Le vélo et le VTT au Sénégal
Dans
toutes les régions du Sénégal (et principalement en
Casamance et au Sénégal
oriental), le vélo constitue un moyen de locomotion
populaire et indispensable pour les villages les plus
reculés où les transports en commun ne passent que rarement.
Que ce soit entre Baïla et Diouloulou ou entre Kédougou
et Salémata, vous verrez des Sénégalais de tous âges
enfourcher leurs vieilles bicyclettes pour faire des
kilomètres de route ou de piste. Pour le touriste, ce
mode de transport peut-être le meilleur moyen de découvrir
ces régions. Voyager à son rythme, sportivement, de
manière écologique et peu coûteuse,
indépendamment des transports en commun, dans les endroits
les plus insolites, en étant proche de la population,
sont autant d'avantage à utiliser le vélo ou le VTT.
Photo à gauche : enfants chargeant des bidons d'alcool sur leur vélo en Casamance
Avant d'envisager un séjour cycliste au Sénégal, il faut tout d'abord prendre en compte l'extrême dangerosité des axes principaux : sortir de Dakar en vélo, autant être clair, c'est du suicide. Aucune personne ne peut ressortir indemne d'un parcours à vélo à travers la capitale. Si le cycliste a l'extraordinaire chance de ne pas être écrasé par un camion ou une voiture, la pollution catastrophique aura à coup sûr quand-même raison de lui. De même, en dehors de Dakar et des autres villes du pays, les grands axes goudronnés, et principalement les axes Dakar-Mbour et Dakar-Thiès, ont toutes les chances d'être les derniers que le cycliste imprudent verra dans sa vie. Les bords des routes ne sont pas stabilisés, les véhicules doublent n'importe comment, tout le monde roule à tombeau ouvert et les deux-roues finissent à tombeau fermé.
Le vélo ne doit donc être utilisé que sur les axes secondaires, les pistes ou les routes peu fréquentées (Casamance, vallée du fleuve, Sénégal oriental, etc...). Deux solutions s'offrent donc au cycliste : trouver ou louer un vélo dans les zones concernées (c'est très simple) ou, s'il voyage avec son propre vélo, le mettre sur le toit des transports en commun et ne l'utiliser qu'une fois arrivé à destination (ça ne pose aucun problème aux taxis-brousse moyennant une petite surtaxe bagages).
Les zones qui se prêtent le plus au tourisme cycliste sont celles où déjà le vélo est un moyen de transport populaire. C'est particulièrement le cas en Basse-Casamance. La région n'est pas très grande mais elle est d'une richesse culturelle et écologique que les routes, bonnes, peu fréquentées et parfois ombragées par des galeries forestières invitent à visiter à bicyclette. Les distances entre les villages sont courtes (2 à 3 km en moyenne) ce qui rend la balade et la découverte intéressante et peu périlleuse en cas de problème technique : ainsi, ne vous en faites pas pour les pneus crevés car vous trouverez dans presque tous les petits villages un "vulcanisateur" prêt à vous coller une rustine pour 0,20€ !
En Casamance pas de problème pour trouver un vélo ! Demandez à des villageois ou à des habitants de Ziguinchor, ils arriveront toujours à vous trouver la bicyclette de leur cousin. Vérifiez cependant qu'elle est dans un état raisonnable afin de ne pas devoir mettre une rustine au bout de deux kilomètres. Casamance VTT à Oussouye loue quant à elle des vélos de type VTT parfaitement entretenus. Vous avez également la possibilité auprès d'eux de faire des circuits dans les plus beaux coins de la région, accompagnés d'un guide local compétent.
Casamance VTT : à Oussouye
(Casamance)

Photo ci-dessus : un groupe d'heureux
vététistes de Casamance VTT, au milieu
des fabuleux paysage de Casamance, à Loudia Wolof
près d'Oussouye
Le Sénégal oriental se prête également très bien à la randonnée cycliste. L'intérêt sportif est bien évidemment supérieur à la Casamance en raison du relief accidenté de la région. L'essentiel du réseau routier oriental est composé de pistes en latérite particulièrement adaptées aux VTT. Comme en Casamance, trouver un vélo à louer auprès des villageois est très aisé. La distance entre les villages est cependant bien supérieure à celle constatée en Casamance ce qui doit encourager la vérification préalable du matériel avant le départ.
D'autres
régions sont évidemment intéressantes
à découvrir à vélo. C'est
le cas du Sine-Saloum
et de la vallée
du fleuve. Ailleurs, mieux vaut ne pas se hasarder
à l'aventure : soit les routes sont dangereuses
et surfréquentées (petite côte,
région de Thiès, de Kaolack et de Diourbel),
soit les distances entre les villages peuvent être
si élevées qu'une panne deviendrait vite
problèmatique (région de Louga, Ferlo,
etc...).
Photo à droite :
parcours du Trophée Kabekel
Pour finir, sachez qu'un nombre grandissant d'hôtels et campements proposent la location d'un vélo à leurs clients !
