Le Sénégal central et le Ferlo
Le
Sénégal central, terre aride et pauvre,
royaume de la steppe durant neuf mois de sécheresse
et d'une chaleur que seules les hyènes
supportent ! Telle est la description que pourraient
en faire les passagers d'un avion survolant l'immensité
de cette région désolée. Néanmoins,
son histoire, au cœur d'anciens royaumes
puissants, sa population - une des plus accueillantes
et amicales du pays - et la variété des
peuples et cultures en font une région d'un
incontestable charme. Hélas, ça ne suffit
par à attirer investisseurs et touristes qui
pourraient éviter aux jeunes de fuir les villages
en direction de la capitale.
Photo à droite : un paysage typique du Sénégal central, au coeur du Cayor
Pourtant, une ville comme Thiès fut jadis un centre culturel, économique et industriel national. Sa richesse en phosphate, ses industries de tissage, son école nationale d'officiers et ses kilomètres de littoral n'ont pas suffit à sauver cette cité de l'exode programmé. Sa proximité avec la capitale qui aurait pu être un atout est en fait devenu un handicap puisqu'à moins d'une heure en train ou en taxi de Dakar la population a pu fuir la ville et plus généralement la région minée par le chômage. Le déclin du Sénégal central a véritablement commencé lors des premières sécheresses des années 80 amenant famine et angoisse chez les villageois. Thiès n'est évidemment pas le seul département touché. Bambey ne survit que grâce aux chercheurs internationaux de l'ISRA (recherche agronomique). Djiourbel ne subsiste que grâce à sa proximité avec la ville sainte des Mourides : Touba. Touba, justement qui est l'unique exemple de dynamisme dans la région.
Bambey, situé sur la voie ferrée Dakar-Tambacounda, est habitée par une majorité de Lawbé (ethnie socée). Ville très peu animée, elle ne vit en grande partie que grâce aux commerces. Les cinq quartiers de Bambey (Léona 1, Léona 2, DV, Wakhal Diam, Escale), accueillent un lycée, un collège privé, un collège publique et cinq écoles primaires. Bambey est une préfecture. Deux stations-service vous permettront de faire le plein de carburant. Deux boîtes de nuit vous divertiront le soir venu. Les paysans de Bambey cultivent mil, arachide, maïs et canne à sucre. Tous les mercredis vers 9h00 du matin, le train à destination de Tamba s'arrête à Bambey pour y revenir à destination de Dakar le vendredi vers 17h00. Cette ville abrite également l'École Nationale des Cadres Ruraux (ENCR) à côté du lycée. Il n'y a pas de campements ni d'hôtels à Bambey. Il vous sera donc difficile d'y passer la nuit. La localité doit son importance (et sa survie) en grande partie à l'ISE (Institut Sénégalais de recherche agronomique). Il est situé à 3 km de Bambey et constitue à lui seul une petite ville. Trois quartiers (quartier Toubab habité par les chercheurs, quartier Moniteur habité par les techniciens et quartier Toucouleur habité par les observateurs.) et deux campements hébergent une population grandissante. C'est dans les campements de l'ISE que vous pourrez dormir (5000CFA/nuit). De très bonnes infrastructures sportives permettent aux jeunes d'exercer leurs loisirs dans de bonnes conditions (piscine, tennis etc..). Deux dancings assurent également l'animation : l'Agrotis, et le Manobiclub (le meilleur).
Voir le dossier "kinkéliba" sur l'entreprise de Ferdinand Toustou établie à Bambey
Kaffrine
a tout de la «ville-village» de brousse.
Perdue sur la ligne de chemin fer et sur l'axe
routier Dakar-Tamba, cette agglomération est
plus ou moins «mangée» par Kaolack
située non loin. Néanmoins, Kaffrine a
une certaine importance culturelle dans le sens où
elle constitue la frontière entre le Sénégal
«de l'Ouest» et le Sénégal
oriental. C'est une ville relativement animée
car elle joue un rôle commercial important. Située
dans le bassin arachidier, les échanges de sacs
d'arachides y sont nombreux. De plus, la plupart
des transports en commun en direction de l'Est s'y
arrêtent pour permettre à leurs passagers
de se restaurer et pour faire le plein d'essence.
