et ne parlant pas le peul. Faidherbe décrit également dans le Khasso des Peul ne parlant pas le peul. Enfin l'aspect physique des Peul, qui frappent les Européens par leur couleur "rouge" ou "cuivrée" inhabituelle prête à interrogations. Or l'affirmation, interne au monde peul, d'un sentiment de différence et de supériorité lié au développement des mouvements de jihad relance le problème de l'identité des
Peuls dans l'ethnographie française. Celle ci ré-évalue la position des Peuls, et cela plus encore en rapport avec l'expérience concrète de confrontation avec les mouvements de jihad qu'en réponse
au discours idéologique élaboré par les intellectuels peuls musulmans. L'expérience des jihad peuls pour les Français est d'abord celle de l'expérience umarienne.
D. Robinson a montré comment la multiplication des jihad peuls s'accompagne du développement d'un sentiment d'être un "peuple élu". "Ils se sentaient supérieurs aux autres groupes ethniques à
cause du rôle privilégié qu'ils jouaient dans la mission d'Allah" écrit-il. Les mouvements de jihad peuls du XIXème siècle sont centrés autour de l'idée de la fondation d'Etats musulmans. Les Peul développent des méthodes de transcription de leur langue en utilisant les caractères de l'alphabet arabe et organisent l'instruction et l'alphabétisation. Dans ces Etats, la langue peul est considérée, par ordre d'importance symbolique, comme la deuxième langue après l'arabe. Il s'accentue également dans ces Etats une valorisation de certaines valeurs morales, comme l'intelligence, l'honneur et l'honnêteté, qui différencieraient les Peuls -dirigeants et lettrés-
de leurs esclaves, dont le nombre s'accroît considérablement au cours des jihad. La notion de "Tokolor", issue du nom du Royaume "Takrur" du XIème siècle, se diffuse à cette époque. Ce sont
les Peul des Etats musulmans qui sont les premiers artisans de la légende de leur ascendance constituée des conquérants arabes d'Afrique du Nord, issue de la volonté de se rattacher à la conquête arabe. Ces origines légendaires, dont l'histoire fut écrite notamment au Futa Jalon, se
diffusent chez les autres Peul au XIXème siècle.
En 1854, Al Hajj Umar Futiyu Tal achève la conquête du Haut-Fleuve en amont du fort de Bakel : tout le Haut-Fleuve est entre ses mains. Né au Futa Tooro vers 1794, dans une famille de petite noblesse toroodo, Al Hajj Umar fait des études religieuses, puis effectue le pèlerinage à la Mecque avec un marabout et séjourne dans les Etats
musulmans Ouest-africains du Macina et du Sokoto. Ayant également parcouru le monde arabe, c'est un homme qui jouit d'un grand prestige lorsqu'il revient en Afrique occidentale. En 1838, Khalife de la voie tijaan, il fonde une communauté religieuse et commença à attirer de nombreux
disciples au Futa Jalon. Critique vis à vis du pouvoir toroodo au, il est moins bien accueilli dans son pays natal, et c'est vers Dinguiraay à la fontière du Futa Jalon qu'il doit déplacer sa communauté, protégée dans une forteresse. Ses disciples viennent du Bornou, de Sokoto, du Macina, de Sierra-Leone, de la boucle du Niger et du Futa Tooro et en 1852 le Jihad est lancée, avec le but de s'imposer de la Sénégambie à la boucle du Niger. La conquête commence par le Royaume de Tamba, puis viennent le Bundu, le Gidimaxa, le Xaaso et le Kaarta. Il lance des appels en direction des musulmans du Kajoor, du Bawol, du Jolof, du Futa Tooro et de Saint-Louis à se
soulever contre les Français. Les campagnes de recrutement, menée par des fidèles d'Al Hajj Umar, notamment celle de 1853, ont beaucoup de succès au Futa Tooro.
Les succès rapides de l'Etat en construction d'Al Hajj Umar inquiètent les Français déjà exaspérés par les obstacles posés aux commerce saint-louisien, les coutumes jugées trop élevées et les
pillages fréquents. Ayant besoin d'armes et de munitions, Umar se rapproche de la zone commerciale du Haut-Sénégal, zone de convergence des trafics. En 1857 c'est la confrontation avec les Français, qui réussissent au terme d'un siège de neuf mois à garder le fort de Médine, dans le
Xaaso, défendu par Paul Holle. Faidherbe punit les Rois alliés à Umar. Dans l'ethnographie des
années 1850, l'image "du Toucouleur" prend en conséquence des allures dramatiques. En plus d'être fanatique, il est haineux et ne veut que dominer. Cela est perceptible également à travers
les articles du "Moniteur officiel du Sénégal et Dépendances", dont plusieurs sont écrits par Faidherbe. Les "Toucouleurs" y sont présentés comme des soldats sans légitimité, pratiquant
"une guerre de brigandage" plutôt qu'une guerre de religion. Al Hajj Umar est présenté comme
l'ennemi des intérêts français et européens en Afrique de l'Ouest : "Al-Hadji proclame bien haut par lui-même et par ses envoyés dans toute la Sénégambie et les Guinées que lorsqu'il en aura fini avec le Sénégal, il tombera sur les établissements français et anglais de Gambie, de Gorée, de Sierra Léone et en général de toute la côte occidentale d'Afrique pour en expulser les Européens"
L'évolution de l'image des "Toucouleurs" évolue à tel point qu'Yves Saint-Martin estime que l'ennemi "héréditaire" de Saint-Louis et de la colonie était le Maure, pillard incorrigible", alors qu'après cette date, c'est le "Toucouleur". A la suite de sa défaite à Médine, Al Hajj Umar lance l'ordre d'abandon des territoires conquis par la France. Ce sont peut-être 40000 personnes qui le rejoignent alors. En 1860, Al Hajj Umar doit partir vers l'est. L'accord de paix établi alors entre les Français et les lieutenants d'Al Hajj Umar –bien que jamais ratifié ni d'un coté ni de l'autre- entérine de façon effective la frontière entre les zones d'influences : le Natiaga, le Logo, Médine, Niagala, Farabana, Konkodugu, Dentila, Diabola, le Bundu et le cours de la Falémé vont aux Français. Le Kaarta, la partie du Khasso sur la rive droite du Bafing, le Fuladugu, le Bélédugu vont à Umar. En gros, c'est d'une frontière Sénégal-Bafing qu'il s'agit, la rive gauche étant zone d'influence française, la rive droite étant
dans les mains d'Al-Hajj Umar. Cette paix ouvre une période de libre-échange entre les deux puissances. Le marabout en profite pour s'emparer du Royaume bambara de Ségou et ainsi créer le
plus grand empire tukulëër de l'Afrique de l'Ouest. Il meurt en 1864.
L'affrontement avec l'Etat d'Al Hajj Umar suscite ainsi de nouvelles considérations sur les Tukulëër et ravive les interrogations déjà présentes à propos des Peul en général. Le règlement de
cette situation engendre également des contributions ethnographiques importantes sur cette population, comme le montre le "Voyage dans le Soudan occidental" du lieutenant de vaisseau Mage, résultat de notes prises lors de sa mission à Ségou avec le chirurgien de Marine Quintin.
L'objectif principal des deux hommes est l'obtention de la signature par Umar du "traité" de Médine de 1860 - c'est un échec-, mais le but en est également de recueillir le plus possible d'informations et de croquis d'itinéraires dans le Haut-Sénégal et le bassin du Niger, d'évaluer
les forces de l'adversaire, ainsi que d'étudier les populations et les éventuelles tensions politique. Ils restent deux ans en semi captivité à Ségou. Leurs premières impressions sur la
puissance du marabout est très grande. D'une façon générale, les Français évaluent la théocratie du Futa Tooro autour de notions empruntées à la féodalité européenne et surestiment ainsi le caractère centralisateur cet Etat ; ils ignorent la présence d'institutions politiques locales solides. Les représentations de l'Etat umarien utilisent les notions d'"Empire", "Sultanat" et de "Califat" qui conduisent à une "sur-étatisation" de cette formation politique. Le lien intellectuel et la généralisation des observations à d'autres mouvements que celui d'Al Hajj Umar s'effectue aussi par ce biais : d'autres entreprises de jihad lancés par des marabouts haalpulaar sont jugés selon le même modèle. C'est le cas de celui de Maba Jaxu Ba dans la région du Rip, qui,
sur la rive droite de la Gambie, active le jihad vers 1861 et essaye de coaliser les royaumes sereer et wolof contre les Français en contrôlant le Saluum et le Jolof. Cheikhu Amadu Madiyu mène le jihad au nord de la Sénégambie après 1868 et parvient ensuite à dominer le Jolof et une partie du Kajoor, le Njambur, entre 1871 et 1875. La perception de l'expérience umarienne influence largement la perception des Etats créés à la suite de guerres saintes islamiques.
En réponse à l'épisode umarien et à l'affirmation des Peul, se dessine dans l'ethnographie française une image nouvelle de la particularité des Peul. Ainsi les constructions étatiques font d'eux un peuple relativement accessible à la civilisation. La question des origines est aussi très présente. L'origine nord africaine revendiquée par les Peul des Etats musulmans est parfois reprise par les auteurs français. C'était le cas pour Raffenel et pour Hecquard.
Mais, parfois, ceux-ci "établissent de nouvelles origines orientales dont les Peuls ne s'étaient jamais réclamés" (361). C'est la version soutenue, par exemple, par Faidherbe. Après avoir évoqué d'hypothétiques ascendances des "Phout" décrits par Moïse dans la Bible, il soutient la version orientale. Les Peuls viendraient peut-être d'Egypte, et auraient été décrits par Hérodote
comme des Egyptiens aux cheveux moins laineux que les autres. Une autre hypothèse est celle de l'Ethiopie : "les Peuls ne seraient autre chose que les Ethiopiens blanc, Leucoéthiopes de Ptolémée ; leur exode à travers le continent noir serait fort ancien, l'hypothèse la plus
plausible le ferait remonter à la fameuse migration de la caste guerrière qui eut lieu vers le Haut-Nil sous le règne du prince appelé Psammétique par les historiens grecs" (363). Fréquemment,
on donne au Peuls des origines non-africaines : malaisiennes, perse, yéménites, phéniciennes ou
juives. Cherchant absolument à donner aux Peul - contre lesquels on a essuyé des défaite et qui semblent s'établir souvent en Afrique occidentale en vainqueur- des origines extérieures, certains vont jusqu'à donner pour pères aux Peul la garnison de 4000 Gaulois qui en 264 tenaient garnisons à Memphis. Ces constructions intellectuelles, qui naissent pour justifier la supériorité observée par les Français des Peul sur les autres peuples sénégalais, sont élaborées
également en fonction d'un projet, celui de conquête du Sénégal. Au Delà de l'ethnographie des
Peul, les questions posées à l'occasion de l'épisode umarien et sur l'identité peule déteignent sur la compréhension globale des populations sénégalaises.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 07:17   >>> Répondre à ce message

Pour les pressés un extrait du texte que diffuse niangbaalo
"En réponse à l'épisode umarien et à l'affirmation des Peul, se dessine dans l'ethnographie française une image nouvelle de la particularité des Peul. Ainsi les constructions étatiques font d'eux un peuple relativement accessible à la civilisation. La question des origines est aussi très présente. L'origine nord africaine revendiquée par les Peul des Etats musulmans est parfois reprise par les auteurs français. C'était le cas pour Raffenel et pour Hecquard.
Mais, parfois, ceux-ci "établissent de nouvelles origines orientales dont les Peuls ne s'étaient jamais réclamés" (361). C'est la version soutenue, par exemple, par Faidherbe. Après avoir évoqué d'hypothétiques ascendances des "Phout" décrits par Moïse dans la Bible, il soutient la version orientale. Les Peuls viendraient peut-être d'Egypte, et auraient été décrits par Hérodote
comme des Egyptiens aux cheveux moins laineux que les autres. Une autre hypothèse est celle de l'Ethiopie : "les Peuls ne seraient autre chose que les Ethiopiens blanc, Leucoéthiopes de Ptolémée ; leur exode à travers le continent noir serait fort ancien, l'hypothèse la plus
plausible le ferait remonter à la fameuse migration de la caste guerrière qui eut lieu vers le Haut-Nil sous le règne du prince appelé Psammétique par les historiens grecs" (363). Fréquemment,
on donne au Peuls des origines non-africaines : malaisiennes, perse, yéménites, phéniciennes ou
juives. Cherchant absolument à donner aux Peul - contre lesquels on a essuyé des défaite et qui semblent s'établir souvent en Afrique occidentale en vainqueur- des origines extérieures, certains vont jusqu'à donner pour pères aux Peul la garnison de 4000 Gaulois qui en 264 tenaient garnisons à Memphis. Ces constructions intellectuelles, qui naissent pour justifier la supériorité observée par les Français des Peul sur les autres peuples sénégalais, sont élaborées
également en fonction d'un projet, celui de conquête du Sénégal. Au Delà de l'ethnographie des
Peul, les questions posées à l'occasion de l'épisode umarien et sur l'identité peule déteignent sur la compréhension globale des populations sénégalaises.
"

 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 07:35   >>> Répondre à ce message

CV de niangbaloo

Auteur: niangbaalo
Date: 23-08-05 15:11

Le problème des gens comme toi Maham est de juger les autres sans prendre la peine de les connaître. Je suis né à Thillé Boubacar, dans le département de Podor, qui aux dernières nouvelles se situe encore au sénégal. On peut ne pas partager le même point de vue, mais cela ne te donne pas le droit de me traîter comme un non sénégalais. C'est à croire que dans ce pays, on est obligé de choisir son camp ou se taire. Qui parle de leçon de "moralité". La laïcité est une idée émise dans un débat de respect et de tolérance.


