Observations ornithologiques

Jean-Jacques Guitard
83460- Les Arcs sur Argens
jj.guitard@wanadoo.fr 

>>>>>>> 1) Sénégal oriental et Siné-Saloum mai 2000

2) Djoudj et Saloum 2001

3) Sénégal oriental et Siné-Saloum mai 2002

Observations ornithologiques effectuées
du 25/4/2000 au 8/5/2000 dans le Sénégal oriental et
dans le Siné Saloum.

Notre dernier voyage au Sénégal nous a enfin fait découvrir la région sud-est de ce pays, région proche du Parc du Niokolo Koba que nous avions dû délaisser lors des voyages précédents pour différentes raisons (dont des bagages restés "bloqués" en France).
Cette fois, malgré une correspondance ratée à Madrid (merci Iberia), et un jour de retard, ma femme et moi, avons enfin atteint Dakar puis Tambacounda et enfin GOULOUMBOU, notre première halte à 50 km du Niokolo Koba.
Merveilleusement situé au bord du fleuve Gambie, le campement de Gouloumbou est tellement riche en oiseaux que le voyage a failli s'arrêter là !

Six nouveaux oiseaux en 3 heures dès l'arrivée, ça commençait bien ! Mais ce n'était pas fini ! Après un petit tour de 3 jours dans le parc du Niokolo, 10 de plus, et enfin au total c'est 28 nouveaux oiseaux que je découvre en 7 jours avant de repartir ailleurs ! Et quels oiseaux !

·        guêpier écarlate,(colonie d'une centaine d'individus dans une berge),
·        martin pêcheur géant, azuré,
·        ibis hagedash, cigogne épiscopale
·        chouette pêcheuse, butor à crête blanche, grébifoulque,
·        bateleur, autour chanteur, faucon à cou roux,
·       pluvian d'Egypte, ombrette, touraco violet, ... etc... etc.

Le bilan général s'établit à 109 espèces observées en 15 jours, ce qui est relativement peu, dont 30 nouvelles, ce qui pour moi, est beaucoup. Mais revoir ensemble, dans le même secteur, le jabiru, le grand calao, les grues couronnées, l'aigle pêcheur ou les petits soui-mangas, ce n'est pas mal non plus !
Je dois ajouter que des oublis, des impasses, font que certains oiseaux, pourtant présents, ne sont pas cités (vautours, goélands, hirondelles, tisserins etc...). Enfin, malgré l'évacuation d'un certain nombre d'incertitudes, des erreurs subsistent certainement et je fais appel aux spécialistes pour me signaler ce qui leur paraîtrait bizarre, improbable... (G. Morel et membres de la Société d'Ornithologie de l'Ouest Africain !).
Il me semble qu'à cette saison les obs sont plus intéressantes dans le Sénégal Oriental car quelques jours plus tard, dans le Siné Saloum (170 km au Sud Ouest de Dakar) elles ont été beaucoup moins nombreuses et beaucoup moins variées. Là aussi un spécialiste pourrait me dire ce que vaut cette remarque.

A Gouloumbou, en avril, c'est le festival ! On observe sans beaucoup s'éloigner du campement, ou confortablement installé près de la piscine (l'eau était à 30°!) ou encore à bord d'un petit bateau à moteur sur le fleuve. Les oiseaux viennent directement à vous pour se présenter... Il faut dire qu'en arrivant nous avions libéré, avec l'accord du patron de l'hôtel, un youyou et une perruche à collier injustement retenus dans une cage minuscule.

Les lieux visités au Niokolo (avec un guide, obligatoire, nécessaire et compétent) :

Dar Salam, campement du lion, pont suspendu, mare de Simenti, mare de Kountadala, gué de Damantan, le grand mirador, mare de Woeni, mare de Sintendini, mare de Kandi Kandi, mare de Woeniri, Badoye (joli coin pour bivouaquer).

Dans le Niokolo Koba, le 27 avril, mon thermomètre marquait encore 45° à 17 h. Le 28 il faisait encore 41° à 18 h..., mais c'était le plus souvent supportable grâce à la présence de l'eau (Gambie, Koulountou, Niokolo...). La baignade au campement du lion est appréciée ainsi que les nuits à la belle étoile !

Par contre, la semaine suivante dans le Siné Saloum il ne faisait que 28-30°... !

En dehors des oiseaux, j'ai observé également un certain nombre de mammifères (surtout dans le Niokolo Koba). Les félins, éléphants et chimpanzés ne sont visibles qu'exceptionnellement. Le braconnage les pousse à être prudents quand ils n'adoptent pas des mœurs nocturnes comme les éléphants ! Pas vu de serpents, tortues non plus, dommage ! Le parc fait environ 900 000 ha, les animaux ont de la place pour se soustraire à la vue des visiteurs.
Cependant, à mon avis, on peut être inquiets des menaces qui pèsent sur la faune, notamment dans la zone sud du Niokolo Koba.
La descente du Niokolo vers Kedougou par la piste d'Ebarak, Obadji, Salémata, me laissera un souvenir inoubliable. Peu parcourue, parfois par les gardes qui manquent de tout y compris de véhicules et de carburant, mais plus souvent par les braconniers, le parcours est assez sportif pour moi qui ne suis pas un fan de 4X4. Un pneu crevé, des gués chaotiques, "ponts" de rôniers déplacés par les dernières crues de 99. Ensuite vient le pays bassari puis un magnifique village bédik perché dans la "montagne" (400 m maxi !). J'ai bu avec les villageois, à la calebasse, le vin de palme, dégusté des mangues parfumées mais je n'ai pas goûté la noix de cola, trop amère pour nous, paraît-il... Retour de Kedougou à Gouloumbou de nuit, fatigués, heureux de tant de belles images et rencontres.

Voici la synthèse des observations réalisées du 26 Avril au 7 Mai 2000 :

·        Du 26 Avril au 2 Mai au Sénégal oriental (région de Gouloumbou sur le fleuve Gambie).
·        Du 4 au 7 Mai dans le Siné Saloum (île de Dionewar en face de Djiffer).

La liste détaillée des observations par lieu et par jour sera envoyée à ceux qui en feront la demande ainsi que les renseignements sur l'organisation de ce (sixième) voyage au Sénégal, les meilleures périodes etc...

Les guides utilisés :

               - "Les oiseaux de l'Afrique de l'Ouest" de Serle et Morel chez Delachaux & Niestlé
               - "A field guide to birds of the Gambia and Senegal" de Balow/Wacher/Disley chez Pica Press.

Autres animaux rencontrés.

 Des informations plus détaillées peuvent être obtenues auprès de jj.guitard@wanadoo.fr

Voir également la page spéciale sur le Sanctuaire des Oiseaux du Djoudj
Voir également la page spéciale sur le Parc National du Niokolo Koba
Voir également la page spéciale sur le Parc National de la Langue de Barbarie