Comme beaucoup de petites villes «du long de la
route», Kaffrine est constituée d'une
gare routière entourée par un marché
et quelques boutiques.
Photo ci-dessus à gauche : la (grande !) gare routière de Kaffrine accueille principalement des minibus à destination de Dakar et des communautés rurales des environs.
La majeure partie de la ville est couverte de petite maisons (traditionnelles pour la plupart) traversées par des petites rues de sable ou de latérite. Le transport urbain est assuré par des vélos-taxis. Comme à Kaolack, le prix de la location est initialement fixé à 100CFA. Il peut cependant augmenter si vous voulez vous rendre dans l'un des quartiers éloignés de Kaffrine. Là, le «conducteur» vous réclame entre 150 et 200CFA.
Notre sélection d'hébergements à Kaffrine :
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| TARIFS : Chambre single à 16000CFA (24.39€)*, chambre double à 22000CFA (33.54€)*, | ||||
KRADOLAC a laissé le commentaire suivant le 30/04/10 :Il me semble que ce campement appartenait (en 2003 !) a un futur consul qui tient l'hôtel de paris dans une ville à moustiques...?? D'ailleurs, il avait toujours l'impression de...[LIRE LA SUITE] KAMI a laissé le commentaire suivant le 24/12/09 :je croit ke c pa normal qu une ville comme le notre na meme pa de bne piscine dans le campement mai pourquoi ne pa investire dans un hotel je croit ke tu y fera du frique...[LIRE LA SUITE] |
Voir la page spéciale sur Kaolack

Située
à quelques 70 km de Dakar, Thiès est un
important nœud ferroviaire (photo à gauche,
la gare). C'est en effet là que la voie
venant de Dakar se divise en deux branches, l'une
vers Saint-Louis, l'autre vers Kaolack, Tambacounda
et au-delà jusqu'au Mali. Centre commercial dynamique,
Thiès est une ville très ancienne qui
figurait déjà sur la plupart des vieilles
cartes de l'Afrique occidentale. A l'origine,
elle faisait partie du royaume du Cayor, région
dont est issu Lat Dior, héros de la résistance
contre les Français. Ville très influencée
par la religion musulmane, en raison de sa proximité
avec Tivaouane (20 km) haut lieu du Tidjanisme, elle
compte de nombreuses mosquées.
Photo à droite : le centre de Thiès et ces commerces (ici une agence de la banque CBAO)
Cité
dont l'économie reposait jadis sur le centre
nerveux que représentait l'activité
ferroviaire, Thiès est devenue aujourd'hui une
ville industrielle où une grande partie des habitants
est employée dans l'exploitation des mines
de phosphates de Taïba et de Pallo ainsi que dans
les usines locales comme l'usine de piles. Un projet
d'usine de bus a été lancé et fonctionne
cahin-caha (il s'agit en fait d'un usine d'assemblage
de bus indiens Tata). Les vestiges des activités
de tapisserie qui faisaient jadis sa renommée
sont visitables et vous pourrez y admirer encore le
travail d'artistes contemporains qui perpétuent
le savoir-faire dans cet artisanat. D'un relief
plat et sans aspects pittoresques, la ville compte aujourd'hui
près de 500.000 habitants, ce qui la place au
troisième rang du pays après Dakar. De
l'époque coloniale reste aujourd'hui l'école
militaire d'officiers où sont formés les
cadres de l'armée sénégalaise.
Enseignement international primaire assuré à
l'école Docteur Guillet. 339
51 33 84. Fax : 339 51 33 84.
Site internet du jumelage avec Caen : ![]()














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