Auteur: niangbaalo
Date: 13-08-05 17:21



A chimère,
Sur cette langue, je ne pense pas que tu aies des choses à m'apprendre, puisque j'ai une maîtrise d'anglais et suis très au fait de la littérature anglaise et américaine. J'ai séjournée pendant deux ans aux USA, à kansas City, où mon frère enseigne la linguistique à l'université. Je ne pense pas élargir mon horizon sur des sujets aussi inintéressants, encore moins jouer comme toi aux érudits de l'insignifiance.



Auteur: niangbaalo
Date: 28-07-05 11:48

A élu, j'ai commencé à apprendre le coran à l'âge de 7 ans : à le lire et à y méditer profondément. Mon père est un marabout et je sais de quoi je parle. cela dit, certaines personnes s'accommodent bien avec le passé le plus obscur et même par occasion essaient de le justifier contre vents et marées. Cheick Amidou Kane ne dit-il pas qu'à chaque parole, on peut en opposer une autre. Les certitudes ont la vie dure par les temps qui courent. C'est un débat stérile qui tourne en rond et où on se mord la queue.


Auteur: niangbaalo
Date: 17-07-05 15:05


Excusez-moi, vous prétendez parler en connaissance de cause, mais moi j'ai un père haalpulaar et une mère peule. Quand je suis dans les deux familles, je ne ressens aucune différence. Et sur le plan historique, ce qu'on appelle haalpulaar, ce sont les personnes qui ont adopté la langue peule.
Wa sal,
Niang Oumar

 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 08:09   >>> Répondre à ce message

Les entretiens de CON fit cius Niangbaaloo un penseur celtogalais contemporain né à Thillé Boubacar une bourgade qui s’ honore de compter un tel sage , philosophe , humaniste négateur de soi , sophiste parmi les siens .Sa question philosophique « le sénégalais est-il un truand ? . » l’ a rendu célébre . Une collection de ses entretiens seront bientôt publiés.Il a entre autre contribué à l ‘ éclatement du Sénégal en diverses provinces tribales réclamant leurs tranches horaires dans leurs langues dans le paysage médiatique .Honneur au savant ultime.

Auteur: niangbaalo
Date: 20-07-05 22:28


Le message du coran est-il adapté à notre monde d'aujourd'hui? que dire de la lapidation des femmes adultères? quelle est la condition de la femme dans les sociétés musulmanes? quel est le cas fait à l'esclavage, puisque le Coran, en matière d'héritage, le permet? tant d'interrogations qui ne peuvent etre passées sous silence. Un travail de réflexion s'impose de toute urgence.
wasalam
Auteur: niangbaalo
Date: 21-07-05 14:31


Le caractère sacré du coran chez les musulmans empêche toute lecture objective du livre saint. On cherche toujours a justifié certaines pratiques en disant qu'elles relèvent plus des traditions locales, de l'ignorance que de l'islam. Ce faisant, on occulte toute perspective d'ouverture et d'interprétation du message coranique pour l'adapter aux valeurs actuelles du monde moderne. ce travail de réflexion, pourtant nécessaire, est rendu difficle, voire impossible par un islam conservateur, qui veut perpétuer un modèle de vie et de pratiques sociales qui remontent au VII siècle, c'est-à-dire au temps du prophète mohamed. je rappelle que le mot islam signifie "soumission", c'est dire toute l'importance du dogme coranique et des haadiths, immuables dans la consciences des musulmans
Auteur: niangbaalo
Date: 21-07-05 14:52

l'élu, plein de son bon sens habituel, qui selon Descartes est la chose la mieux partagée au monde, a écrit ceci à propos de l'isalm :

- "partager avec son prochain", cette valeur n'est pas propre à l'islam, et dans la vie de tous les toujours, elle ne se vérifie pas;
- "tous les hommes sont égaux, l'esclave est l'égal de son maitre", en principe c'est bien joli, mais l'esclave fait partie des biens à hériter, et puis il n'y a pas d'équité en matière d'héritage entre un homme et une femme;
- "protéger les femmes d'une douceur tel un voile de satin qui frole la joue d'une femme", ce qui explique le bourkas et autres thiadors qui étouffent les femmes, ces figures qu'on ne saurait voir, assimulées à des objets sexuels, autre tabou insurmontable dans les sociètés islamiques

Auteur: niangbaalo
Date: 21-07-05 23:13

A élu,
vous n'allez pas me dire que c'est pour éviter des viols qu'on voile les femmes en islam; et pourquoi pas les hommes? Inconsciemment, vous venez nous relever tout le bien que vous pensez des femmes, des tentatrices, alors que ce sont les hommes qui pratiquent la polygamie, voilà une autre inégalité entre les hommes et les femmes
Auteur: niangbaalo
Date: 22-07-05 12:33


voilà un esprit plus que étriqué qui reporte tout le poids du peché et de l'obsession sexuelle des hommes sur la femme. Elle serait donc à l'origine des nos malheurs, de nos pechés. D'ailleurs, n'est-ce pas elle qui a mangé le fruit de l'arbre défendu? l'homme, lui n'y est pour rien. il a été abusé, nous dit-on. Et pour ne plus se laisser distraire, l'homme a décidé de voiler la tentatrice, de la tête au pied. Et depuis, on s'evertue à conforter cette image pour mieux asseoir encore la supériorité de l'homme sur le sexe faible, avec des arguments fallacieux comme ceux distillés par un certain éclairé connu sous le nom d'Elu.

Auteur: niangbaalo
Date: 27-07-05 12:28


On ne dit pas que l'infériosation de la femme est spécifique à l'islam. Pour ma part, si je parle de l'islam, d'abord c'est la religion que je pratique et il est tout à fait naturel qu'on réfléchise sur sa propre pratique religieuse. je pense aussi que l'islam est un art de vivre et en tant que tel il doit s'adapter aux valeurs actuelles du monde moderne, autrement dit les musulmans ne doivent pas toujours être sur la défensive en voulant justifiée des pratiques qui remontent au 7 siècle. Pour finir, l'islam ne doit pas être opposé à la modernité et au monde moderne, ce n'est pas un monde figé, immubale dans le temps et dans l'espace

Auteur: niangbaalo
Date: 28-07-05 11:48

A élu, j'ai commencé à apprendre le coran à l'âge de 7 ans : à le lire et à y méditer profondément. Mon père est un marabout et je sais de quoi je parle. cela dit, certaines personnes s'accommodent bien avec le passé le plus obscur et même par occasion essaient de le justifier contre vents et marées. Cheick Amidou Kane ne dit-il pas qu'à chaque parole, on peut en opposer une autre. Les certitudes ont la vie dure par les temps qui courent. C'est un débat stérile qui tourne en rond et où on se mord la queue.

Auteur: niangbaalo
Date: 29-07-05 16:49


A élu, le almoudo
Cette litanie du fikh et des hadiths à laquelle tu te livres de long en large et en travers n'est guère intéressante et indique au contraire ta manque d'ouverture d'esprit et ce qui fait que tu as tendance à interpréter le monde par ce seul biais, qui vaille pour toi et qui montre le côté unilatéral de ton jugement limité à ta seule connaissance de l'islam. je n'ai pas l'intention de te disputer une meilleure connaissance de l'islam, j'en connais qui ont récité 6 fois le livre saint et qui le connaissent par cœur : des têtes bien pleines mais pas bien pensantes. sur ce , je te dis que ce débat n'est pas personnel, c'est avant tout pour nouer un échange, un dialogue qui se veut fructueux. Il serait donc vain de prétendre détenir la vérité et de vouloir l'assener aux autres, à leur corps défendant
Auteur: niangbaalo
Date: 31-07-05 17:26


je n'ai nul besoin de demander à quelqu'un d'autre comment tu "réfléchis". il suffit de voir ta conception de la femme pour se rendre compte de ton étroitesse d'eprit. Mon jugement sur toi est uniquement fondé sur ce tu avances dans ce forum. D'autre part, même si je ne suis là qu'à peine deux mois comme tu as la gentillesse de me le faire rappeler, je n'ai pas besoin beaucoup de temps pour comprendre ton discours obscelète . En clair, tu es un homme qui ne supporte pas la contradiction et tu prétends toujours avoir le dernier mot, et détenir la vérité et ça c'est le propre des dicataeurs. Je pense que la première des libertés à respecter est la liberté d'expression ou d'opinion d'autrui. On n'est pas obligé d'être d'accord sur tout, heureusement!


Auteur: niangbaalo
Date: 16-07-05 14:18


Quand je discute avec des maliens , des mauritaniens, des gambiens, des ivoriens, le mot qui revient le plus souvent pour qualifié le sénégalais c'est celui de truand, d'escroc, de plumeur sans vergogne, une sorte de rapace qui ne lâche jamais sa proie . Selon vous, est-ce une image qui colle au sénégalais?




Auteur: niangbaalo
Date: 13-08-05 18:21


Sur Anta Diop, j'ai lu : Nations nègres et culture, Civilisations ou barbarie. Je connais les théories qu'il a développées sur l'antériorité de la civilisation nègre en égypte. Même son disciple qui fut aussi son assistant à l'université de Dakar, Moussa Lam reconnait dans son ouvrage De l'origine égyptienne des peuls, p. 75 (présence africaine, 1993) que Diop, vers la fin de sa vie, a renoncé à l'exclusivité de l'égypte nègre. Ne viens pas nous baratiner avec ton crétinisme pédant. Lors de mon séjour en france, j'ai rencontré des africains comme toi, pauvre d'esprit, qui éructaient leur haine tout en radicalisant dans des préjugés qu'on croyait révolus. Arrête de jouer aux vierges effarouchées. Je constate que vous parlez plus des noirs américains que des africains, ce qui laisse deviner sans peine chez vous une frustration liée à des soucis existentiels et de faute de mieux, vous lorgner de l'autre côté de l'Atlantique, pour se dédouaner certainement, parce que la-bas, il y a des noirs qui ont réussi dans pratiquement tous les domaines. Sans chercher à comprendre le pourquoi de cette réussite, vous en faites une histoire de couleur. Ce qui montre les limites de vos capacités intellectuelles. En pulaar, ne dit-on pas "gandal seeDa ko posone" = "peu de connaissances nuises plus à l'esprit qu'elles ne l'éclaircissent", c'est apparemment ton cas, chimère

Auteur: niangbaalo
Date: 12-08-05 18:43


À chimère, qui dit que "LA CULTURE SCIENTIFIQUE EST UN CHEMIN DIFFICILE QUI DEMANDE DES COMPETENCES", sache qu'un bon esprit scientique, éloigné de toute propagande stérile, ne saurait se limiter à un seul point de vue, celui de cheikh Anta Diop et en exclure d'autres, sous pretexte qu'ils ne lui conviennent pas ou le dérangent. La science n'a pas d'odeur ni de couleur de peau, autrement ça se saurait.
A toi qui prétends avoir la science infuse de chimère, tu devrais relire tes classiques de Diop à la lumière des nouvelles découvertes. Tu comprendras qu'on n'a pas besoin de forcer les faits pour en sortir des vérités qui nous arrangent, et ceci dans l'unique but de nous consoler des lendemains qui ne chantent plus.
Certes Anta Diop a beaucoup œuvré pour le bien de l'afrique dans bien des domaines, mais les comparaisons qu'il fait entre les langues négro-africaines et l'ancien égyptien s'appuyaient sur des arguments tortueux à souhait. Si on suit sa logique lapidaire jusqu'au bout, votre prénom chimere par exemple serait une preuve "irréfutable" attestant un lien de parenté entre le français et les langues Niger-congo, pour faire plus rapide. En afrique, on aime bien construire des légendes autour des personnalités, et ce faisant, on s'interdit tout regard objectif. Sans exagérer, disons qu'il a été brave sans plus


Auteur: niangbaalo
Date: 12-08-05 17:53


À chimère, de quel passé parles-tu? en tout cas pas de celui fabriqué en toutes pièces par certains soi-disant savants et intellectuels, uniquement dans le but de rendre les africains présentables aux yeux du monde. Pour être un africain fier de son identité, on n'a pas besoin de nous trouver des ancêtres qui remontent aux pharaons d' égypte. L'avenir ne peut se construire sur des élucubrations

Auteur: niangbaalo
Date: 13-08-05 18:51


Chimere,
Sans rire, ton "EGYPTE NEGRE" c'est comme les connaissances de ma grand-mère, convaincue que notre plus lointain ancêtre noir remonte au temps du prophète Mohamed. Comme quoi la croyance permet de dire des énormités sans sourciller. donc libre à toi de croire à ton "égypte nègre" tant que ça te rassure et te console dans tes découvertes chimériques, puisque c'est de cette façon que tu cloisonnes les choses dans ton esprit fervent de croyance et de bétises



Auteur: niangbaalo
Date: 23-08-05 15:11


Le problème des gens comme toi Maham est de juger les autres sans prendre la peine de les connaître. Je suis né à Thillé Boubacar, dans le département de Podor, qui aux dernières nouvelles se situe encore au sénégal. On peut ne pas partager le même point de vue, mais cela ne te donne pas le droit de me traîter comme un non sénégalais. C'est à croire que dans ce pays, on est obligé de choisir son camp ou se taire. Qui parle de leçon de "moralité". La laïcité est une idée émise dans un débat de respect et de tolérance.



