Auteur: Jonathan
Date: 03-08-07 12:25 >>> Répondre à ce message
Janine Jirou, je vais répondre à ce que vous écrivez, quand bien même ce post ne m'était pas adressé.
Contrairement à la légende, le féminisme n’est pas la reconnaissance égalitaire des droits de femmes. Si l’on prend le mot dans sa structure, le féminisme est une variante féminine du machisme, soit une théorisation des rapports de force entre les sexes, une conception sexuelle (dans le sens de l’appartenance sexuelle) de la société, empreinte, comme toutes les conceptions sociétales, d’une grosse louche de lutte et de mise en état de compétition. Pour répondre au machisme, c'est-à -dire à la croyance établie par certains que les hommes ont une position dominante sur la femme, le féminisme réelle, celui de la structure lexicale, affirme que c’est à la femme que doit revenir le droit d’occuper une position de dominance (sociale). On est loin de la version officielle qui déclare que le féminisme est un acquis sublime et une reconnaissance du droit des femmes. Un état de fait qui permet que paradent sur tous les plateaux médias des personnes se revendiquant, textuellement, du « féminisme » sans que personne ne semble s’en offusquer. Encore moins ceux qui pousseraient pourtant des hurlements de pucelle effarouchée si d’autres osaient revendiquer pour « le machisme ». Nous en sommes à un point en cela assez similaire à celui des racismes ; parce que les Noirs et les Arabes ont été réduits en esclavage et colonisés, l’hostilité éventuelle de certains Noirs et de certains Arabes contre la France, les Blancs, les Européens, est relativisée, excusée, pardonnée et justifiée par l’Histoire ; par prolongement : parce que les Femmes sont réduites à l’état d’infériorité par les Hommes depuis la Nuit des temps, on tolère que certaines d’entre elles professent un discours violemment anti-mecs. Nous avons réussi à créer des catégories de victimes imaginaires à qui l’on accorde le droit de se plaindre de violence et de comportements qu’elles n’ont jamais vécues personnellement. Cela vaut pour la militante féministe de base qui, si les hommes étaient véritablement les monstres qu’elle dit ne la laisseraient ni adhérer à une association féministe ni tenir ces propos (ce qui détruit la colonne vertébrale pseudo dialectique de son discours), autant que pour le/la communautaire noir(e) type Christiane Taubira qui fait de sa couleur un argument à sa faveur sans avoir jamais connue personnellement, évidemment, ni l’esclavagisme (à moins qu’elle ne fasse vraiment pas son âge) ni le racisme omniprésent (sinon elle ne se serait jamais hissée dans les hautes sphères de la politique).
Question à Janine : si l'homme, en tant que sexe et non dans le sens de l'humanité, est si nuisible à la liberté de la femme, pourquoi le féminisme a t-il tant obtenu (vous parlez vous-même de vos "petits droits" conquis) et pourquoi les femmes ont fini par émerger comme force constitutrice de la société ?
Message édité (03-08-07 12:28)
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