Auteur: Lenz
Date: 22-07-05 13:15 >>> RĂ©pondre Ă ce message
Waalo (le roi s'appelle BRAK)etait entre les suivantes etats:
au Nord: le peuple de Znaga ou les Emirates de Maures ou les Emirates d'Almoravides,
au ouest: l'etat des Fulfulbe Fuuta Tooro
au sud-ouest: royaume de Djolof (le roi s'appelle Mbour), le lac de Guiers ets environ le frontiere
au sud: le royaume de Kaajor (le roi s'appelle DAMEL)
J'ai trouver ce texte de Hady Alpha (Doctorant) , mais je ne sais pas ou!
Nous avions vu plus haut que la mort du chef des Almoravides, Abou Bakr Ben Oumar Lamtouni en 1087 donna le signal de l’exode des Sèrères, des Lebous, des Wolofs et de certains groupes de Peuls. En effet, des régions de l’Inchiri, du Tagant, etc, ils se dirigèrent vers la moyenne et la basse vallées du fleuve Sénégal, Près de deux cents ans après leur arrivée, les descendants des premiers autochtones maîtres de la terre ou " Lamanes " sérères (clan NGOM) et " Lamanes peuls (clan JAW) installés sur la rive droite du delta sont à l’origine de la constitution d’un des premiers Etats dans l’aire géographique habitée par les Wolofs. Il s’agit du Royaume du Waalo Brak dont la légende du fondateur, Njaajaan Niaay serait liée à un descendant d’Abou Bakr Lamtouni et d’une femme peule. Faatimata Sal.
Le règne du fondateur de la dynastie, Nijaajaan Nijaay, se situerait selon les grands chroniqueurs du Waalo Brak :
• de 1186 à 1202 pour Amadou Wade ( 1866 – 1961)
• en 1215 pour Buubu Sal.
• De 1215 à 1256 pour Yoro Booli – Jaw (1847 – 1919) qui est la source principale de la tradition historique des Wolofs. (Aamadou Wade, Chronique du Wâlo sénégalais (1186 ? – 1885), traduite
Du Wolof, par Bassirou Cissé publiée et commentée par Vincent Monteil, in Bulletin de l’IFAN, T.XXVI, sér.B, n° 3 – 4, 1964, pp. 440 – 498. ; voir également Boubacar Barry, le Royaume du Wâlo du traité de Ngio en 1819 à la conquête en 1855 in Bull.IFAN, T.XXXI,sér.B n°2 1969, pp. 339-446) Selon Yoro Jaw, " le Brak/ (Rois) est avant tout un " porte-bonheur " d’où, peut-être, son titre de Brak, dérivé de l’arbe " baraka " (en maure : barka), qui signifie " bénédiction (divine) ", c’est – à -dire " charisme ". (Vincent Monteil, Chronique du Wâlo sénégalais par Amadou Wade (Introduction), idem. Pp 451 – 452). Le mot Brak serait dérivé du nom de Barka Bo Mbooc, premier Brak du Waalo après Njaajaan Njaay. Le Waalo Brak est une monarchie élective et héréditaire. " Au Waalo, le Brak est élu, sous la condition d’appartenir obligatoirement, par sa mère, à l’une des trois familles ou meen : Loggaar, Joos et Teejekk. Les chroniqueurs s’accordent à donner une origine berbère aux Loggaar, sérère aux Joos, et peule aux Teejekk. Comme le suggère Robin, on ne peut, voir dans cette interprétation qu’une concession aux voisins agités du Waalo ; " le brak se trouvait toujours être un parent ou allié des uns et des autres, sinon de tous " (J.Robin, D’un royaume amphibie et fort disparate, Africain studies, vol. 5, n°4, décembre 1946, p.254 ;cité par Boubacar Barry, Le Royaume du Waalo. Le sénégal avant la conquête, Nouv. Ed., Karthala, 1985, pp. 72-73.)
Le Brak était élu par un Conseil, le seb ak baor qui avait la réalité du pouvoir : élire, destituer, conseiller le Brak composé de trois Grands Electeurs : le premier, le Jogomaay ou maître des eaux, président de l’assemblée, le second, le Jawdin ou maître de la terre, le troisième, le maalo ou trésorier général du royaume. Tous les trois membres du Seb ak baor étaient les descendants de l’ancien lamane, maître de la terre, JAW, qui dirigeait le Waalo avant Njaajaan Njaay et qui conserva des prérogatives importantes dans la vie politique du pays depuis la fondation du royaume juqu’à la conquête coloniale en 1855. (Boubacar Barry, le Royaume du Waalo, 1985, pp 47 et 73).