Auteur: niangbaalo
Date: 25-08-05 22:18


Bien sûr, tous les morceaux de musique de Baaba Maal sont magnifiquement inspirés et beaux. si j'ai une préference particulière pour Baayo (orphelin en pulaar), c'est que je m'identifie absoulemnt aux paroles de ce morceau qui sont émouvantes : c'est l'histoire d'un homme (baaba maal lui-même) qui apprend la mort de son père, qui représente une figure de protection pour l'enfant qu'il était. j'imagine l'émotion particulière qui s'est emparé de lui, le sentiment de désolation qui l'a habité : comme si la terre se dérobait sous ses pieds, comme si le ciel s'effondrait sur sa petite tête d'enfant devenue tout d'un coup vulnérable.


Auteur: niangbaalo
Date: 16-07-05 01:00


Bonjour à tous,
je trouve que le pulaar comme les autres langues du sénégal n'est pas très bien loti au niveau des médias (radio et télévision), contrairement au wolof qui est omniprésent, au point d'étouffer les autres langues. Or la diversité culturelle, intimement liée aux langues, est plutôt une richesse précieuse qui doit être saugardée dans le pays. j'aimerai avoir votre avis là- dessus.
Niang oumar

Auteur: niangbaalo
Date: 16-07-05 12:10

Désolé, il n'y a auccune différence entre peul et toucouleur si on considère que l'appartenance éthnique au sénégal comme partout ailleurs en afrique est basée sur la langue parlée par une population. Dans ce cas, haalpulaar et peul sont une seule et même éthnie.
Niang oumar



Auteur: niangbaalo
Date: 17-07-05 15:05


Excusez-moi, vous prétendez parler en connaissance de cause, mais moi j'ai un père haalpulaar et une mère peule. Quand je suis dans les deux familles, je ne ressens aucune différence. Et sur le plan historique, ce qu'on appelle haalpulaar, ce sont les personnes qui ont adopté la langue peule.
Wa sal,
Niang Oumar



Auteur: niangbaalo
Date: 19-07-05 14:09

A Elu,
Les peuls sédentaires représentent la partie qui ne disposent plus de bétail et et par la force des choses se sont convertis en cultivateur. L'autre partie disposant encore du bétail, mène une vie nomade, liée à la recherche de nouveaux pâturages, ce qui explique, entre autres, le fait que le peul se retrouve dans de nombreux pays d'Afrique


Auteur: niangbaalo
Date: 27-07-05 12:42


tout à fait houlèye, la question concerne la place accordée aux autres langues nationales, en particulier le pulaar dans les médias et dans l'administration, comparée au wolof qui se taille la part du lion. Le sénégal est un pays multiculturel, cela doit se sentir et se réfleter à tous les niveaux.
D'autre part, si on envisageait l'intégration des peuples du continent un jour, cela passerait plus par le pulaar que par le wolof. C'est un regard visionnaire qui porte au-delà des réalités ethniques dont l'afrique a besoin pour sortir de son morcellement actuel hérité du partage du continent par les puissances coloniales.

Auteur: niangbaalo
Date: 24-08-05 14:42



un débat national s'impose à ce sujet : la place des autres langues dans les différents médias, dans les institutions de la république.


Auteur: niangbaalo
Date: 16-08-05 18:27


A bangoura,

Tu devrais sortir un peu de ton égo, si je peux me permettre. En citant King "la haine appelle la haine", j'ai simplement voulu souligner le danger que représente le discours extrêmiste, et ce de quelque bord qu'il vienne. Un noir qui qualifie les blancs de racistes et un blanc qui considère les noirs comme des incapables, tout compte fait c'est un discours qui amalgame la haîne et l'ignorance et la bétise.
mais un sage peul foutanke dit que "si la bétise est humaine, elle ne peut emchêper le soleil ni de se lever , ni de se coucher". En clair , à l'heure de la mondialisation et de l'internet, l'avenir est plutôt à la communication, à l'échange, au dialogue au rendez du donner et du recevoir, si cher à senghor, quel visionnaire et n'en déplaise aux esprits chagrins.



Auteur: niangbaalo
Date: 22-07-05 16:30


Au sénégal, je trouve que la religion empiète beaucoup sur le domaine de la politique, ce qui fait que tous les politiciens, pour gagner des élections, font tout pour rentrer dans les bonnes grâces des marabouts.




Auteur: niangbaalo
Date: 24-07-05 12:40


ne faudrait-il pas créer une haute autorité de surveillance ou de régulation qui veille à la séparation de la politique du religieux. A mon sens, pour qu'il y ait une vraie culture démocratique au sénégal, le marabout ne doit pas influencer les esprits et décider pour qui on vote.

Auteur: niangbaalo
Date: 27-07-05 12:48


Pour rendre cette sépartion claire dans les esprits, il faut une autorité ou une institution qui affirme avec force de loi la sépartion des pouvoirs. Le mélange deux risque un jour de conduire des fanatiques au pouvoir. Il faut réagir pendant qu'il est encore temps.


Auteur: niangbaalo
Date: 29-07-05 16:22


Désolé Omar, pour moi, aucun sujet n'est tabou et ne peut être soustrait à un débat. Sachez que le sénégal n'est pas une république islamique, ne vous en déplaise, maître censeur. La religion ne doit pas s'immiscer dans les affaires politiques, voilà ce que je dis. Elle doit se cantonner dans les mosquées et autres lieux cultuels dévolus à son enseignement.


Auteur: niangbaalo
Date: 04-08-05 12:39


Omar, je pense que tu dérapes complètement en nous comparant à des colonisateurs, alors qu'on est des sénégalais comme toi, mais qui ne pensent certainement pas comme toi.

Auteur: niangbaalo
Date: 22-08-05 21:47


Le concept de laïcité est un bon compris pour faire cohabiter les différentes religions au sénégal et garantir la liberté de pratiquer ou non une religion. il devrait être plus mis en avant.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   27-08-05 12:52   >>> Répondre à ce message


Tu ne prends pas le temps de lire attentivement ce que j'écris. tu sembles vouloir critiquer pour critiquer. si tu es un peu doué de bon sens et un peu d'intelligence, tu devrais savoir qu'en parlant de Delafosse, je donne les différentes thèses avancées sur l'origine des peuls, cela ne dit pas que j'y adhère.


D'autre part, en bon ignorant tu dis "quelqu' un qui affirme avoir lu "Nations Nègres et Cultures " et qui a raté le passage sur les écritures africaines me semble être un adepte de la lecture en diagonale des livres et des citations de seconde main."
J'ai lu ton post sur la création d'alphabet dans certaines langues africaines. tu as parlé de wolof, de bamabara et d'autres langues. A part le guèze (éthiopie), toutes les autres langues que tu cites ont adopté soit le caractère latin soit le caractère arabe (ou ajami) pour transcrire leur système phonématique. En d'autres termes, ces langues ont simplement adopté un système d'écriture qui existait déjà, mais n'ont pas créer véritablement un alphabet qui leur soit propre. A ce sujet, je pourrais te citer les textes pulaar en caractère arabe dans le livre de Gaden (1913).

tu me dis "Voici numérisé pour vous le passage sur l' origine des peuls .Rien n' y manque .Comme vous ne disposez pas de N N C vous vous en servirez."
Ton problème est que tu te nourris de bribes de textes et d'informations, ce qui naturellement altère ton jugement pour ne pas dire le limite.
le livre de LAM figure en bon endroit dans ma bibliothèque. tu devrais l'acheter et le lire, au lieu de te cantonner à des lectures rapportées.


Quant au "le post le sénégalais est-il un traund?" comme je l'ai dans un de mes posts que je reproduit ici

Auteur: niangbaalo
Date: 18-07-05 12:22

"A filo qui demande de fermer ce forum,
au cas où vous ne l'auriez pas compris, ce sujet dénonce certains préjugés colportés un peu partout sur les étrangers, qu'ils soient sénégalais ou autres."

Ton problème est que tu prétends jouer au éclaireur, sans en disposer les moyens. tes idées, sans aucune envergure, fourmillent de détails que tu colportes sans les passer au crible de la critique. A l'avenir, tu devrais faire preuve de modestie et t'abstenir quand tu ne sais pas (c'est humain) plutôt que de jouer au pédant. évite de dire des conneries plus grosses que toi.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 13:21   >>> Répondre à ce message

DANS sa biographie CON fu ciusBaloo le sage de Thille Boubacar nous apprend "j'ai commencé à apprendre le coran à l'âge de 7 ans : à le lire et à y méditer profondément" . C' est + plus fort qu El hadj Omar . Il méditait le Coran à 7 ans tout en ignorant L' Arabe .Ce fait a sûrement été noté dans les annales de son village. Penseur rural il a toujours été fasciné par l' occident depuis qu' un convoi humanitaire les avez sauvez de la misère . Depuis Delafosse l'a convaincu de ses origines Judéo-syriennes voire celtiques . Il est parti à la quête des ses origines aryennes : blanc à peau noire . C4EST LE SOLEIL QUI L' A BRULE .
NOTRE FULODOF A LANCE SA QUESTION PHILOSOPHIQUE : LE SENEGALAIS EST-IL UN TRUAND ? DEVANT les railleries d' une jeunesse prompte à tourner en ridicule sa sagesse, il a changé son fusil d' épaule .
Son combat est contre les convictions de son enfance "Le message du coran est-il adapté à notre monde d'aujourd'hui? que dire de la lapidation des femmes adultères? quelle est la condition de la femme dans les sociétés musulmanes? quel est le cas fait à l'esclavage, puisque le Coran, en matière d'héritage, le permet? tant d'interrogations qui ne peuvent etre passées sous silence. Un travail de réflexion s'impose de toute urgence.
wasalam" . Ces biographes étudient ce tournant de sa pensée. A 7ans il médite le Coran et après 19ans de méditation il le renie. LutherNiang est né. ON sait que c' est un truand .

 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 13:56   >>> Répondre à ce message

A propos des écritures africaines j' ai voulu montrer la continuité dans la création de systèmes d' écriture .L' écriture Yoruba reproduit certains signes égyptiens .L' écriture vaï, nsibidi, bassa etc n' ont rien à voir avec l' alphabet phénicien(latin pour toi)ou l' arabe .PUIsque tu as lu le post tu connais l' adresse http://aleph2at.free.fr/ecritures/liste.htm
ose y aller.
Avec tous les noms d' oiseaux auquels j' ai eu droit de ta part je n' y réponds plus .Mais je vais continuer ton feuilleton .Pauvre compléxé qui invoque Delafosse pour se trouver des ancêtres sémites ou aryens.Accepte ta couleur Noire ni blanche ni rouge .

 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   27-08-05 14:49   >>> Répondre à ce message


ne viens pas polluer ce post qui veut donner aux peuls des informations relatives à leur origine magnifique et exceptionnelle. va ailleurs raconter tes tes états d'âme qui n'interressent personne.



