



Ca
y est ! Après des dizaines de kilomètres de piste chaotique qui en semblaient
des centaines, vous arrivez rouge de poussière latéritique à Salémata, fief
des Bassaris. Si vous avez
le courage et le temps de vous rendre à Salémata ou dans les villages
qui l'entourent, vous ne le regretterez pas. Le paysage est grandiose. C'est
le plus grand village bassari du pays. Son statut de sous-préfecture lui permet,
malgré son éloignement, d'avoir une compagnie de gendarmerie, des fonctionnaires
et le téléphone. La mission catholique de Salémata, installée depuis le milieu
des années 70 et dirigée aujourd'hui par le père Jean, un jeune missionnaire,
aide à développer rapidement ce village dynamique. Si vous y restez assez longtemps
et avez des contacts avec des jeunes déjà initiés, vous pourrez connaître des
secrets et des lieux mythiques que très peu d'étrangers ont eu l'occasion de
découvrir. Au coucher du soleil, l'impression d'encaissement du village s'accentue.
En effet, Salémata est blottie au creux de plusieurs collines qui empêchent
toute vue sur l'extérieur. Juste avant la saison des pluies, les chasseurs de
miel, qui allument des petits feux la nuit sur les collines afin d'éloigner
les abeilles des tonneaux servant de ruche, aident les parents à effrayer les
enfants turbulents. Il y a un campement (qui appartient à l'Asta Kébé de Tambacounda)
qui est cher (même camper sur ses terres est payant) et finalement peu confortable
compte-tenu du prix. Comme tous les villages de la région, vous constaterez
que les deux communautés ethniques ne vivent pas ensemble. Au pied des montagnes
vivent les Peulhs et sur les contreforts des collines habitent les Bassaris
et les Bediks. Les seuls contacts sont la plupart du temps commerciaux. Ainsi,
nous ne saurions que trop vous conseiller de visiter le pays bassari avec un
Bassari et non un Peulh ou un Mandingue ne parlant pas toutes les langues. La
culture bassari a été trop dévalorisée ces dernières années pour en rajouter
une couche. Les jeunes du «PeaceCorps» américain qui viennent apprendre
l'agriculture à des Bassaris en langue peulh dans un pays francophone sont le
type même d'une calamité culturelle.
Photos : en haut à droite
et ci-dessus, des Bassaris durant la fête
du caméléon, ci-dessous à
droite, la couleur jaunes des perles caractèrise
les habits de cérémonie des Bassaris.
Patricia
nous parle de Salemata :
« A faire : nombreuses balades et
randos dans les villages bassaris. Ferdinand, le fils du campement Asta Kébé,
peut vous guider : traditions intactes (la case d'initiation, les masques et
les tambours de cérémonies, plusieurs fétiches (=sorciers)). Tout ceci n'a rien
de touristique, vous retrouverez ce que vous avez vu au musée IFAN de Dakar,
avec un guide wolof qui vous parle de tout ça au passé ! Si vous venez
en mai, vous pourrez assister aux fêtes d'initiation (=circoncision), c'est
extraordinaire ; en janvier, avec de la chance, vous tomberez sur le week-end
des danses de fin de moisson (renseignez-vous à Kédougou auprès des Bassaris).
Le marché du mardi à Salemata est petit mais très intéressant ; il ne démarre
vraiment que vers 15h et jusque vers 20h. Vous verrez alors des paysans qui
viennent à pied de Guinée en costume traditionnel, c'est super et unique au
Sénégal.
Pour y aller : Kédougou-Salemata : il y a le bus du marché le lundi
(retour à Kédougou le mardi vers 15h), souvent doublé par un camion-benne car
il y a trop de monde. 1200CFA l'aller. 4h ou plus très inconfortables sur une
piste très mauvaise en saison sèche et carrément impraticable en saison des
pluies. Vous pouvez aussi essayer de vous renseigner sur les véhicules (gendarmerie,
mission catholique, Sonatel,…) susceptibles de vous prendre, en général gratuitement
; c'est mieux mais rien n'est garanti. Nous l'avons fait à l'aller, ça
s'est très bien passé (3h et confortable avec les sœurs infirmières). Au retour,
nous avons attendu presque toute la journée pour finalement prendre le camion
benne à 19 h (4h vraiment inconfortables). Merci à Lama qui nous a aidé à trouver
des places, ainsi qu'aux gendarmes qui ont essayé de nous trouver un véhicule
(leur chef, après nous avoir assuré que nous partirions ‘‘de toute façon'',
s'est désintéressé de la question).»
Voir
des dizaines de photos de Salémata
Vos contributions et commentaires sur le contenu de cette page
merci encor de plus zone que je conait salemata et que je rend visite a mes frere et soeur yacine maty lo amadou diouee moudji sall algasim et tigana mamadou peseur et papa alpha oumar sall imam autre zone fertile malgre lassistance pour les projet futur bonne idees
Bonjour, article trés interressant j'ai trés bien connu Salemata pour avoir paticiper à la construction du chateau d'eau,avoir rencontré les religieux et bien entendu lesautorités je constate que les routes sont toujours aussi bonne mais je préconiserai de prendre plutôt par le parc du Niokolo Koba (en saison séche car il faut traversée la Gambie) merci
ibrahima,je suis trés content en tant que natif du village de lire ces cmentaires mais je vdrais que vs elargissais vos idées sur le plan économique surtout sur la culture.merci .Â
je suis tres content de lire ce site seulement ayant fait salemata, il serait souhaitable de parler des autres etnies notamment les peulh, les malinkés.ce sonttoutes ces informations qui ferontqu'un habitant du nord qui entre dans le site saura automatiquement ttes les informations locales et cela contribuera a la cohesion nationale merci et je vous prie de m'excuser du dérangement
je suis tres content de lire ce site seulement ayant fait salemata, il serait souhaitable de parler des autres etnies notamment les peulh, les malinkés.ce sont toutes ces informations qui feront qu'un habitant du nord qui entre dans le site saura automatiquement ttes les informations locales et cela contribuera a la cohesion nationale merci et je vous prie de m'excuser du dérangement