L’administration du royaume était assez complexe. Le Waalo Brak était divisé en petits états gouvernés par des roitelets appelés Kanngam, sous l’autorité du Roi. Les chefs de Provinces étaient issus de la famille du brak qui les désignait avec l’accord des Kanngam : parmi ces provinces, on peut citer le Riket qui commandait le Khomak ou Lac Cayar (ajourd’hui Lac Rkiz) et le Manngas, sur la rive droite. Les chefs politiques, reprèsentants les grandes familles ; avaient leurs domaines, berceaux des familles de grande noblesse qui étaient autonomes, par exemple, sur la rive droite :
• les Etats du Jawdin (maître de la terre) partaient de Njugar à Njaw ; le lamane Jaw recevait le commandement de la province de Tunggen et sont fils Ntany celle de Nalewu
• le Maalo (trésorier du royaume, cousin maternel du Lamane Jaw) commandait la province de Gammaalo, de Marwayal à Njugar ;
• le Jogomaay (maître des eaux) avait comme seul Etat le village de Tunngeen dans Jurbel, la capitale, à l’est de la ville de Rosso-Mauritanie
parlant du " tableau économique, politique et social du Waalo au XVII è siècle, Boubacar Barry écrit : " … quant au nord, en Maurritanie, et au sud, au Ferlo, tout était grillé par un soleil implacable. Le pays tout entier est journellement parcouru par les peuples nomades. En mars 1686, La Courbe, parlant de Boucsart, nous décrit ainsi cette zone de transhumance : " Ce sont cinq ou six villages sur les bords de l’eau. Tout le pays d’alentour est plat et rempli de pâturages. Les Maures, appelés Sargantes qui nourrissent beaucoup de chameaux, beaucoup de bestiaux viennent jusque-là et payent quelques coutumes aux seigneurs du pays pour y laisser paître leurs bestiaux. " (P. Cultru, Premier voyage du sieur, de la Courbe fait à la coste d’Afrique en 1685,Paris, 1913, p 131 ; cité par B.Barry, le Royaume du Waalo, 1985, pp. 57-58).
Le (Royaume du ) Waalo, au moment de sa plus grande extension, occupait un territoire plus large, à cheval sur les deux rives du fleuve Sénégal. Le déplacement de ses frontières est intimement lié à son histoire dominé par la pression constante de ses voisins … D’après Yoro Booli Jaw, sur la rive droite la limite du Waalo et du pays des Trarzas s’éloignait jusqu’à soixante cinq kilomètres environ du fleuve. Elle rejoignait la mer suivant une ligne droite, jalonnée par les puits et lieux de campements suivants : Tissilingue, puits cinq kilomètres de N’Gormadd, ou source du lac Khomack (Cayar), Tandalha, puits et campements très fréquentés : M’Balaytine, Gagarite, Tomogatine (Togomonte des Wolofs), village Wolof peuplé : N’Deungara, campement ; Baridiane village dépeuplé et détruit depuis longtemps par les Maures, dont le puits est encore maintenu en bon état ; Touaïdirmi et M’Beungareunde (ou M’Neugoreum), campements, la mer. En un mot, le Waalo avait pour limite, au nord, le pays Trarza, à l’est, le Fuuta Tooro, au sud le Jolof, au sud-ouest, le Kajoor et, enfin, à l’ouest, l’océan Atlantique. C’est cette position qui explique en grande partie l’histoire mouvementée du royaume qui subira constamment la pression de ses voisins … et dont une grande partie sera conquise par (ceux-ci), le Fuuta Tooro, le Trarza, le Kajoor. " Boubacar Barry, le Royaume du Waalo, 1985, pp.42-43et 79-80.)
Le Royaume du Waalo Brak entra très tôt en contact avec les Européens et le commerce atlantique :
• il commerça avec les purtugais dès 1448 ;
• il vit les français s’établir sur l’île de Sor, à Ndar (qui deviendra Saint-Louis du Sénégal) où ils fondèrent un comptoir commercial en 1659.