Histoire du Fouta Tooro


Le Fouta Tooro correspond à la moyenne vallée du fleuve Sénégal. Ses premiers occupants furent les Dia-Ogo, des descendants de nomades peuls qui y arrivèrent entre le Ier et le IVème siècle après J. C. Ils créèrent la dynastie des Dia-Ogo dont l'apogée semble se situer entre 850 et 900 après J. C.
Du IXème au XIème siècles après J. C., le royaume Tekrour succède à la dynastie des Dia-Ogo avant de passer à son tour sous la domination de l'empire soninke du Ghana puis au XIIème siècle sous celle de l'empire mandingue du Mali.
Le XIème siècle est également marqué par les invasions Almoravides, les razzias et le début de l'islamisation. Le Tekrour, tout comme son puissant voisin le Ghana, est soumis. Invasions, sécheresse et pression démographique entraînent l'exode massif de populations animistes comme les Sérères.
Au XVIème siècle, les Peuls, sous la direction de Tenguella forment la dynastie du Fouta Tooro. Son fils, Koli Tenguella étend le royaume vers l'ouest et conquiert une partie du Djolof. L'ancien Tekrour devient alors Fouta Tooro. Cette dynastie païenne, nommée Denijanke, durera deux siècles et demi (1512-1776) avant d'être renversée par un soulèvement religieux mené par un chef musulman haalpulaar'en, Soulejmaan Baal.
En 1778, Abdul Kader Kan est intronisé Almami (Commandeur des Croyants) du Fouta Tooro, qui devient une Confédération Théocratique ou Emirat. Il met fin à la suzeraineté des Maures en refusant de s'acquitter du tribut annuel dit muudo horma, soit 5 kg d'or. Le Fouta Tooro regroupait alors les provinces du Dimar, Tooro, Laawo, Jirlaabe-Hebiyaabe, Boseja, Ngenaar et Damga. Il avait pour limite occidentale Dagana, capitale du royaume wolof du Waalo et pour frontière orientale la muraille Bacily (Bakel). Quant aux frontières septentrionale et méridionale, elles se trouvaient respectivement à plusieurs dizaines de kilomètres sur les deux rives du fleuve Sénégal, aux confins du Sahel et du Ferlo, jouxtant au Nord les Emirats maures du Trarza et Brakna et s'adossant au Sud au royaume wolof du Djolof .
Le régime Almamia aura totalisé un siècle d'existence avant d'être démembré par les Français en 1859. Le Fouta Tooro est alors réduit à la province de Laawo, où se limitait la juridiction des Almami. Le Dimar est rattaché à la colonie du Sénégal tandis que Damga, Boseja et Tooro gardent un semblant d'autonomie. En 1891, le Fouta Tooro, totalement annexé par les Français, est amputé d'une partie de ses territoires et réorganisé en Fouta sénégalais.
Depuis les indépendances (1960), le fleuve Sénégal fait figure de frontière naturelle et divise l'ancien Fouta Tooro en Fouta sénégalais (worgo "rive gauche") constitué des départements de Podor et Matam et en Fouta mauritanien (rewo "rive droite"), constitué des régions de Gorgol et Brakna.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 15:04   >>> Répondre à ce message

Auteur: niangbaalo
Date: 26-08-05 18:48

pour les internautes désireux de connaître l'histoire des peuls, je mets à leur dispositions les recherches que j'ai effectuées sur ce sujet. J'espère qu'ils seront édifiés sur l'origine des Peuls ou Fulbe

Les Peuls, selon les langues, sont désignés sous divers noms : Peul en français et wolof, Ful en allemand, Fulani en anglais, arabe et mandingue, Fulakunda en djola, Fulanke en soninké, et Fula en soussou.

Différentes thèses sont avancées sur les Peuls ou Fulbe sans pour autant percer avec certitude le mystère de leur origine, question épineuse, qui suscite encore nombre de controverses. Plusieurs auteurs, se fondant sur des données historiques ou anthropologiques, ont tenté de les rattacher à diverses sources. Nous donnerons un aperçu synthétique de certaines hypothèses avancées à ce sujet.
Selon Delafosse (1912), les Peuls sont des migrants "Judéo-Syriens", connus sous le nom de "Foul" en Judée dès les VIIème et VIème siècles avant J. C. Ils seraient originaires de la Mésopotamie, de la Syrie ou de la Palestine. Ce serait vers l'an 80 de notre ère que, fuyant les persécutions romaines, ils auraient commencé à émigrer vers le sud en longeant la lisière du Sahara jusqu'à l'Aïr (actuel Niger). Vers le IIIème siècle après J.C., sans doute poussés par la désertification et les Berbères, ils descendirent jusqu'aux rives du fleuve Sénégal pour se mélanger aux populations négro-africaines, notamment les "Toucouleurs", auxquels ils empruntèrent "le pulaar".
En revanche, selon Gaden (1913), le pulaar, comme le mentionne le titre de son ouvrage, est bien un dialecte peul du Fouta sénégalais que les Halpular'en ont adopté. De surcroît, ces derniers "admettent que cette langue appartient en propre aux Fulbe". Dans la même optique, Tauxier (1937) affirme que les Toucouleurs représentent une "race métisse" issue des premiers contacts entre les Peuls et les peuples négro-africains, en particulier les Sérères.
Diop (1982), tout en admettant le caractère métisse des "Toucouleurs" ou Haalpular'en, situe non seulement l'origine des Peuls dans la vallée du Nil en Egypte où leur présence serait attestée à partir de la XVIIIème et XIXème dynastie, mais également celle des Wolofs et des Sérères. À propos des Peuls, il soutient que leurs toponymes Ba et Ka "correspondent [à des] notions ontologiques égyptiennes".
Selon Lam (1993) l'origine des Peuls et des Haalpular'en doit être recherchée dans le monde négro-africain, dont il situe le berceau dans la vallée du Nil. Sans en faire au départ deux groupes distincts, les Peuls et les Haalpular'en formeraient d'après lui un groupe originellement homogène. L'individualisation des deux ethnies, survenue plus tard, découlerait de contacts avec des "éléments leucodermes en situation de minorité ethnique" (p. 375). Ce métissage expliquerait le phénotype particulier du Peul et en ferait un être "transethnique".




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Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo
Date: 26-08-05 18:50

Aire linguistique des peuls

Sur le plan linguistique, la thèse communément admise aujourd'hui mentionne l'origine négro-africaine du peul. Le dernier classement de Greenberg (1963) va dans ce sens et établit son appartenance à la famille Ouest-Atlantique où il forme avec le wolof et le sérère un groupe bien identifié au sein du groupe Niger-Congo.
La dispersion géographique actuelle des Peuls tient essentiellement à deux facteurs : le nomadisme et les conquêtes religieuses.
Ce peuple de pasteurs nomades, toujours attiré par de nouveaux pâturages, a opéré un lent processus de migration qui l'a conduit à travers toute l’Afrique, de la savane au sud du Sahara, depuis l’océan Atlantique jusqu’à l’océan Indien, et cela, pendant des millénaires, comme en témoigne les gravures rupestres bovidiennes des grottes du Tassili découvertes par Lhote (1958). Ce processus de migration, étalé sur plusieurs siècles, continue encore de nos jours.
Sur le plan religieux, les Peuls ont commencé à se convertir à l’Islam dès le XIème siécle avant d'en être les propagateurs dans la partie sub-saharienne de l'Afrique entre les XVIIIème et XIXème siècles. Cette période correspond à la constitution de grands empires peuls : l’empire Sokoto (au Nigeria) fondé par Ousmane dan Fodio (1754-1817), l’empire Massina (au Mali) par Cheikou Amadou (fin XVIIIème-1844) qui construisit une nouvelle capitale, Hamdalahi, imposa la vie sédentaire aux Peuls et organisa la transhumance dans le delta intérieur du Niger et l'empire Toucouleur fondé par El-Hadj Oumar Tall (1797-1864), s'étendant de Tombouctou jusqu'aux sources du Niger et du Sénégal.
Aujourd'hui, les Peuls sont dispersés sur une aire linguistique s'étendant de la Mauritanie au nord jusqu'au Cameroun et à la Centrafrique au sud, en passant par le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, le Mali, le Burkina Faso, la Sierra Leone, le Niger, le Tchad, le Soudan, le Togo, le Bénin, le Ghana, le Nigeria.
Bien que les chiffres dont nous disposons commandent une certaine réserve, car non seulement certains recensements datent mais sont le plus souvent réalisés dans des conditions approximatives, les locuteurs peuls peuvent être estimés entre 15 et 20 millions. Il existe cependant des disparités selon les pays : le Nigeria en compte 6 millions, la Guinée Conakry 2 millions.




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Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo
Date: 26-08-05 18:51

Variétés dialectales du peul


Présent sur une aire linguistique conséquente qui le met en contact avec des peuples de langues différentes, le peul se compose aujourd'hui de plusieurs variétés dialectales plus ou moins intercompréhensibles . Suivant l'utilisation des marqueurs infinitifs, il se scinde en deux grands groupes : le groupe pulaar qui emploie le marqueur de et le groupe fulfulde, le marqueur gol.
Le groupe pulaar, en usage au Sénégal, en Mauritanie, en Gambie, au Mali, en Guinée-Bissau et en Guinée Conakry, distingue les dialectes suivants : le haalpulaar (ou fuutankoore), le jeerinkoore, le fulakunda, le pulaar boowe, le pulaar keebu et le pulaar fuuta
Le groupe fulfulde, plus étendu avec 13 millions de locuteurs et moins homogène d'un point de vue linguistique, distingue les variétés suivantes :
- le fulfulde adamawa au Cameroun, avec les dialectes maroua, garoua, kambariire, bilkiri;
- le fulfulde bagirmi au Tchad, avec le dialecte bagirmi wodaande;
- le fulfulde borgu au Bénin et au Togo, avec les dialectes juguure, bakuure, korakuure, tchabankeere;
- le fulfulde du Soudan, avec la dialecte gombe ;
- le fulfulde lettugal du Niger, avec les dialectes dalloore, bittenkoore, gorgaare, damergou, boboye, dallol foga;
- le fulfulde gorgal du Burkina Faso, avec les dialectes moosiire, gurmaare, nommaare, yagaare, liptaakoore, foyankoore, gaawoore, boobalaare, etc.
- le fulfulde maasina (Mali), avec les dialectes maasinankoore (dans la partie occidentale) et haayrenkoore (dans la partie orientale);
- le fulfulde leydi nigeria qui regroupe le fufulde leydi sokoto, avec les dialectes sokoto, kebbi ; le fulfulde leydi hausa, avec les dialectes kano, katsina, kaduna ; et le fulfulde leydi bornu, avec les dialectes yobe, borno, bauchi..
Le dialecte sur lequel nous travaillons est celui du Fouta Tooro, le haalpulaar. Ses locuteurs se nomment Haalpular'en (ceux qui parlent pulaar) et identifient leur dialecte sous le nom de pulaar.




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Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo
Date: 26-08-05 18:51

Histoire du Fouta Tooro


Le Fouta Tooro correspond à la moyenne vallée du fleuve Sénégal. Ses premiers occupants furent les Dia-Ogo, des descendants de nomades peuls qui y arrivèrent entre le Ier et le IVème siècle après J. C. Ils créèrent la dynastie des Dia-Ogo dont l'apogée semble se situer entre 850 et 900 après J. C.
Du IXème au XIème siècles après J. C., le royaume Tekrour succède à la dynastie des Dia-Ogo avant de passer à son tour sous la domination de l'empire soninke du Ghana puis au XIIème siècle sous celle de l'empire mandingue du Mali.
Le XIème siècle est également marqué par les invasions Almoravides, les razzias et le début de l'islamisation. Le Tekrour, tout comme son puissant voisin le Ghana, est soumis. Invasions, sécheresse et pression démographique entraînent l'exode massif de populations animistes comme les Sérères.
Au XVIème siècle, les Peuls, sous la direction de Tenguella forment la dynastie du Fouta Tooro. Son fils, Koli Tenguella étend le royaume vers l'ouest et conquiert une partie du Djolof. L'ancien Tekrour devient alors Fouta Tooro. Cette dynastie païenne, nommée Denijanke, durera deux siècles et demi (1512-1776) avant d'être renversée par un soulèvement religieux mené par un chef musulman haalpulaar'en, Soulejmaan Baal.
En 1778, Abdul Kader Kan est intronisé Almami (Commandeur des Croyants) du Fouta Tooro, qui devient une Confédération Théocratique ou Emirat. Il met fin à la suzeraineté des Maures en refusant de s'acquitter du tribut annuel dit muudo horma, soit 5 kg d'or. Le Fouta Tooro regroupait alors les provinces du Dimar, Tooro, Laawo, Jirlaabe-Hebiyaabe, Boseja, Ngenaar et Damga. Il avait pour limite occidentale Dagana, capitale du royaume wolof du Waalo et pour frontière orientale la muraille Bacily (Bakel). Quant aux frontières septentrionale et méridionale, elles se trouvaient respectivement à plusieurs dizaines de kilomètres sur les deux rives du fleuve Sénégal, aux confins du Sahel et du Ferlo, jouxtant au Nord les Emirats maures du Trarza et Brakna et s'adossant au Sud au royaume wolof du Djolof .
Le régime Almamia aura totalisé un siècle d'existence avant d'être démembré par les Français en 1859. Le Fouta Tooro est alors réduit à la province de Laawo, où se limitait la juridiction des Almami. Le Dimar est rattaché à la colonie du Sénégal tandis que Damga, Boseja et Tooro gardent un semblant d'autonomie. En 1891, le Fouta Tooro, totalement annexé par les Français, est amputé d'une partie de ses territoires et réorganisé en Fouta sénégalais.
Depuis les indépendances (1960), le fleuve Sénégal fait figure de frontière naturelle et divise l'ancien Fouta Tooro en Fouta sénégalais (worgo "rive gauche") constitué des départements de Podor et Matam et en Fouta mauritanien (rewo "rive droite"), constitué des régions de Gorgol et Brakna.




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 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 15:13   >>> Répondre à ce message

JE NE FAIS QUE TE RENDRE LA MONNAIE DE TA PIECE
Auteur: sénégalgérienne
Date: 19-12-04 23:47

Salam warb,

Coucou,

Je viens solliciter votre aide, car j'attends un enfant incahallah et j'aimerai bcp trouver un joli prénom sénégalais pr fille....
Juste une précision, je n'aime pas trop ken le prénom se finit pas un "a" NOUS avons tte des prénoms en A chez nous, et cé gavants....
Je prends tte vos idées...

merci pr vos réponses

wa salam




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Guéwélbabtou
Date: 20-12-04 00:50

Codou, Fatou, Khadidiatou, Seynabou, Bintou, Habibatou, Bigueye, Amicolé, Kiné,

C'est vrai que des "a" t'en a la pelle.
Aita, Assa, Fanta, Sokhna, Djenaba, Coumba,Mame Diarra, Oulimata,.... franchement, désolé y'a que des "a" a la fin des noms feminins sénégalais, j'arrive pas a en trouver sans "a"...
Trop chaud !
Bon courage...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Dior
Date: 20-12-04 02:01

Dioumel j'adore ce prénom, ta aussi Mariett, Fatim, Fadim, Aby, Lissa, Léna, Aissa, Amina, Tabara( c'est en a mais j'ador), Aissatou, Abibatou, Ramatou, Rouguiyane,Racki, Khadyja,Amy, Safiatou, Nafi, Marième,Mariam, Mariétou Yacine,Arame, Bintou, Diary qui est le diminutif de Diariatou, Zeinab, Mintou,Ketty, Collé et enfin le must du must Dior : je tiens a rappeler et préciser que c'est un nom 100% Wolof qui n'a rien de rien avoir avec la fameuse marque! (Mais y a aussi de trés joli noms en a jcomprend pas vraiment pk t'en veux pa). ET SURTOUT tiens nous au courant dés que ton homme et toi aurez ch!!oisi un prénom!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: fred
Date: 20-12-04 06:07

Moi j'adore maiimouna , aminata , assou , awa , aramata ...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Isaïcha
Date: 20-12-04 10:22

Sénégalgérienne,

Aïcha = Aïssatou
Fatima = Fatoumata, Fatou
Khadija = Khadijatou
Alimatou

Franchement, une petite puce qui s'appelle Khadijatou Fatoumata.... Sobhannallah !




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: diali
Date: 20-12-04 10:35

mon prénom sénégalais est dialika, je l'adore mais je veux bien le partager
ça vient de djali en peuhl = rire




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: sy mamdou
Date: 20-12-04 10:35

les prénoms que j'adore:

Diyé, oummou kelssoum ou kelssoum, selly, ndjéwo, houleye,hapsatou...






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: cabolova
Date: 20-12-04 14:19

Moi je te conseillerai plutôt de pendre Racki ou Yacine!!! trop jolie et rare surtout






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: dyastou
Date: 20-12-04 16:17

wa mé un prenom de fille senegalais sans A c'est trop chaud!! la majeur partie se composent de A!!!
mais moi jte conseille OUMY, enfin oumou c la meme mais c'est joli comme prenom ;)




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Ndar--
Date: 20-12-04 20:26

Oui Oumou, Oumy, Adji, Mamy...
Dior, je crois que bcp savent que c'est un prénom (très beau d'ailleurs)profites pour donner son sens.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Dior
Date: 20-12-04 20:34

Non justement yen a qui croit que j'écris Dior en référence à la marque pfff ces toubab...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 26-12-04 19:50

salam walikoum

wa merci bcp pr ts ces jolis prénoms yen a vraiment de super chouette!!!! Je pensais au prénom aby, mais je ne savais pas si cété musulman ou pas?

Je sais ke cé chaud de ne pas trouver de prénom en A, mais kome je l'ai déja dit, je fais une overdose du "a" yen a partt chez moi: (lol)

Je voudrais vraiment donner a mon enfant inchallah, un prénom sénégalais

encore une fois, barakallaoufikum, vous avez encore une fois démontrer votre solidarité, que Dieu vous garde

wa salam




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: l'élu
Date: 27-12-04 01:20

Tu sais Aby c'est le diminutif de Abybatou et c'est une dérivé du prénom qui vient des arabe "habiba"




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Soce
Date: 27-12-04 19:26

Beaucoup trop de reponses qui sont des prenoms arabes.

Un prenom que portera ma premiere fille. C'est un prenom Al Pular: AMAYELLE




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: l'élu
Date: 27-12-04 21:39

oui certes mais qu'est qu'ils ont les prénoms arabes ?




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: tette
Date: 28-12-04 13:44

Tu peux esseyer le prenon : Polel, Diéyo, Nafi, Mali, Sira, Codel




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: sealiah
Date: 28-12-04 13:51

dyana
djimby
kany
madina




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Soce
Date: 28-12-04 14:32

L'elu,
je disais cela car j'avais compris qu'elle demandait des prenoms senegalais. C'est tout et rien d'autre.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Tubaab
Date: 28-12-04 15:53

Voir Adam, Aram, Azda, Baggo, Biige, Bozdo, Buri, Caba, Caaji, Daaxo, Deer, Elima, Faana, Faama, Faati, Faatu, Ganna, Inca, Jama, Jaal (Yaasiin), Jukka, Kemesu, Kindi, Kombe (Aysatu), Koom, Koogna, Koddu, Kumba, Kura, Lobe, Magni, May(muuna), Maggat, Mbaaco, Mbaas, Mbenda, Mberi, Mbombe, Mboose, Nafi, Numbe, Ndate, Ndaxte, Ndew, Ndukka, Ngaan, Ngoone, NjaN, Njaaba, Njaate, Njeeme, Njimbi, Njome, Njoro, Njumba, Gnat, Gnëli, Penda, Rama, Raabi, Ruqi, Sala, Sali, Saajo, Sëfi, Seynabu, Sira, Sukkay(na), Tabara, Takko, Tenda, Tooj, Ulimata, Ummi, Umu, Weli, Xacca, Xadi, Xoja, Xonjaay, Xorja, Xujja, Yaasiin...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Mahiya
Date: 28-12-04 19:07

Soce,

Je trouve le prénom Amayelle très jolie...
A-t-il une signification?
Je vais me mariée en Février avec un peul,( je suis guyanaise), et je souhaiterais avoir des idées sur des prénoms typiquement Al-pulaar.
J'en suis pas encore au stade de la grossesse, mais après de long mois de patience nous allons fêter comme il se doit nos retrouvailles et notre nuit de noce, donc ça ne saurait tarder!!!

Merci pour votre réponse et bonnes fêtes de fin d'année!

:x






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Soce
Date: 28-12-04 19:51

Mahiya,

ce prenom a surement une signification que je ne connais point.
Comme ton mari est Al Pulaar, il devrait en connaitre la signification.

Bonnes retrouvailles et bonnes fetes.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: khadija
Date: 28-12-04 22:58

khadidiatou c tres mignon comme prenom




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: khadija
Date: 28-12-04 22:59

khadidiatou c tres mignon comme prenom






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: l'élu
Date: 28-12-04 23:09

MOI perso j'aime nafi habibatou oui khadija arame awa fatim mais tout dépend aussi du nom de famille il faut kil y ai une bonne raisonnance




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: cabolova
Date: 30-12-04 13:06

moi j'aimé bien yacine ou racky!
dommage! de toute façon tu as déjas trouver!
en tous cas tu as un bon mélange!






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: harmony
Date: 30-12-04 23:18

n'deye,madiguene,diouldé,siré,guonie,




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: fantis
Date: 30-12-04 23:45

nafisatou




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 02-01-05 20:28

bien y en a bcp, je ne sais pas si c'est une fille ou un garcon alors d'ici la, je peux encore réfléchir.....

continuez a me donner d'autres prénom, en tt cas ts ceux cités sont très jolis

y en a pas mal ki en effet ressorte de l'arabe...Ma première fille, porte le prénom tesnim, c'est un prénom musulman tiré du coran...j'aimerai donc rester avec les prénoms musulmans mais sénégalais....

voili voilou




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: faty
Date: 06-01-05 14:35

Salut

Je sais que tu ne cherches pas de prénom en a mais je te conseillerais Tabara comme le prénom que nous avons donné à notre fille il y a 5 mois ou encore Djeliah que je trouve ravissant...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: sénégalgérienne
Date: 11-01-05 17:04

tu as raisons faty, ce sont de très jolis prénoms... Je note


nb:Dommage y a pas de smileys sur le forum...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 11-02-05 18:21

Alors du nouveau pour moi?

Dois bien en avoir d'autres jolis prénom
.....

Je veux bien connaitre l'origine de amayelle et comment ca se prononce s'il vous plé!!!!!


merci




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 11-02-05 21:07

Surf le prénom de ta choupinette est est très joli..c'est en un seul mot ou ce sont 2 prénoms?

Sinon pr infos j'ai trouvé un site qui pourras peut etre interessée des personnes....
http://www.meilleursprenoms.com/site/PrenomsAilleurs/Africains/AfricainsFilles.htm


Et pis j'attends toujours la signification de amayelle?




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 11-02-05 23:54

mdrrr
j'ai vu ca sur le net;"elfique" j'ai mener ma tite enquete




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 12-02-05 19:29

bah je sé pas si cé une fille patience.........juska avril...

J'attends de trouver le prénom dont je tomberais amoureuse (eh oui je ramène tt aux sentiments) mais comme vous l'avez compris j'ai un faible pour amayelle......


Surf, j'ai été voir elfique ; je me dde si cé pas une blague, j'ai bien rigolé avec ses histoires d'elf

D'après ma belle soeur il semblerait que ce prénom soit une déformation du prénom amina...mais cé pas sur, ce n'est pas impossible non plus, une amie s'appelle dyenaba m'a expliké ken faite l'origine est zeynab!!!!

enfin...d'ici la jpeux changer d'avis nest ce pas!*?!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Stéphanie 50
Date: 12-02-05 20:30

moi je suis d'accord, AMAYELLE c'est très très joli... ça me fait penser à un peu à Maêlle (en breton...)
bon courage jusqu'en avril alors! n'oublies pas de nous prévenir de l'êvenement!
slt!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Stéphanie 50
Date: 12-02-05 23:11

ahhhhhhh! j'adore ce sujet!!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 13-02-05 02:37

mddddddddrrrrrrr pour l'accouchement pr les fesses!!!!! ce ki fo pas entendre lol!

nan......bébé n'est pr avril....mais seulement l'écho inchallah !!! oui oui....

pr la naissance de ma première c'était assortiements de bonbons ds un sac de congélation avec une boule rouge ou noir du cola je crois, avec des beignets et un riz (yassa ou die boudiene je me souviens plus....)
bref pr le prochain inchallah se sera selon mon envie, cad dragée ds de jolies boites (rose ou bleue)+ assortiements de patisseries orientales bien de chez nous et couscous rouge a la viande de mouton....
dsl pr le champagne mais je bois pas d'alcool

Bonne nuit

slt




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Mass Gaye
Date: 13-02-05 13:23

Inchallah tout se passera bien pr toi en Avril
jtrouve ca cool que la communauté se soit manifesté pr te "venir en aide"
prenoms feminins pref: yassine, yéya, Jami...

Salaam






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Henri/Lindsay
Date: 13-02-05 13:24

J'ai un ami marocain dont la fille s'appelle Séloi (pas qsur de l'aurtaugrave).
J'ai toujours trouvé se prénom très joli.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 13-02-05 15:37

mass gaye :
Oui moi aussi je suis sincèrement heureuse de cet élan de solidarité....

ca me fait chaud au coeur (smile)

HENRI: Seloi est un prénom bien de chez nous! hihihi, c'est joli c'est vrai!

Tom: no problem...cé vrai kils sont bon nos gateaux!




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idee de prenom senegalais
Auteur: DIARI
Date: 15-02-05 15:33

senealgerienne pour ce qui est de amayelle t'explique amayel est un diminutif de ami chez nous les hall pulaar le "yel" est un diminutif exemples de bocar =bacarell yero =yerel ,oumou= oumouyel ,adama=adamel,oumar=oumarel,haby=habyel etc c un diminutif au sens propre du terme g une ami qui s'appelle haby qui est tellement petite que tout le monde l'a appelé habiyel depuis toute petite c devenu son prenom il y a aussi djiby =djibiyel etc ...






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: miryam
Date: 17-02-05 14:12

salut moi je mapelle miryam c joli comme prenom je s8 senegalaise en plus il ya aussi alimatou ou bien rouguy ou raky ou bien sawdatou dialika ou lissoune






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: annie
Date: 17-02-05 16:25

Et c'est là qu'en Avril, on apprend que c'est un garçon!
Alors, on recommence... :-))




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 18-02-05 19:19

j'ai déja une fille et j'en voudrai une autre (hihi!!)
Nan tant ke cé un chti nouts en bonne santé...inchallah c'est le principal




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: fantis
Date: 19-02-05 00:16

et c tous ce qui compte.....
Mais il le sera en bonne santé (inchallah)




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: houleye
Date: 19-02-05 16:31

et DIEYNABA sa vous dit quoi?




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: annie
Date: 19-02-05 19:49

C'est ton vrai prénom? C'est joli et pas courant...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: DEMBA
Date: 20-02-05 20:32

Je te propose :Penda, Dior, lissa




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 21-02-05 00:00

dyenaba : je connais une gentille fille qui se prénome ainsi

Demba: Penda ce le prénom de bellemaman, Dior c'est ma marque préféré, mais lissa c'est très joli! je l'inscrit dans ma liste.

Annie tu parles de quel prénom?




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 23-02-05 17:37


bah vous savez koi?



il existe une liste bien grande finalement dans ce site....

je ne suis jamais tombé dessus (sf ken j'ai du poster sur un forum musulman ki m'a dirigé dessus...)

si vous voulez voir :
http://www.senegalaisement.com/senegal/noms_et_prenoms.html




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: seynabou
Date: 01-03-05 15:16

slt heureuse maman tu peux appeler ta fille seynab OU seynabou c pareil sa veux dire arbre du dessert au fleur parfumée bizzzz !!!!!!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 03-03-05 15:56

Je pensais que c'était l'équivalent de zeyanab la fille du prophete sws...