" Le processus de recul des Waalo-Waalo (habitants du Royaume du Waalo Brak) ; de la rive droite à la rive gauche, a, pendant tout le XVIIIè siècle, des causes internes (à savoir) les interminables guerres civiles liées à la lutte pour le pouvoir des familles-meen (maternelles)- Loggar, Joos et Teejekk-mais également externes, notamment les pressions des voisins, le Kajoor au sud, les Maures Trarzas au nord et le prosélytisme du Fuuta Tooro depuis sa révolution islamique de 1776. La première guerre civile du Waalo, sous le Brak Bër Caaka (1630 – 1670 ), par l’âpreté de la lutte, avait entraîné la destruction de la plupart des villages de la rive droite, et la capitale Njurbel qui était complètement rasée.
La capitale qui était NJURBEL (ou JURBEL) depuis la fondation du royaume sera alors tranférée vers 1702 de la rive droite à la rive gauche, par le Brak Yerim Mbanyik qui règna de 1670 à 1703, notamment à NJANY (jusqu’en 1782) puis XUUMA (KHOUMA) près de la frontière avec le Fuuta Tooro et enfin NDEER. Ce transfert de la capitale de rive droite à la rive gauche fut le signal du déclin du Waalo qui ne sera désormais plus qu’un petit royaume sous la pression constante des Maures Trarzas. S’est affaibli par cette pression, miné par des guerres civiles permanentes et par les conséquences du commerce atlantique ainsi que par les interventions du comptoir de Saint-Louis dans ses affaires intérieures que le Waalo Brak fera face à la conquête coloniale menée par Faidherbe en 1855.
Amadou Oumar Dia
Ensemble, brisons l’impunité
L’omniprésence des rapports de force et l’état de belligérance permanent sous le continent africain instaurent une instabilité croissante si bien qu’aujourd’hui dans plusieurs régions du continent la famine, les disettes et le manque de couverture sanitaire - pensons un peu au Sida qui ravage plus que la guerre - sont devenus des réalités auxquelles l’humanité est confrontée.
La télévision, les médias nous rapportent en Longueur d’années des images atroces, horribles, de véritables squelettes vivantes, victimes de l’oppression et de la paranoïa des chefs d’Etat africains qui s’accrochent opiniâtrement à la magistrature suprême.
Tout le monde a en mémoire les pertes humaines causées par les guerres civiles orchestrées par des chefs d’Etat africain imperturbables. Quoi de plus inquiétant, crispant pour l’avenir de l’humanité que ces milliers de réfugiées foulant des terres étrangères et ne sachant à quel saint se vouer ?
Pourtant dans les pays développés et démocratiques les populations se délectent, s’abreuvent à la grande fontaine de liberté, de tolérance et du respect des droits, permettant ainsi de pérenniser une stabilité, source de leur prospérité. Certes, l’homme est à mesure de toute chose ; toutefois cette vocation exclusivement humaine ne trouve ses lettres de noblesse qu’en dehors de tout terrorisme d’esprit. Malheureusement la démocratie et la liberté sont deux vertus absentes sur le continent africain où l’instabilité politique et sociale est voulue par les potentats qui s’obstinent à préserver leur fauteuil présidentiel au prix d’énormes sacrifices et en dehors de toute légitimité populaire. La situation est plus que critique. Quoique le continent africain soit le théâtre de guerres civiles, d’épidémies et crises politiques profondes, on ne peut pas parler d’une volonté vraiment africaine pour stopper cette descente dans les affres de l'enfer, pour sauver ce qui peut l’être encore.
Les africains, sont-ils "les damnés de la terre ?", pour ne connaître qu’une histoire tumultueuse qui se résumerait en trois mots : esclavage, colonisation et dictature ?
Les Chefs d’Etat insidieux, intrépides et thaumaturges doivent comprendre que l’épanouissement, physique et spirituel sont des droits inaltérables, inaliénables et inhérents à la nature humaine.
A tous ceux qui ont participé au discrédit du continent africain en l’occurrence les chefs d’Etat et leurs coéquipiers dociles et manœuvrables, je voudrais dire cependant que l’heure des grands procès sonnera. Elle mettra fin au long monologue arrogant et prétentieux. La justice jouera pleinement son rôle en entamant un grand travail contre l’impunité, contres les garanties statuaires qui rendaient les bourreaux imperturbables et inamovibles.
|
|