C'est très bien j'en apprends des choses ici!!!

A bientot inchallah




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: soulhiha
Date: 12-03-05 19:39

lahelle




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: ingalill
Date: 12-03-05 21:46


Soukey! Si je venais à avoir encore une fille c'est le nom que je voudrais lui donner (mais les mamans ne décident pas, du moins cela n'a pas été mon cas).






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: jolie non!!!
Date: 18-03-05 23:36

coucou!!
ba jespere deja ke ta fille seras trés jolie .
moi je te propose comme prénon AMINATA
je trouve tre jolie se prenon..
c toi ki d&cide..
bisous.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: TT
Date: 24-03-05 14:51

APPEL LA TOULAYE C'EST SIMPLE BEAU ET RARE




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 26-03-05 14:31

Salam walikum wa rahmoutoulah wa barakatou



Tout d'abord merci a toutes et tous pour vos idées de prénoms que j'ai trouvé très jolis....
Je viens donc vous annoncer le résutlat de mon échographie et a priori le bébé est
un petit gars inchallah!

En tt cas je retiens les prénoms pr mes grossesses futures inchallah
que Dieu vous garde!

Voili voilou




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Claude
Date: 26-03-05 15:17

Ravie pour toi et le Papa ; bonne continuation et bienvenue à ton futur petit gars !




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: nabou
Date: 26-03-05 15:33

toutes mes felicitations !!!!!!!
encor un futur bo black !!!
moi je t'aurais bien proposer ousmane ou arona les 2 prenoms de mecs ke j'aime bocoup!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Amayel
Date: 26-03-05 17:23

Je m'appelle Amayel.C ma mère qui a décidé de l'orthographe en fait tu peux l'écrire com tu ve mais je l'aime bcp com ça parce qu'il est trés rare. Mon père est Al Poular(il s'appelle Demba)et il m'a dit ke Amayel voulait dire petite Amadou(prénom masculin sénégalais)et aussi petite rivière. J'ai déja plusieurs homonymes (toutes métisse, com moi!) mais si mon prénom te plait ...

Amayel






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: annie
Date: 26-03-05 17:30

Félicitations Sénalgerienne, aini qu'au futur papa!
J'aime beaucoup Idriss, pour un petit gars.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Amayel
Date: 26-03-05 17:50

Je te souhaite 1 bon accouchement de ton pti ga !Dsl jsuis arrivée 1 peu tard pour la traduction de mon prénom !lol! Amayel sa se prononce Amaiel a peu prés com sa mais c plu d'actualité!;-)Je c pas si tu cherche é prénom de ga mais je ten propose quand meme:
Elimane, Mory(jaim bcp!!), Mamadel, Fadel(prénom casamançais), Edaly(jaim bcp ossi!!!), Bizoux et tiens nou au courant!!






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 26-03-05 19:54

merci a tous

c'est vrai que j'ai énormément craké pr amayel

j'avais déja choisit le prénom garcon mais je blokait sur un prénom fille...
Maintenant je suis fixé, nous avons choisit Harith mohamed inchallah

je vous tiendrai au courant promis

a ds 4mois inchallah




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: nabou
Date: 01-04-05 16:17

tres joli effectivement




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: n'doura
Date: 05-04-05 14:52

moi je te propose lyssa, alima, diara,dior,awa,aby,mayane




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: n'doura
Date: 05-04-05 14:55

vive les prénoms sérères !




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: lissoune
Date: 05-07-05 18:33

salut

je vous propose de prende mon nom il est trés rare c'est saint louisien c'est trés beau




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Stéphanie 50
Date: 07-07-05 20:37

alors sénéalgérienne c'est pour dans plus très longtemps maintenant ???

dis nous vite depuis janvier qu'on attend de te féliciter et de souhaiter la bienvenue donc..au petit gars!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Olif
Date: 09-07-05 03:18

Bon ben OK awa, Coumba, Mariahama, Madina C pas bon . Bon et N'gone, N'Deye, Oumie ( Oum Kalsoum). bon après relecture je me suis rendu compte que j' arrivais trop tard. Ben c pas grave, prospère et longue vie. inch' ahlla




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Olif
Date: 09-07-05 03:29

Khadi , Nafi, et Marie dit donc ca finit pas en A comme marihama??




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: farmata
Date: 11-07-05 14:59

souadou kardiatou matel voila jai u ke sa come idé a+




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Olif
Date: 12-07-05 01:00

dienké




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Claudia
Date: 12-07-05 14:42

Teddy, une peul j'ai vu au Bakel...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 20-07-05 19:40

salam wrb,

J'accouche donc la semaine prochaine inchallah....je vais avoir une césa programmée inchallah mardi!!!!


J'ai hate de voir mon ti métisse!



Encore merci a tous zé a toutes!!!!!


a bientot inchallah


wa saalam




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: l'élu
Date: 20-07-05 22:50

Mais en fin de compte tu as choisi quel nom?




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Stéphanie 50
Date: 21-07-05 21:54

bon courage sénéalgérienne et bien le bonjour au petit bout qui va poindre son nez mardi !!!

mais c vrai ça l'élu a raison il va se prénommer comment le ti métisse ??




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: mariam
Date: 25-07-05 00:15

Que penses-tu de Djibril pour un garcon ?




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: mariam
Date: 25-07-05 00:27

Ton bébé sera certainement très beau car je suis algérienne mariée à un sénégalais j'ai 2 enfants une fille,un garcon et ils sont très beaux.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: nouvelle senegalaise
Date: 25-07-05 00:30

vous mariam qui etes marier a un senegalais pouvais vous m aider j ai mis un sujet qui s appelle amour j aimerais beaucoup que vous le lisiez et que vous me dites ce que vous en penser merci




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: mariam
Date: 25-07-05 20:02

Isabelle j'ai lu ton message amour et je pense que pour connaitre qui que ce soit, il faut du temps. J'ai des amis francaises, ivoiriennes, maghrébines mariées à des sénégalais elles semblent heureuses. Mais elles ont pris du temps avant de se marier.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: selly
Date: 25-07-05 20:51

moi je te propose selly oumou safiatou




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: nouvelle senegalaise
Date: 25-07-05 23:31

je pourrais te proposer sofiatou amy ou bien fanta




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: laura
Date: 26-07-05 11:31

moi kome prénom joré
lucas théo alexis romain thomas lucien léon adolf hamory jérémy pierre tony youseff ...
camille morgane elise manon estelle valantin emily...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: nikbar
Date: 26-07-05 12:06

Quel humour...!!!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Elich
Date: 27-07-05 19:14

Euh ils ont peut être déja était mis pas lecourage de tout lire ce soir désolé donc moi je dirais = Détou / Seynabou / Oumi / Assietou / Maryama / Fatou / Maïmouna / Khadiata / Fana / Fatoumata
Pour le moment je n'ai aps d'autre idée

Bye PeaCe

GaLSen FOreVEr




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: houleye
Date: 27-07-05 23:52

et pourquoi pas Saidou.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: AnyLaMétisseFrancoSénégalaise
Date: 05-08-05 11:37

Coucou tt le monde, moi auusi j'attends un p'tit bout'chou. Une p'tite miss. Je cherche un prénom sérère ou wolof, moi je suis sérère et me débrouille bien pour parler le wolof, le papa est toubab, on cherche un prénom joli et pas commun, j'en ai lu pas mal de ceux que vous avez proposé à Sénégalgérienne. Mais rien ne m'a vraiment encore fait tilter !J'aime bien Coumba comme ma grand mère, mais le papa à peur du racisme au CV, Qu'en pensez vous ? Moi le racisme j'ai connu, alors pas question que ma fille le ressente même un p'tit peu !! Pouvez vous me donner des idées de prénoms ayant un joli son et qui veulent dire qqchose en wolof ou sérère, genre soleil ou beauté ou dans ce style? Là j'en suis au 4ème mois mais il parait que ça va trés vite !! Dieridief (je sais prononcer mais pas orthographier !) Bisous




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: dakaroufab
Date: 06-08-05 00:54


un prénom sérère ?

juliette ou thérèse ....




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: eloise
Date: 06-08-05 20:24

bjr

je voudrai savoir la signification et lorigine de Thiam ????

merci bcp




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 07-08-05 16:52

SALAM WRB,

Ca y est j'ai accouché!!!!!!!!! Trop mimi mon ti bout machallah, il a pris du coté de mon mari ds les traits et pour la couleur cé ma couleur!
Il est arrivé donc mardi 26/07 pr 47cm et 3.300kg

Il s'appel HAYTHAM MOHAMED, haytham signifie jeune faucon et mohamed bien je pense ke vs connaissez....


Pr le bapteme, bah cette fois on a pas fait de beignets mais des sachets de dragées avec cola, et corne de gazelle et autres bonbons, pas de riz mais du couscous, ca va plus vite LOL


wa salam a tous

a bientot




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Stéphanie 50
Date: 07-08-05 17:36

FELICITATIONS
à tous les trois sénéalgérienne
c'est un très joli prénom en tous cas

bisous au pitchoune! et prompte rétablissement" à toi, parce que c'est quelque chose de mettre la vie au monde...




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: any
Date: 08-08-05 09:56

C cool de se sentir comprise !!

Merci quand même




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Stéphanie 50
Date: 08-08-05 23:15

désolée any mais j'en connais pas de prénom sérère...
fais pas la tête les forumistes ne vont pas t'oublier!!! et ta tite miss non plus quand elle sera là

coumba c très joli.... et il ne faut pas que le papa ait peur du racisme ou alors il fallait qu'il y pense avant!lol!




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: sandado
Date: 08-08-05 23:44

Bonjour Any. Je viens de terminer 1 livre de Fatou Diome et j'ai noté les prénoms féminins qu'elle cite pour te les communiquer.
Alors il y a Coumba(mais tu connais déjà);Sankèle;Simâne et Gnarelle.
Je vais en commencer 1 de Mariama Bâ. En le feuilletant rapidement,j'ai vu Aissatou;Nabou et Binetou.
Si j'en trouve d'autres, je penserai à toi.






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: senegalgérienne
Date: 09-08-05 13:40

Nan any, moi je suis algérienne et connais rien de la culture sénégalaise, je viens ici pr en savoir un peu plus...

tu n'aime pas Amayelle? c'est trop jooli, j'en parlais justement a la clinike ou j'ai accouché et elles ont toutes aimés, Elle pensaient toutes que c'était breton, (ressemblance avec avec Anaelle)

voili voilou




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: any
Date: 10-08-05 12:31

Coucou

merci de vos réponses, ça fait vraiment plaisir. Merci Sandado pour tes proposition, j'aime bien gnarelle.
Fatou Diome, Le ventre del'atlantique ? As tu aimé? Je le trouve trés réaliste, je m'y suis un peu retrouvé (tt est relatif, etant donné que j'ai toujours vécu en France) avec mes CouZines..
Cela fait peu de temps que je connais ce site et maintenant j'ai l'impression d'avoir des gens a qui parlé, et qui peuvent me comprendre. Un de ces jours j'ouvrirais un thème sur les métisses, ou sur le fait de ne pas savoir qui ont est, pour les uns on est des blanches et pour les autres des noires, moi je suis et l'un et l'autre, mais franchement c'est trés destabilisant. On ne sait jamais ou est notre place, bon comme je disais , j'ouvrirais un truc expres pour en parler, quand je saurais mieux m'expliquer.
En tt cas merci et bisous...






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: oumou
Date: 10-08-05 14:03

slt a tous je mapelle oumou et jaimerais bi1 savoir la signification de mon prénom? si vous en savez + ke moi faites moi signe.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: sandado
Date: 10-08-05 15:08

Salut Any. Oui c'était "Le Ventre de l'Atlantique".J'ai beaucoup aimé et l'ai trouvé très réaliste.Je connais quelques Sénégalais qui n'aspirent qu'à 1 seule chose:venir s'installer en Europe. J'ai beau leur dire comment ça se passe ici mais... rien à faire,ils restent persuadés que nous vivons au Paradis.Bien sûr,on ne peut pas leur en vouloir mais à chaque fois, je remets (enfin j'essaye de remettre) "les pendules à l'heure".
Je demanderai à mes voisins wolofs s'il existe des prénoms style "Soleil" ou "Beauté" etc... comme tu le souhaites.
A+.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: any
Date: 12-08-05 13:32

Merci Sandado,

effectivement des fois c difficile de dire "et non la France c'est pas l'eldorado, on ramasse pas les billets par terre" parce que là bas on ne nous croit pas. Moi ça me fait mal quand on me demande d'envoyer un portable et que je ne peux pas parce que trop cher, j'ai l'impression de passer pour une radine et une menteuse !

Merci et a bientot




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: sandado
Date: 14-08-05 13:29

Tout à fait d'accord avec toi. Je ressens la même chose.
Tu recherches tjs des prénoms féminins ou tu as trouvé ce que tu cherchais?
A+.






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: maria
Date: 14-08-05 22:38

Je vous propose comme prénom Maka c'est un prénom de fille,je trouve se prénom trés beau vous trouvez pas?




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: any
Date: 18-08-05 14:45

Salut à tous

Salut Sandado, nan , je recherche toujours, mais je suis zen car j'ai un peu de temps devant moi, j'attends que ma mére rentre du Sénégal pour en discuter avec elle, au téléphone c pas évident. Dis moi si tu es sur un autre sujet, pour que j'aille voir (y en a tellement). Bises




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: sandado
Date: 18-08-05 21:58

Salut Any.Ca va?Ta grossesse se passe bien?

Alors, pour continuer et/ou cloturer le sujet sur les prénoms (à toi de voir), j'ai lu ceux-ci:

Aminata
Arame
Binetou
Daba
Dieynaba
Farmata
Rama(toulaye)
Sey(nabou)


J'ai aussi découvert 1 site africain où il y a plein, plein de prénoms:

www.AFRICAMAAT.com

Tu cliques sur AFROCENTRICITE
Puis sur PHILOSOPHIE
Puis sur l'ARTICLE qui commence par:"Découvrons" et se termine par:"3° millénaire"

Et là.......peut-être que... tu trouveras de quoi faire ton bonheur.

A part ça,je participe à très peu de forums. J'ai juste demandé des infos pour préparer mon voyage au Sénégal.
Et toi?

Bonne soirée.




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: jérémy
Date: 21-08-05 13:04

bjrs a tous
qui pourrai me dire svp ce que signifie
Demeleubeug et yatibialioubiou
Merci bcp




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Any
Date: 21-08-05 21:05

Salut Sandado

oui merci ma grossesse se passe bien sauf que je suis passé de 54 à 68 Kg en 4 mois, j'crois que j'abuse !!
Pas grave je perdrais tt ça aprés (j'espère !!) m'enfin, j'me suis quand même calmée.
Pour les forums, j'aime les lire, mais y participer c + chauds j'ai peur de donner une opinion et me faire allumer (comme je l'ai vu pour certains) en tt cas c tres interessant. Pour les prénoms je fais un break en attendant ma mère, j'aime bien Minta, une sorte de diminutif de aminta, mais je vais allez voir le site que tu me conseille, merci bôcoup.
Quand pars tu au Sénégal ?
Moi je devais y aller cet hiver , mais c reporté à l'année prochaine, enfin au moment ou je pourrais voyager avec le bb, il faut aller voir Mame (la mère grand, qui n'a ni de grandes dents ni de grandes oreilles!!! lol)
Et tu va où au Sénégal ? a Dakar ? Nous on est sur Diass.
Be benen yone
bises




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: sandado
Date: 21-08-05 23:32

Any,
Ne crois-tu pas qu'il serait plus intéressant pour nous et moins embêtant pour les autres de continuer nos conversations sur nos e-mails perso?
Si oui, sandado@hotmail.com
A bientôt






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: any
Date: 22-08-05 12:29

Salut

ok va voir tes mails

Tchô !




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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: Toubawa
Date: 23-08-05 14:36

Coucou Any!

Moi je te propose le plus simple et le plus jolie des prénoms féminins: AWA.
C'est le prénom que l'on m'a donné quand j'ai passé quelques mois la bas.... et vraiment je l'adore, les gens m'appellent comme cela maintenant en France!
C'est la traduction d'Eve; et j'aimerais appeler ma future fille comme ca. Mais pour un bébé 100% toubab, c'est possible???

Courage pour ta grossesse, et ne t'inquiète pas tu perdras vite tes kilos!!!

A bientôt






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Re: IDEE DE PRENOM SENEGALAIS
Auteur: any
Date: 24-08-05 20:17

coucou toubawa !

oui j'aime bien awa, j'aime bien les prénoms courts et se terminant en a, merci pour tes encouragements.
Awa pour une petite toubab je trouve que ça le fait et que en tt cas c trés original, surtout que là il signifie qqchose, c assez sympa dans le principe.
Avoir un bb c top, mais etre enceinte quand même c tres contraignant, on a plus rien le droit de faire !! lol ! Le jeu en vaut la chandelle ! a plus Bises
 
 Re: origine des peuls
Auteur: DJIBRIL CHIMERE DIAW 
Date:   27-08-05 15:48   >>> Répondre à ce message




salut à tous!
j'aimerais dialoguer avec des personnes qui comme moi adorent la musique sénégalaise.
merci à tous
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   28-08-05 18:03   >>> Répondre à ce message


quelques informations sur Henri Gaden et ses travaux sur le peul

1. Qui est Gaden ?

le militaire

Nicolas Jules Henri Gaden est né le 24 janvier 1867 à Bordeaux. Après un passage à l'École militaire de Saint-Cyr, il part au Soudan français en 1894, où il occupe le poste d'adjoint au résident de Bandiagara, avant de regagner la France deux ans plus tard.
En octobre 1897, Gaden retourne au Soudan. Promu capitaine, il participe à l'arrestation de Samori Touré (1830-1900) en septembre 1898, événement qui marqua la fin de la conquête territoriale dans la région du haut et moyen Niger.
En 1900, Gaden part pour le Niger, à Zinder. Placé sous les ordres du lieutenant-colonel Péroz qui le juge très favorablement : "Justesse de vue, tact, pondération, modération, grande équité, parfaite droiture, connaissance remarquable des indigènes…", il est ensuite au Tchad jusqu'en 1907 où, il exerce les fonctions de résident auprès du Sultan de Baguirmi et de gouverneur intérimaire du Tchad.
En 1908, Gaden est affecté en Mauritanie, où il occupe des postes administratifs à l’occasion de la "pacification" des territoires nouvellement conquis.

- L'administrateur civil
Gaden quitte l'armée en 1911 pour l'administration coloniale. Sa première affectation se fait au bureau politique du Sénégal, à Dakar. Très apprécié par ses supérieurs, il est présenté comme un "spécialiste des questions musulmanes". Il met à profit ses relations avec les notables et les lettrés pulaarophones pour recueillir des textes pulaar rédigés en arabe et qu'il transcrit en caractères latins, avant de les publier sous le titre : Le poular, dialecte peul du Fouta sénégalais en 1913.
Pendant la première guerre mondiale, Gaden est blessé au Maroc. Démobilisé, il retourne à Saint-Louis en octobre 1916. Il est ensuite nommé commissaire du gouvernement général de la Mauritanie, puis lieutenant-gouverneur jusqu'à sa retraite en 1926.

- L'ethnologue
Après sa retraite, Gaden choisit de rester sur le continent africain, à Saint-Louis. Il se consacre à ses travaux linguistiques et ethnologiques. Il publie en 1931 Proverbes et maximes peuls et toucouleurs, fruit d’une vingtaine d’années de collecte et de travail avec ses "collaborateurs" africains.
Les textes, en caractères arabes, sont d'abord produits par des lettrés pulaarophones, avant d'être transcrits, annotés et édités en caractères latins. En collaboration avec Delafosse, Gaden avait traduit dès 1913 l'ouvrage de Siré-Abbâs-Soh : Chroniques du Fouta Senegalais, qui retrace l'histoire des Peuls. Il a traduit également l'œuvre de Mohammadou Aliou Tyam qui évoque "La vie d'El Hadj Omar, quacido en poular" (livre retraçant la vie, l'œuvre et l'enseignement d'El Hadj Omar Tall (1797-1864), marabout toucouleur et dernier grand conquérant du delta intérieur du Niger), contribuant ainsi à la réhabilitation d’une figure essentielle de l’histoire africaine.
Gaden meurt le 12 décembre 1939 à l'hôpital colonial de Saint-Louis (Sénégal), sans avoir pu mener à terme son projet de dictionnaire peul-français. Il est reconnu comme le premier spécialiste de la langue et de la culture peules.

Pour plus de renseingnement, consulter le mémoire de maîtrise d’histoire : Des Français à la conquête de l’Afrique occidentale, le regard d’Henri Gaden à travers sa correspondance, 1894-1899, de Fabrice Métayer, soutenu en septembre 2002, à l’Université de Provence.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   01-09-05 13:38   >>> Répondre à ce message

Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 18:48

pour les internautes désireux de connaître l'histoire des peuls, je mets à leur dispositions les recherches que j'ai effectuées sur ce sujet. J'espère qu'ils seront édifiés sur l'origine des Peuls ou Fulbe

Les Peuls, selon les langues, sont désignés sous divers noms : Peul en français et wolof, Ful en allemand, Fulani en anglais, arabe et mandingue, Fulakunda en djola, Fulanke en soninké, et Fula en soussou.

Différentes thèses sont avancées sur les Peuls ou Fulbe sans pour autant percer avec certitude le mystère de leur origine, question épineuse, qui suscite encore nombre de controverses. Plusieurs auteurs, se fondant sur des données historiques ou anthropologiques, ont tenté de les rattacher à diverses sources. Nous donnerons un aperçu synthétique de certaines hypothèses avancées à ce sujet.
Selon Delafosse (1912), les Peuls sont des migrants "Judéo-Syriens", connus sous le nom de "Foul" en Judée dès les VIIème et VIème siècles avant J. C. Ils seraient originaires de la Mésopotamie, de la Syrie ou de la Palestine. Ce serait vers l'an 80 de notre ère que, fuyant les persécutions romaines, ils auraient commencé à émigrer vers le sud en longeant la lisière du Sahara jusqu'à l'Aïr (actuel Niger). Vers le IIIème siècle après J.C., sans doute poussés par la désertification et les Berbères, ils descendirent jusqu'aux rives du fleuve Sénégal pour se mélanger aux populations négro-africaines, notamment les "Toucouleurs", auxquels ils empruntèrent "le pulaar".
En revanche, selon Gaden (1913), le pulaar, comme le mentionne le titre de son ouvrage, est bien un dialecte peul du Fouta sénégalais que les Halpular'en ont adopté. De surcroît, ces derniers "admettent que cette langue appartient en propre aux Fulbe". Dans la même optique, Tauxier (1937) affirme que les Toucouleurs représentent une "race métisse" issue des premiers contacts entre les Peuls et les peuples négro-africains, en particulier les Sérères.
Diop (1982), tout en admettant le caractère métisse des "Toucouleurs" ou Haalpular'en, situe non seulement l'origine des Peuls dans la vallée du Nil en Egypte où leur présence serait attestée à partir de la XVIIIème et XIXème dynastie, mais également celle des Wolofs et des Sérères. À propos des Peuls, il soutient que leurs toponymes Ba et Ka "correspondent [à des] notions ontologiques égyptiennes".
Selon Lam (1993) l'origine des Peuls et des Haalpular'en doit être recherchée dans le monde négro-africain, dont il situe le berceau dans la vallée du Nil. Sans en faire au départ deux groupes distincts, les Peuls et les Haalpular'en formeraient d'après lui un groupe originellement homogène. L'individualisation des deux ethnies, survenue plus tard, découlerait de contacts avec des "éléments leucodermes en situation de minorité ethnique" (p. 375). Ce métissage expliquerait le phénotype particulier du Peul et en ferait un être "transethnique".
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   01-09-05 13:38   >>> Répondre à ce message

Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 18:50

Aire linguistique des peuls

Sur le plan linguistique, la thèse communément admise aujourd'hui mentionne l'origine négro-africaine du peul. Le dernier classement de Greenberg (1963) va dans ce sens et établit son appartenance à la famille Ouest-Atlantique où il forme avec le wolof et le sérère un groupe bien identifié au sein du groupe Niger-Congo.
La dispersion géographique actuelle des Peuls tient essentiellement à deux facteurs : le nomadisme et les conquêtes religieuses.
Ce peuple de pasteurs nomades, toujours attiré par de nouveaux pâturages, a opéré un lent processus de migration qui l'a conduit à travers toute l’Afrique, de la savane au sud du Sahara, depuis l’océan Atlantique jusqu’à l’océan Indien, et cela, pendant des millénaires, comme en témoigne les gravures rupestres bovidiennes des grottes du Tassili découvertes par Lhote (1958). Ce processus de migration, étalé sur plusieurs siècles, continue encore de nos jours.
Sur le plan religieux, les Peuls ont commencé à se convertir à l’Islam dès le XIème siécle avant d'en être les propagateurs dans la partie sub-saharienne de l'Afrique entre les XVIIIème et XIXème siècles. Cette période correspond à la constitution de grands empires peuls : l’empire Sokoto (au Nigeria) fondé par Ousmane dan Fodio (1754-1817), l’empire Massina (au Mali) par Cheikou Amadou (fin XVIIIème-1844) qui construisit une nouvelle capitale, Hamdalahi, imposa la vie sédentaire aux Peuls et organisa la transhumance dans le delta intérieur du Niger et l'empire Toucouleur fondé par El-Hadj Oumar Tall (1797-1864), s'étendant de Tombouctou jusqu'aux sources du Niger et du Sénégal.
Aujourd'hui, les Peuls sont dispersés sur une aire linguistique s'étendant de la Mauritanie au nord jusqu'au Cameroun et à la Centrafrique au sud, en passant par le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, le Mali, le Burkina Faso, la Sierra Leone, le Niger, le Tchad, le Soudan, le Togo, le Bénin, le Ghana, le Nigeria.
Bien que les chiffres dont nous disposons commandent une certaine réserve, car non seulement certains recensements datent mais sont le plus souvent réalisés dans des conditions approximatives, les locuteurs peuls peuvent être estimés entre 15 et 20 millions. Il existe cependant des disparités selon les pays : le Nigeria en compte 6 millions, la Guinée Conakry 2 millions.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   01-09-05 13:39   >>> Répondre à ce message

Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 18:51

Variétés dialectales du peul


Présent sur une aire linguistique conséquente qui le met en contact avec des peuples de langues différentes, le peul se compose aujourd'hui de plusieurs variétés dialectales plus ou moins intercompréhensibles . Suivant l'utilisation des marqueurs infinitifs, il se scinde en deux grands groupes : le groupe pulaar qui emploie le marqueur de et le groupe fulfulde, le marqueur gol.
Le groupe pulaar, en usage au Sénégal, en Mauritanie, en Gambie, au Mali, en Guinée-Bissau et en Guinée Conakry, distingue les dialectes suivants : le haalpulaar (ou fuutankoore), le jeerinkoore, le fulakunda, le pulaar boowe, le pulaar keebu et le pulaar fuuta
Le groupe fulfulde, plus étendu avec 13 millions de locuteurs et moins homogène d'un point de vue linguistique, distingue les variétés suivantes :
- le fulfulde adamawa au Cameroun, avec les dialectes maroua, garoua, kambariire, bilkiri;
- le fulfulde bagirmi au Tchad, avec le dialecte bagirmi wodaande;
- le fulfulde borgu au Bénin et au Togo, avec les dialectes juguure, bakuure, korakuure, tchabankeere;
- le fulfulde du Soudan, avec la dialecte gombe ;
- le fulfulde lettugal du Niger, avec les dialectes dalloore, bittenkoore, gorgaare, damergou, boboye, dallol foga;
- le fulfulde gorgal du Burkina Faso, avec les dialectes moosiire, gurmaare, nommaare, yagaare, liptaakoore, foyankoore, gaawoore, boobalaare, etc.
- le fulfulde maasina (Mali), avec les dialectes maasinankoore (dans la partie occidentale) et haayrenkoore (dans la partie orientale);
- le fulfulde leydi nigeria qui regroupe le fufulde leydi sokoto, avec les dialectes sokoto, kebbi ; le fulfulde leydi hausa, avec les dialectes kano, katsina, kaduna ; et le fulfulde leydi bornu, avec les dialectes yobe, borno, bauchi..
Le dialecte sur lequel nous travaillons est celui du Fouta Tooro, le haalpulaar. Ses locuteurs se nomment Haalpular'en (ceux qui parlent pulaar) et identifient leur dialecte sous le nom de pulaar.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   01-09-05 13:39   >>> Répondre à ce message

Auteur: niangbaalo 
Date:   26-08-05 18:51

Histoire du Fouta Tooro


Le Fouta Tooro correspond à la moyenne vallée du fleuve Sénégal. Ses premiers occupants furent les Dia-Ogo, des descendants de nomades peuls qui y arrivèrent entre le Ier et le IVème siècle après J. C. Ils créèrent la dynastie des Dia-Ogo dont l'apogée semble se situer entre 850 et 900 après J. C.
Du IXème au XIème siècles après J. C., le royaume Tekrour succède à la dynastie des Dia-Ogo avant de passer à son tour sous la domination de l'empire soninke du Ghana puis au XIIème siècle sous celle de l'empire mandingue du Mali.
Le XIème siècle est également marqué par les invasions Almoravides, les razzias et le début de l'islamisation. Le Tekrour, tout comme son puissant voisin le Ghana, est soumis. Invasions, sécheresse et pression démographique entraînent l'exode massif de populations animistes comme les Sérères.
Au XVIème siècle, les Peuls, sous la direction de Tenguella forment la dynastie du Fouta Tooro. Son fils, Koli Tenguella étend le royaume vers l'ouest et conquiert une partie du Djolof. L'ancien Tekrour devient alors Fouta Tooro. Cette dynastie païenne, nommée Denijanke, durera deux siècles et demi (1512-1776) avant d'être renversée par un soulèvement religieux mené par un chef musulman haalpulaar'en, Soulejmaan Baal.
En 1778, Abdul Kader Kan est intronisé Almami (Commandeur des Croyants) du Fouta Tooro, qui devient une Confédération Théocratique ou Emirat. Il met fin à la suzeraineté des Maures en refusant de s'acquitter du tribut annuel dit muudo horma, soit 5 kg d'or. Le Fouta Tooro regroupait alors les provinces du Dimar, Tooro, Laawo, Jirlaabe-Hebiyaabe, Boseja, Ngenaar et Damga. Il avait pour limite occidentale Dagana, capitale du royaume wolof du Waalo et pour frontière orientale la muraille Bacily (Bakel). Quant aux frontières septentrionale et méridionale, elles se trouvaient respectivement à plusieurs dizaines de kilomètres sur les deux rives du fleuve Sénégal, aux confins du Sahel et du Ferlo, jouxtant au Nord les Emirats maures du Trarza et Brakna et s'adossant au Sud au royaume wolof du Djolof .
Le régime Almamia aura totalisé un siècle d'existence avant d'être démembré par les Français en 1859. Le Fouta Tooro est alors réduit à la province de Laawo, où se limitait la juridiction des Almami. Le Dimar est rattaché à la colonie du Sénégal tandis que Damga, Boseja et Tooro gardent un semblant d'autonomie. En 1891, le Fouta Tooro, totalement annexé par les Français, est amputé d'une partie de ses territoires et réorganisé en Fouta sénégalais.
Depuis les indépendances (1960), le fleuve Sénégal fait figure de frontière naturelle et divise l'ancien Fouta Tooro en Fouta sénégalais (worgo "rive gauche") constitué des départements de Podor et Matam et en Fouta mauritanien (rewo "rive droite"), constitué des régions de Gorgol et Brakna.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   01-09-05 14:08   >>> Répondre à ce message



je pense que ceux qu'on appelle actuellement haalpulaar représentent un peuple métisse issu d'origines diverses et qui comprend les wolof, les soninké, les serere. Ces derniers, sous la dynastie Denyanke (1512-1776), ont adopté la langue peule, d'où la désignation haalpulaar, terme dont la décomposition permet de distinguer la racine verbale haal "parler" + pulaar "langue peul", comme l'indique son radical /ful/ "peul". Le terme haalpulaar signifierait donc des personnes autre que des peuls qui parlent pulaar.

en 1776, la révolution des marabouts initiée par Soulèyemane Baal (un tooroodo ) mit fin au règne des Denyanke. La prise du pouvoir par les marabouts haalpulaar'en (Abdul Kader Kan fut intronisé le premier Almami du fouta tooro, en 1778) se traduit par la mise à l'écart des peuls qui avaient la réputation d'être des paîens.
malgré leur disgrace, les peuls sont restés des vachers et ont perpétué leur migration à la recherhce de nouveaux paturages, alors que les haalpulaar'en, dont le mode de vie est sédentaire, continuent à pratiquer la culture de Diéri et de waalo.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: niangbaalo 
Date:   01-09-05 14:11   >>> Répondre à ce message


erratum : traduisit et non traduit.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: Ndar°   
Date:   11-02-08 12:03   >>> Répondre à ce message

up

 
 Re: origine des peuls
Auteur: bibata 
Date:   11-02-08 13:22   >>> Répondre à ce message

merci d'avoir fait remonté ces sujet Ndar , c'est passionnant et éveille ma curiosité.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: Ndar°   
Date:   11-02-08 13:35   >>> Répondre à ce message

Tiens, je n'avais pas fait exprès!
Tu pourras donner ton point de vue, notemment sur les "toucouleurs".

 
 Re: origine des peuls
Auteur: barbara   
Date:   11-02-08 14:03   >>> Répondre à ce message

Je te remercie aussi, ndar, je vais imprimer pour lire... :O
 
 Re: origine des peuls
Auteur: bibata 
Date:   12-02-08 20:33   >>> Répondre à ce message

hé ndar je ne t'ai pas oublié pour faires de commentaires dé, c'est que j'ai pas encore fini sa lecture!
pour faire un débat de ton fleuve saint louis!
 
 Re: origine des peuls
Auteur: Monique 
Date:   24-04-08 17:16   >>> Répondre à ce message

Bonjour,

En fait ce que j'aimerais savoir c'est l'origine et la signification du prénom Farmata qui est je crois un prénom peul ou toucouleur

merci à l'avance de bien vouloir me répondre

Monique

Message posté par un internaute non inscrit dont la géolocalisation détectée est : VILLE : Montreal PAYS : Canada
 
 Re: origine des peuls
Auteur: Penelope   
Date:   14-05-08 22:16   >>> Répondre à ce message

Autre sujet interessant.
 
 Re: origine des peuls
Auteur: Bwl 
Date:   15-11-08 18:11   >>> Répondre à ce message

Bonjour, en utilisant"De l'origine égyptienne des peuls"
d'A. M. Lam, il est possible de faire un raccourci:
pays de "Pout", à partir de transcriptions phonétiques du kamite(anc. égyptien), le "p" suivi de voyelle se prononce "ph ou f"(pharaon, Fayoum,...).
Nous avons donc:"Phout". Et si j'ai bien compris Mr. Lam, par dérivation ou transformation le"T" est devenu "L". Les Arabes ou Berbères! appelaient certains habitants du Sahel,"Phoulbé" ou Fulbé, qui aurait sans doute était prononcé en langue "africaine":Fulba.
Le ka et le Ba sont les principaux clans chez les peuls et le Ka et le Ba représentent l'âme d'hier et de demain chez les Egyptiens.

Voilà, bonne continuation.

Message posté par un internaute non inscrit dont la géolocalisation détectée est : VILLE : Bajolet PAYS : France
 
 Re: origine des peuls
Auteur: BA SEYDOU 
Date:   12-10-10 22:07   >>> Répondre à ce message

DIRE LA Vérité ne chance en rien la valeur de ton ethnie certes les (foulbé) mot qui signifie littérairement doublé viennent de Égypte mais ils ne se son mélangé en aucun peuple c'est un peuple authentique . Deuxièmement DIMAR n'a jamais eté un royaume ni empire C EST une zones dans le nord du Sahara.Troisièment la dynastie des dynianke est bcp plus ancien que les raume du jolof et du waklo il est né en meme temp que le gana

Message posté par un internaute non inscrit dont la géolocalisation détectée est : VILLE : Kolda PAYS : Senegal
Posté depuis www.cap-skirring.com
 
 Re: origine des peuls
Auteur: Bennnnnno   
Date:   13-10-10 00:04   >>> Répondre à ce message

???

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au secours la morale revient!
... Mais je préfère l'éthique.
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Posté depuis www.senegalaisement.com
 
 Re: origine des peuls
Auteur: Ibra2   
Date:   13-10-10 15:57   >>> Répondre à ce message

TOUT A FAIT D'ACCORD avec toi Bennnnnno ??? et pourtant je suis PEULH.....Confused.. ???


************************
“So neddho nghatiima, sifitinima adha jogii gniijhê.†Si quelqu’un t'a mordu, il t’a rappelé que tu as aussi des dents..(Proverbe peulh)


Posté depuis www.senegalaisement.com
 
 Re: origine des peuls
Auteur: Bennnnnno   
Date:   14-10-10 10:06   >>> Répondre à ce message

ça m'embête un peu ses "savants" qui compilent les recherches d'autres savant et s'auto-proclament chercheurs, bon ce sont de pur "thésards" c'est tout, mais aucun élément nouveau ni de tentative d'explication, juste un affrontement d'hypothése.

On peut trouver dans les anciennes écritures des similitudes avec les civilisations de l'ancienne égypte voire même de la mésopotamie, on retrouverait ces même similitudes avec les idéogrammes asiatiques de l'inde.

rien d'anormal qu'un système d'écriture s'exporte, surtout auprès de peuples à vocation nomade, des éleveurs dans un monde sans clôtures.

le débat reste ouvert, les historiens ne s'intéressent vraiment à l'Afrique pré-coloniale que depuis une trentaine d'année, peut être allons nous assister en histoire géographie à une "renaissance" africaine, au même titre que l'europe avait redécouvert son passé antique et glorieux.



La suite sera passionnante.

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au secours la morale revient!
... Mais je préfère l'éthique.
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 African Mango
Auteur: effostume 
Date:   27-03-12 00:38   >>> Répondre à ce message

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Message posté par un internaute non inscrit dont la géolocalisation détectée est : VILLE : PAYS : France
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 Re: origine des peuls
Auteur: Hush   
Date:   27-03-12 07:14   >>> Répondre à ce message

moi je sais pas d'ou ils viennent tous, mais je me rappelle d'une Toucouleur gnoulcouk avant que je rencontre ma chère et tendre épouse... dont je garde un souvenir impérissable! !waw !votea !hot! !hot! !hot! !hot! !hot! !ami

Double de Kundan, jumeau mystique de Lynediane et de Kankountou, père de l’homonyme de l'Empereur, héritier des Arts guerriers ancestraux.
Posté depuis www.senegalaisement.com
                    

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